Pour vous garantir un contenu inédit et hautement qualitatif, les membres de notre équipe poursuivent quotidiennement des travaux de recherche personnels, en fonction de leur domaine de spécialisation. Chaque époque – antique, médiévale, moderne, contemporaine – se trouve ainsi représentée à travers des thèmes spécifiques. Vous trouverez ici l’ensemble de ces thèmes, actuellement en travaux ou déjà réalisé, via un mini-résumé, une page dédiée, un lien vers les conférences prévues et, bien sûr, la possibilité de contacter l’auteur.
Des deux côtés de la barricade : Insurrections et contre-insurrection dans le Paris du XIXe siècle
Les trois glorieuses en 1830, le Printemps des Peuples en 1848, la réaction au coup d’état du 2 décembre 1851 et la Commune de 1871. Quatre événements marquant l’Histoire française du sceau rouge des rébellions contre le pouvoir. Toutes n’ont pas connu un dénouement heureux, ni atteint la postérité. Pour l’emporter ou simplement faire entendre leur cause, les combattants s’opposant de chaque côté des barricades ont employé tactiques et stratagèmes reposant sur l’environnement urbain. Certains ont par ailleurs été théorisés, sans forcément que ces ébauches n’aient pu s’incarner dans les faits. Cette étude aura pour but de dresser un retour d’expérience de ces différentes rébellions en s’appuyant sur les faits, mais aussi la théorisation de la doctrine de combat urbain, qu’elle ait été loyaliste ou révolutionnaire. Par soucis de cohérence et pour déterminer une éventuelle continuité dans les doctrines employées, les exemples se limiteront au théâtre parisien pour chaque événement sélectionné.
Chargé de projet : Cyril Blanchard
L’évolution des coutumes guerrières sur les champs de bataille au Japon
Lorsque l’on aborde les traditions guerrières, il est difficile de ne pas penser au Japon et notamment à son époque médiévale. En effet, qu’il s’agisse de « la Voie des guerriers », ou encore du statut de samouraï, l’archipel dispose d’un panorama culturel guerrier extrêmement large. Or, en observant plusieurs grands conflits armés de l’histoire militaire japonaise, nous pouvons remarquer que, en dehors des combats en eux-mêmes, certains types d’actions viennent à se répéter lors des différentes batailles. Ainsi, il nous semblerait qu’il aurait existé des coutumes et us guerriers sur les champs de bataille au Japon. Le but de ce travail de recherche sera donc d’analyser les actions des guerriers japonais durant les conflits armés, et ce en particulier durant l’époque médiévale, afin de déterminer s’il existait bien des coutumes guerrières, et si oui, quelles en furent les évolutions. Nous nous attarderons en premier lieu sur quatre types d’actions qui, à nos yeux, sont des pratiques guerrières récurrentes : l’échange de flèche signalant le commencement d’un combat, l’introduction du guerrier au début d’un duel, la prise de la tête de l’ennemi, et la mort volontaire.
Chargée de projet : Cécile Dauvergne
La guerre d’Algérie ou la guerre des intellectuels (1954 – 1962)
La guerre d’Algérie a été et est toujours beaucoup étudiée d’un point de vue militaire : ainsi, les techniques de la guérilla urbaine algérienne et de la contre-insurrection française ont été reprises dans nombre d’autres conflits insurrectionnels. Toutefois, cette guerre encore aujourd’hui très présente dans la mémoire française, a aussi été une guerre des idées. Les intellectuels autant français (français d’Algérie ou français métropolitains) qu’algériens se sont opposés sur bon nombre de questions fondamentales comme l’égalité, la justice, le racisme ou encore le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ces années de guerre ont été essentielles dans la redéfinition de l’échiquier politique français mais aussi dans le retour de l’intellectuel au coeur du débat politique. Ainsi, cette étudie s’intéressera aux combats menés par les intellectuels dans la guerre d’Algérie, aux réceptions politiques de ceux-ci mais aussi à la portée qu’ils ont pu avoir dans les décennies qui suivirent la décolonisation.
Chargée de projet : Yasmine Abrous