Le 8 juin 218 : la bataille d’Antioche

Le contexte politique : une succession d’empereurs La fin du IIe et le début du IIIe siècle connurent une succession impériale sans cesse renouvelée. Septime Sévère, originaire de Lepcis Magna (Tripolitaine) fut proclamé empereur par ses soldats le 9 avril 193, avant d’être reconnu officiellement empereur cinq ans plus tard, en 197, après avoir vaincu son concurrent au trône. Il avait deux fils, Bassianus-Caracalla et Géta, … Continuer de lire Le 8 juin 218 : la bataille d’Antioche

Le maréchal Ney - Franck Favier

Le maréchal Ney – Franck Favier

Se coucher tard, se lever au milieu de la nuit, commencer sa journée non loin de Moscou aux environs de 5h30 au milieu de 1200 pièces d’artillerie qui s’insultent avec une certaine franchise, charger en tête de ses soldats en passant entre les gouttes de mitraille tirées par des Russes et tonner « la mort ne frappe que ceux qui hésitent ! »[1] : il … Continuer de lire Le maréchal Ney – Franck Favier

Le 14 avril 69 : la première bataille de Bedriacum

Introduction contextuelle Le 9 juin 68, Néron[1] se suicida, après avoir été déclaré ennemi de l’État par le Sénat[2]. S’ouvrit alors ce que l’on appela « l’année des quatre empereurs », durant laquelle les troubles et la guerre civile divisèrent fortement l’Empire romain. L’Empire romain était divisé en deux : d’une part, les partisans néroniens, parmi lesquels se trouvaient tous ceux qui avaient bénéficié de la générosité de … Continuer de lire Le 14 avril 69 : la première bataille de Bedriacum

Chute de l'empire assyrien

La chute de l’empire assyrien

Au VIIe siècle avant notre ère, la puissance assyrienne connut son apogée : le redoutable empire[1] du dieu Aššur[2] avait imposé son joug dans tout le Proche-Orient, des contreforts du Zagros à la côte levantine. Sous le règne d’Aššurbanipal (669-627 av. J.-C.), l’empire atteignit son zénith. Le « roi des quatre régions », comme le désignent les inscriptions royales[3], ne semblait souffrir de la concurrence sérieuse d’aucun autre … Continuer de lire La chute de l’empire assyrien

Marengo-ou-l-etrange-victoire-de-Bonaparte

Marengo ou l’étrange victoire de Bonaparte – TULARD Jean

Défaite transformée en victoire, Marengo occupe une place originale parmi les batailles livrées par Bonaparte. Ignorant les mouvements de l’Autrichien Melas, il a fait avancer le 14 juin 1800 sans précaution les 17 000 hommes de Lannes et Victor. Attaqués par 38 000 Impériaux, enfoncés les Français sont en pleine retraite en début d’après-midi. Arrivé vers onze heures, le Premier Consul stoppe le repli et Desaix, à la tête de la division Boudet, appuyé par la cavalerie de Kellermann et l’artillerie de Marmont, culbute l’ennemi qui laisse plus de 9 000 hommes sur le terrain contre 6 000 Français. Continuer de lire Marengo ou l’étrange victoire de Bonaparte – TULARD Jean

Les-marechaux-d-Empire-Les-paladins-de-Napoleon

Les maréchaux d’Empire : les paladins de Napoléon – BRUYERE-OSTELLS Walter

Traitant un sujet qui n’avait pas été mis à l’ordre du jour du monde de l’édition depuis il y a vingt à trente ans, par Louis Chardigny ou Frédéric Hulot, le Professeur Walter Bruyère-Ostells s’est essayé à un style difficile qui est de retracer en un peu moins de 400 pages le destin de ceux qu’il a appelés fort justement les « paladins de Napoléon ». D’emblée, dans une première partie, il les étudie en parallèle en les caractérisant non seulement d’après leurs origines sociales, mais aussi selon leurs qualités et leurs défauts, tant au plan militaire, qu’au plan administratif ou tout simplement humain. Continuer de lire Les maréchaux d’Empire : les paladins de Napoléon – BRUYERE-OSTELLS Walter

Représentation de la bataille de la rivière Uji, les Taira (à gauche) attaquant les troupes de Minamoto no Yorimasa (à droite) sur le pont et traversant la rivière

Le clan Taira et le conflit de Genpei : les premières remises en question du régime Taira (3/4)

Dans les deux premières parties de notre dossier, nous nous étions penchés sur la manière dont le clan Taira, et notamment son chef, Taira no Kiyomori 平清盛 (1118-1181), s’était hissé au pouvoir grâce à ses relations avec le « régime de la maison de l’empereur retiré », l’insei 院政, sa participation à des conflits guerriers et la réutilisation à son compte de systèmes politiques, matrimoniaux, économiques et religieux. Continuer de lire Le clan Taira et le conflit de Genpei : les premières remises en question du régime Taira (3/4)

Photographie du célèbre torii 鳥居 (portail érigé pour, entre autres, indiquer l’entrée d’un sanctuaire shintô) « flottant » (car en partie immergé dans la mer) du sanctuaire d’Itsukushima

Le clan Taira et le conflit de Genpei : la quête d’omnipotence de Kiyomori (2/4)

Dans notre article précédent, nous nous étions intéressés à la manière dont le clan Taira avait accru sa puissance économique et militaire à travers, entre autres, des relations privilégiées avec l’insei 院政, le « régime de la maison de l’empereur retiré ». Dans ce deuxième article, nous examinerons comment Taira no Kiyomori 平清盛 (1118-1181), chef de son clan, a repris les systèmes politiques et religieux des régimes précédents afin de continuer son ascension vers l’omnipotence et de tenter de mettre en place une lignée impériale Taira. Continuer de lire Le clan Taira et le conflit de Genpei : la quête d’omnipotence de Kiyomori (2/4)

Représentation de l’attaque sur le palais de l’empereur Go-Shirakawa (le pavillon de la troisième avenue) dans le Heiji monogatari emaki 『平治物語絵巻』 (« Rouleau illustré du Dit de Heiji »)

Le clan Taira et le conflit de Genpei : une ascension au pouvoir fulgurante (1/4)

« Le son des cloches du sanctuaire de Gion est la résonance de l’impermanence de toute chose. »
Avec cette phrase commence le Heike monogatari 『平家物語』[2], Le Dit des Heike, l’une des plus anciennes épopées japonaises contant, entre autres, le conflit opposant les clans Taira 平家[3] et Minamoto 源氏[4] entre 1180 et 1185 : le « conflit de Genpei », genpei no sōran 源平の争乱[5]. Bien que cette introduction soit particulièrement connue des Japonais[6], cela n’est clairement pas le cas pour la période historique à l’origine de ce conflit. Continuer de lire Le clan Taira et le conflit de Genpei : une ascension au pouvoir fulgurante (1/4)

17 janvier 395 : la mort de l’empereur Théodose Ier signe la fin de l’unité impériale romaine

Le règne de l’empereur Théodose Ier (379-395) est marqué par la dernière unification de l’empire romain, par l’accroissement de la place accordée au christianisme et par la stabilisation des frontières de l’Empire. Le IVe siècle est synonyme de déchirement politique et militaire à Rome. Un pouvoir est souvent contesté, et des guerres entre empereurs ou généraux sont monnaies courantes. Le fait que deux Auguste et … Continuer de lire 17 janvier 395 : la mort de l’empereur Théodose Ier signe la fin de l’unité impériale romaine