Dibrivka, 30 septembre 1918 : quand la Makhnovtchina passe à l'attaque

Dibrivka, 30 septembre 1918 : quand la Makhnovtchina passe à l’attaque

Sud de l’Ukraine, 30 septembre 1918. Pour le bataillon autrichien et ses auxiliaires ukrainiens et allemands stationnés sur la place de l’église du village de Dibrivka, la contre-attaque débutée la veille contre « l’insaisissable Makhno et sa bande »[1] ne pouvait qu’être rondement menée. L’intervention des puissances centrales en Ukraine, à la demande originelle du gouvernement ukrainien né des Révolutions russes de 1917 – la … Continuer de lire Dibrivka, 30 septembre 1918 : quand la Makhnovtchina passe à l’attaque

Le maréchal Ney - Franck Favier

Le maréchal Ney – Franck Favier

Se coucher tard, se lever au milieu de la nuit, commencer sa journée non loin de Moscou aux environs de 5h30 au milieu de 1200 pièces d’artillerie qui s’insultent avec une certaine franchise, charger en tête de ses soldats en passant entre les gouttes de mitraille tirées par des Russes et tonner « la mort ne frappe que ceux qui hésitent ! »[1] : il … Continuer de lire Le maréchal Ney – Franck Favier

Commandant de sous-marins : du Terrible au Triomphant, La vie secrète des sous-marins – Amiral François DUPONT

Aussi instructif sur un sujet fondamental qu’agréable à lire, ce livre englobe deux approches différentes. L’amiral François Dupont, à la carrière remarquable, raconte un épisode de son parcours : la patrouille d’un sous-marins nucléaire lanceur d’engins de deuxième génération. Chacun d’entre nous possède quelques notions sur ce monstre, condensé des techniques les plus modernes, pilier de la défense de la France, et qui maintient celle-ci dans le petit groupe des grands Etats. Continuer de lire Commandant de sous-marins : du Terrible au Triomphant, La vie secrète des sous-marins – Amiral François DUPONT

Saint-Cyr dans la tourmente

Saint-Cyr dans la tourmente – PÂRIS Bertrand

Lorsqu’une guerre éclate, l’une des premières victimes est souvent la formation des élèves-officiers. La tentation est alors très forte de la sacrifier pour envoyer ces officiels en devenir combattre au plus vite. Ainsi, Bonaparte avait décrété une scolarité de deux ans qui n’a guère été observée qu’en 1809. La guerre de 1914 s’accompagne d’une fermeture de Saint Cyr, comme cela avait été le cas en 1870. Et, entre 1938 et 1947, les difficultés rencontrées par les différents régimes pour continuer à former des officiers de recrutement direct sont encore plus grandes. En s’appuyant sur des archives méconnues et dispersées, sur de très nombreux témoignages et à l’aide de dizaines d’entretiens avec d’anciens élèves, le général Bertrand Pâris est le premier à écrire cette autre histoire de Saint-Cyr.

Continuer de lire Saint-Cyr dans la tourmente – PÂRIS Bertrand

Les grands chevaux bleus de Franz Marc

Verdun, 1916 : « Les chasseurs ne se rendent pas »

Verdun… Parfois surnommée la Reine des Batailles, elle a durablement frappé l’imaginaire collectif français avec ses 700 000 victimes franco-allemandes, sa durée (de 21/02/1916-18/12/1916) et surtout, le slogan lancé aux Poilus en partance pour le front. Ils ne passeront pas… Mais derrière cette tragédie héroïque, se cachent, avant tout, des hommes, piégés dans l’une des plus terribles absurdités militaires de tous les temps. Émile a … Continuer de lire Verdun, 1916 : « Les chasseurs ne se rendent pas »

Couverture de l’ouvrage RIGNAC Paul, Ngo Dinh Diem : une tragédie vietnamienne

Ngo Dinh Diem : une tragédie vietnamienne – Paul Rignac

Paru à l’été 2018, ce livre érudit avait échappé à notre vigilance, alors que Paul Rignac est un ami fidèle de notre Commission, déjà venu nous présenter en février 2014 son précédent et pertinent ouvrage La désinformation autour de la fin de l’Indochine française. Je ne peux que corriger cet oubli, d’autant plus qu’il a eu l’amabilité de citer longuement un article que j’avais consacré au général Nguyen Van Hinh, le créateur et 1er chef de l’armée vietnamienne, qui fut l’une des premières victimes du « coup de balai » antifrançais de Ngo Dinh Diem. Continuer de lire Ngo Dinh Diem : une tragédie vietnamienne – Paul Rignac

Au premier plan, Henri Lafont (à gauche) et Pierre Bonny (à droite), lors du verdict rendu par la Cour de justice de la Seine, le 11 décembre 1944, qui les condamne tous deux à mort. On aperçoit Alexandre Villaplane au centre se prendre la tête à l’annonce du verdict

Alexandre Villaplane, capitaine de l’équipe de France et traître à la nation

Alexandre Villaplane est de ceux qui auraient pu avoir leur nom associé à des rues en France. Son histoire, aussi belle fut-elle à ses débuts, à certains égards, se termina bien plus funestement. Né à Alger en 1904, il quitta l’Algérie française à l’âge de 14 ans pour venir habiter près de Sète avec ses parents. En arrivant dans la métropole, Alexandre Villaplane avait déjà … Continuer de lire Alexandre Villaplane, capitaine de l’équipe de France et traître à la nation

Les maréchaux de Staline, Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri

Les maréchaux de Staline – LOPEZ Jean et OTKHMEZURI Lasha

Staline a nommé 38 maréchaux : cinq en 1935, trois en 1940, huit en 1943-1944 et un (Sokolovski) en 1946. Les auteurs en présentent donc dix-sept, ayant écarté d’une part Staline, Beria et Boulganine, d’autre part les « maréchaux d’arme » (troupes blindées, artillerie, génie, transmissions, aviation). Leur rétablissement en 1935 clôt une période d’antimilitarisme bolchevik qui avait aboli le nom même d’officier au profit des « commandants » – kombrig, komdiv, komkor, komandarm -, surveillés de près par les commissaires politiques, tant est grande chez les communistes la hantise du « généralat » comme disait Robespierre. Le contexte de 1935 explique ce changement : slogan stalinien « Les cadres décident de tout » et double menace, allemande – Hitler vient de rétablir le service militaire obligatoire – et japonaise sur la frontière de l’Amour. Continuer de lire Les maréchaux de Staline – LOPEZ Jean et OTKHMEZURI Lasha

Les-epurations-de-l'Armee-francaise

Les épurations de l’armée française, 1940-1966 – BOURACHOT André et ORTHOLAN Henri

Les vicissitudes politiques de la France – une quinzaine de constitutions et de gouvernements provisoires de 1791 à 1958 – se sont traduites par des épurations successives de l’armée. La Convention jacobine a fait guillotiner des généraux suspects de royalisme ou de tiédeur sur le champ de bataille, et la Terreur blanche de 1815-1816 a coûté la vie à deux maréchaux – Ney, fusillé, et Brune, assassiné – ainsi qu’aux généraux La Bédoyère, Chartran, César et Constantin Faucher, Mouton-Duvernet, tous fusillés, et Ramel, assassiné. Le général André Zeller a fait revivre cette période (1814-1823) dans Soldats perdus (1977). Continuer de lire Les épurations de l’armée française, 1940-1966 – BOURACHOT André et ORTHOLAN Henri

Von Rundstedt le maréchal oublié

Von Rundstedtle maréchal oublié – Laurent SCHANG

Cette biographie d’un des maréchaux les moins connus de la Wehrmacht, même si chacun a entendu ou lu au moins une fois son nom lorsqu’il a étudié peu ou prou la Seconde Guerre mondiale, fut une gageure, et on peut avouer que le pari a été globalement très bien tenu. Le maréchal le plus ancien de la Wehrmacht, déjà 65 ans au début de la guerre, fut en fait le prototype et le symbole exemplaire de l’officier d’ancien régime au service du nouveau régime nazi. Continuer de lire Von Rundstedtle maréchal oublié – Laurent SCHANG