Un yakuza tatoué court pour aider son camarade, qui se bat contre la police. Suzuki Kinsen, Artelino.com, Ukiyo-e.org, Domaine Public, Wikimedia Commons,

Criminalité organisée et chose militaire : comparer l’engagement entre les soldats français et les yakuza

« Les guerres, ce sont des gens qui ne se connaissent pas et qui s’entre-tuent parce que d’autres gens qui se connaissent bien ne parviennent pas à se mettre d’accord »[1]. Si cette citation de l’auteur Paul Valéry s’applique sans mal au fait guerrier, elle peut également rappeler les normes qui semblent régir la criminalité organisée et, plus particulièrement, les mafias. Sur le plan sémantique, on distingue … Continuer de lire Criminalité organisée et chose militaire : comparer l’engagement entre les soldats français et les yakuza

Chute de l'empire assyrien

La chute de l’empire assyrien

Au VIIe siècle avant notre ère, la puissance assyrienne connut son apogée : le redoutable empire[1] du dieu Aššur[2] avait imposé son joug dans tout le Proche-Orient, des contreforts du Zagros à la côte levantine. Sous le règne d’Aššurbanipal (669-627 av. J.-C.), l’empire atteignit son zénith. Le « roi des quatre régions », comme le désignent les inscriptions royales[3], ne semblait souffrir de la concurrence sérieuse d’aucun autre … Continuer de lire La chute de l’empire assyrien

Stèle de victoire de Narâm-Sîn, roi d’Akkad

La Stèle de victoire de Narâm-Sîn est l’une des œuvres d’art les plus connues de Mésopotamie. Monument haut de deux mètres, sculpté dans un calcaire rose, elle est une des œuvres majeures témoignant de l’art sculptural de la dynastie d’Akkad . Découverte en 1898 par Jacques de Morgan à Suse, où elle avait été transportée comme butin après un raid réussi du roi élamite[1] Šutruk-Naḫḫunte contre … Continuer de lire Stèle de victoire de Narâm-Sîn, roi d’Akkad

La « petite guerre » en Amérique du Nord durant la Guerre de Sept Ans (1756-1763)

Il n’est pas aisé de tracer la limite dans les évolutions de l’art de la guerre moderne occidental : certes la coopération entre Européens et acteurs locaux non-européens est désormais bien établie, et n’est d’ailleurs qu’une variation dans une constante historique[1], dans le sens de coopération avec des acteurs externes à sa propre conception de la guerre, de ses buts et des moyens de la mener … Continuer de lire La « petite guerre » en Amérique du Nord durant la Guerre de Sept Ans (1756-1763)

Entre traditions et « modernité » : grandeur et dépendances du royaume du Kongo

La fin du XVe siècle renvoie logiquement aux Grandes Découvertes, aux grandes puissances européennes à la conquête du monde, avantagées par leur supériorité technologique. En quelque sorte, l’image d’épinal de Cortès et ses conquistadors, renversant l’Empire Aztèque à la pointe de leurs épées et de leurs arquebuses. Sans être totalement fausse – l’armement et les doctrines procurant effectivement un avantage – cette vision demeure bien … Continuer de lire Entre traditions et « modernité » : grandeur et dépendances du royaume du Kongo

Représentation d'Immortels aux alentours des Ve et IVe siècles avant Jésus-Christ (illustration pour la marque de modélisme Zvezda)

Les Mélophores

La puissance de l’armée perse achéménide s’est principalement illustrée lors des guerres médiques. Créée sous Cyrus le Grand dans le but d’étendre et de protéger l’empire, elle connaît de nombreuses modifications et améliorations, notamment sous Darius 1er, jusqu’à devenir une armée professionnelle (spāda). La division de l’armée achéménide suivait un système décimal. Il existait quatre unités. La plus petite, dathambam, était composée de dix hommes … Continuer de lire Les Mélophores

Une histoire de poudre et d’acier : la bataille de Nagashino ou le triomphe de la modernité ?

28 juin 1575, 3e année de l’ère Tenshō, 5 heures du matin. Après une nuit de pluie torrentielle, le soleil se lève sur l’étroite plaine de Shitaragahara, encore recouverte d’une légère brume matinale. On devine, tout à fait au centre, les rizières bordant le lit de la rivière Rengo, inexploitées depuis le début du siège. Bientôt, à la mélopée de l’eau, s’ajoutent le bourdonnement d’un … Continuer de lire Une histoire de poudre et d’acier : la bataille de Nagashino ou le triomphe de la modernité ?

culture

Éditorial du dossier n°5 : Histoire militaire et culture

En ce début de nouvelle année, que nous vous souhaitons bonne et heureuse, La Revue d’Histoire Militaire a décidé de dévier de son cheminement habituel, pour vous proposer un dossier thématique non chronologique. Il ne sera donc pas question d’un aspect de l’art de la guerre durant l’époque moderne, mais d’un sujet beaucoup plus large et tout aussi passionnant : la représentation et les objectifs … Continuer de lire Éditorial du dossier n°5 : Histoire militaire et culture

MACZKOW, enclave polonaise en Allemagne ou la 1re Division polonaise après la guerre

En avril 1945, l’avancée de la 1re Division blindée polonaise libère de nombreux camps de prisonniers, dont celui de Oberlangen. Celui-ci contient des femmes polonaises de l’Armia Krajowa ayant participées à l’insurrection de Varsovie en août 1944. Elles sont surprises de se voir libérées par leurs compatriotes, combattants en exil. Certaines de ces femmes sont malades, et 27 d’entre-elles seront envoyées à l’hôpital des Bateliers … Continuer de lire MACZKOW, enclave polonaise en Allemagne ou la 1re Division polonaise après la guerre

Bataille de Cassel 1328

Le Roi et la Guerre au cours du Moyen Âge occidental

Sous l’Ancien Régime, le roi dirigeait la guerre. Il décidait de son déclenchement et de son déroulement. Il était donc souverain dans la guerre[1]. C’est ce que l’historien Joël Cornette a appelé « le roi de guerre[2] ». Nous connaissons à ce titre des images fortes témoignant de cette souveraineté royale dans un conflit : Henry IV sur son cheval blanc conquérant son royaume ; Louis XIV majestueux, cambré … Continuer de lire Le Roi et la Guerre au cours du Moyen Âge occidental