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Dans les deux premières parties de notre dossier, nous nous étions penchés sur la manière dont le clan Taira, et notamment son chef, Taira no Kiyomori 平清盛 (1118-1181), s’était hissé au pouvoir grâce à ses relations avec le « régime de la maison de l’empereur retiré », l’insei 院政, sa participation à des conflits guerriers et la réutilisation à son compte de systèmes politiques, matrimoniaux, économiques et religieux.
Néanmoins, comme nous avons pu le remarquer brièvement dans l’article précédent, la situation politique se compliqua pour le clan Taira à partir de la fin des années 1170, avec notamment la montée de voix anti-Taira à la cour. Profitant de sa proximité avec l’empereur retiré Go-Shirakawa 後白河法皇 (1127-1192) et des relations qu’il avait créées grâce à sa politique matrimoniale, Kiyomori restait intouchable au sein de l’aristocratie. Mais, en 1177, un conflit entre le clan Taira et l’empereur retiré bouleversa l’ordre établi entre ces deux puissances…

L’exclusion de l’empereur retiré Go-Shirakawa de la scène politique
Durant le troisième mois de l’année 1177, le sanctuaire Shirayama Hime 白山比め神社[1] se plaignit à l’« Ordre des Montagnes »[2], sanmon-ha 山門派, que Fujiwara no Morotsune 藤原師経 (dates inconnues, XIIe siècle) avait fait brûler l’une de ses annexes[3]. Morotsune était le suppléant de son frère aîné, Fujiwara no Morotaka 藤原師高 (dates inconnues, XIIe siècle), au poste de gouverneur de la province de Kaga 加賀国, et était surtout le fils de Fujiwara no Moromitsu 藤原師光 (?-1177), principalement connu sous son nom de moine, Saikō 西光, un proche de Go-Shirakawa. La plainte remonta donc jusqu’à l’empereur retiré qui décida d’exiler Morotsune dans la province de Bizen 備前国[4].


Cependant, n’estimant pas la punition suffisante, les moines de l’Enryaku-ji 延暦寺 organisèrent un gōso 強訴, une manifestation monastique initiée afin d’obtenir l’attention de la cour ou d’exprimer un mécontentement face à une décision de celle-ci[5]. Ils prirent avec eux un mikoshi 神輿[6], un « palanquin divin », et se dirigèrent vers le palais impérial le treizième jour du quatrième mois de cette même année 1177[7].

Alors, Go-Shirakawa décida d’envoyer des troupes, menées par Taira no Shigemori 平重盛 (1138-1179), le fils aîné de Taira no Kiyomori, afin de réprimer la manifestation. Toutefois, l’expédition tourna au drame. De nombreux religieux perdirent la vie et les survivants s’enfuirent en abandonnant le palanquin, touché lui aussi par des flèches, ce qui était un sacrilège. L’image donnée par cette confrontation étant particulièrement mauvaise, une concertation sur les mesures à prendre fut tenue le vingtième jour de ce même mois. Il fut alors décidé que Fujiwara no Morotaka serait exilé dans la province d’Owari 尾張国 et que les hommes de Shigemori qui tirèrent sur le palanquin seraient incarcérés.
Néanmoins, Go-Shirakawa fit de nouveau volte-face. En effet, à la suite de plaintes de Saikō, le père de Morotaka et Morotsune, l’empereur retiré ordonna de faire arrêter le moine supérieur de l’Enryaku-ji, Myō.un 明雲 (1114-1183), le quatrième jour du cinquième mois, et de l’exiler dans la province d’Izu 伊豆国 le vingt et unième jour du même mois.
Toutefois, Myō.un fut délivré par les moines deux jours plus tard, alors qu’il partait en exil, et il se réfugia à l’Enryaku-ji. Go-Shirakawa ordonna donc le blocus et l’attaque de la ville de Sakamoto 坂本本町 (où se trouve le temple) par les forces Taira menées par Shigemori et le troisième fils de Kiyomori, Taira no Munemori 平宗盛 (1147-1185). Cependant, loin d’obéir directement à cet ordre, les frères Taira se référèrent en premier lieu à l’avis de leur père, Kiyomori, habitant alors à Fukuhara 福原[8]. Ce dernier décida de revenir à la capitale Heian-kyō 平安京[9] et y entra durant la nuit du vingt-septième jour du cinquième mois. Il rencontra l’empereur retiré Go-Shirakawa le lendemain afin de le faire renoncer à l’attaque, mais la tentative fut vaine. Les préparatifs débutèrent[10].


De ces faits, nous pouvons conclure que la hiérarchie du pouvoir était alors quelque peu « désordonnée ». Shigemori, bien qu’officiellement à la tête du clan depuis l’entrée en religion de son père en 1168, refusa d’obtempérer à un ordre direct de l’empereur retiré et décida plutôt d’attendre l’avis de Kiyomori. Néanmoins, ce dernier finit tout de même par obéir à Go-Shirakawa et envoya ses fils mener l’attaque. Ainsi, bien que n’ayant plus de fonction à la cour, Kiyomori continua d’influencer la scène politique et, grâce à son emprise sur son clan et ses forces militaires, y eut toujours un poids considérable.
Enfin, nous pouvons constater que le pouvoir de Go-Shirakawa, lui, avait diminué. En effet, les décisions prises par l’empereur retiré ne furent pas uniquement de son fait. Il subit l’influence de l’école Tendai 天台宗[11] et de Saikō, prenant successivement des décisions contradictoires. Le fait d’avoir imposé son avis sur celui de Kiyomori concernant l’attaque de l’Enryaku-ji nous permet d’observer chez Go-Shirakawa une tentative de conserver son contrôle sur le clan Taira. Ayant déjà été utilisé par l’Enryaku-ji et Saikō, l’empereur retiré n’eut sans doute pas souhaité être dirigé par un troisième parti.
Toutefois, dès les jours suivant cette première confrontation entre Kiyomori et Go-Shirakawa, un nouveau retournement de situation vint envenimer les relations qu’entretenaient ces deux hommes de pouvoir. En effet, le premier jour du sixième mois de la même année 1177, aurait été découvert un complot visant à faire tomber le clan Taira[12]. Il semblerait que Tada Yukitsuna 多田行綱 (dates inconnues, XIIe siècle), un « espion » de Kiyomori, aurait rapporté aux Taira le déroulement d’une rencontre à laquelle auraient assisté plusieurs proches de Go-Shirakawa, dont notamment Fujiwara no Narichika 藤原成親 (1138-1177), Saikō, Taira no Yasuyori 平康頼 (dates inconnues, XIIe siècle) et le moine Shunkan 俊寛 (1143-1179) dans la demeure surnommée « Shishi ga Tani » 鹿ケ谷 du fils de ce dernier, alors que l’empereur retiré y séjournait[13]. Et, durant cette réunion, l’idée de mettre à bas les Taira aurait été développée.
Kiyomori convoqua alors Saikō et le soumit à la torture. Ce dernier avoua sa participation au complot et fut condamné à mort. Narichika fut à son tour demandé. Sa sœur étant l’épouse de Shigemori, il fut « simplement » exilé dans la province de Bizen[14]. Toutefois, il y fut assassiné quelques temps plus tard. Shunkan et Yasuyori furent, quant à eux, exilés à Kikai ga Shima 鬼界ヶ島[15]. Enfin, déjà banni dans la province d’Owari, Fujiwara no Morotaka, le fils aîné de Saikō, y fut assassiné le neuvième jour du sixième mois, et l’attaque sur l’Enryaku-ji fut annulée.
Malgré cette purge de ses opposants politiques, ce qui fut alors nommé le « complot de Shishi ga Tani » eut plusieurs conséquences malheureuses pour le clan Taira. Certes, l’empereur retiré Go-Shirakawa perdit une grande partie de ses proches et se trouva isolé, laissant Kiyomori dominer complètement la scène politique. Cependant, leur relation s’en trouva fortement mise à mal. Kiyomori réussit à éviter une attaque contre l’Enryaku-ji et un plus grand conflit entre la cour et l’Ordre des Montagnes de l’école Tendai, mais l’image du clan Taira fut meurtrie par les sanctions prises à l’encontre des conspirateurs[16].
Tout d’abord, du fait de liens avec les désignés coupables, Taira no Shigemori et Taira no Yorimori 平頼盛 (demi-frère de Kiyomori, 1133-1186) virent leurs réputations entachées[17]. Par ailleurs, n’ayant pu sauver Narichika de la mort, Shigemori finit par quitter ses fonctions le cinquième jour du sixième mois de l’année 1177 et par laisser sa place à la tête du clan à son demi-frère cadet, Munemori.
Néanmoins, il est à noter qu’aucune preuve de l’existence réelle de ces intrigues ne subsiste de nos jours. En effet, les sources de cette époque sont extrêmement imprécises et pas suffisamment détaillées pour, à nos yeux, réussir à prouver la véracité de ce complot visant le clan Taira. Quant aux « aveux » de Saikō, rappelons qu’il est de nos jours admis que l’usage de la torture n’est pas un moyen efficace pour obtenir des renseignements. Nous émettrons donc des doutes quant à leur validité.
Il nous est alors possible de supposer que Kiyomori aurait conçu un coup monté afin d’éliminer les proches de l’empereur retiré Go-Shirakawa. Nous avons déjà pu observer Kiyomori provoquer ce genre d’isolation forcée d’une grande figure de la scène politique, notamment à l’encontre de l’empereur Nijō à la suite du conflit de Heiji en 1159[18]. Force est de constater que cette hypothèse est relativement plausible.
Ainsi, à partir de 1177, la relation entre l’empereur retiré et le clan Taira ne fit que s’envenimer et Go-Shirakawa vit le pouvoir lui échapper.

De plus, durant le premier mois de l’année 1178, une rumeur concernant l’Enryaku-ji se répandit[19]. Les moines de ce temple semblaient avoir pour dessein d’incendier leur grand rival, le Mii-dera 三井寺[20]. Or, l’empereur retiré Go-Shirakawa devait s’y rendre à partir du premier jour du deuxième mois de la même année. L’usage voulait que l’empereur retiré ordonne aux Taira d’arranger la situation et d’éviter que les moines de l’Enryaku-ji passent à l’acte afin qu’il puisse effectuer son pèlerinage en toute sécurité. Toutefois, après une consultation entre Kiyomori et Munemori à Fukuhara le vingt et unième jour du deuxième mois, les Taira imposèrent l’interruption de la visite de l’empereur retiré. Kiyomori favorisa l’Enryaku-ji tout en soumettant Go-Shirakawa à sa volonté, montrant ainsi qu’il était le seul maître de la scène politique.
En outre, toujours en 1178, durant le cinquième mois, il fut confirmé que l’impératrice Kenreimon.in 建礼門院 (1155-1213), fille de Kiyomori, était enceinte. Avec la naissance puis l’intronisation d’Antoku 安徳天皇 (1178-1185), Go-Shirakawa perdit son statut de « père de l’empereur » qui lui permettait de contrôler l’insei et la succession impériale. De surcroît, de nombreux Taira obtinrent des fonctions relatives au service de la maison du prince héritier et l’entourage de l’empereur retiré n’eut aucune proximité avec Antoku.

Le deuxième enfant de l’empereur Takakura 高倉天皇 (1161-1181), le prince Morisada 守貞親王 (1179-1223), bien que de mère non-Taira[21], fut également élevé par des membres du clan, et notamment par Taira no Tomomori 平知盛 (1152-1185), le quatrième fils de Kiyomori. Le clan Taira avait la mainmise sur la succession impériale, ce qui écarta davantage Go-Shirakawa de la scène politique.
Toutefois, en 1179, les décès de Taira no Shigemori et de Taira no Moriko 平盛子 (1156-1179)[22] eurent de sérieuses conséquences sur la situation politique du clan Taira. Nous avions, dans notre article précédent, constaté la manière dont, par le biais du mariage de Moriko avec Fujiwara no Motozane 藤原基実 (1143-1166), le clan Taira avait réussi à prendre le contrôle des biens de la branche principale de la famille Fujiwara[23]. Néanmoins, lorsqu’elle perdit la vie le dix-septième jour du sixième mois, Go-Shirakawa confisqua l’héritage et le transmit à l’un de ses proches, Fujiwara no Kanemori 藤原兼盛 (dates inconnues, XIIe siècle), plutôt qu’à l’héritier légitime, le beau-fils de Moriko, Fujiwara no Motomichi 藤原基通 (1160-1233), qui était alors rangé du côté des Taira[24].
En outre, durant le troisième mois, Shigemori, gravement malade, quitta sa fonction de tiers ministre (qu’il avait reprise après l’annonce de la grossesse de Kenreimon.in) et trépassa le vingt-neuvième jour du septième mois de l’année 1179[25]. De nouveau, Go-Shirakawa en profita pour confisquer la province d’Echizen 越前国, chasse-gardée de Shigemori et du clan Taira depuis 1166, afin d’en confier la charge de gouverneur à Fujiwara no Sueyoshi 藤原季能 (1153-1211), un autre de ses proches.
Enfin, Fujiwara no Moro.ie 藤原師家 (1172-1238), fils de l’anti-Taira notoire Fujiwara no Motofusa 藤原基房 (1145-1230, beau-frère de Moriko qui avait initialement pris les droits sur la branche principale Fujiwara), seulement âgé de huit ans, fut promu à la fonction de second conseiller surnuméraire. Cela le plaçait en supériorité hiérarchique de son cousin pro-Taira de douze ans son aîné, le beau-fils de Moriko, Fujiwara no Motomichi[26]. Le même jour, d’autres aristocrates anti-Taira reçurent diverses promotions perçues comme contestables et, surtout, dont Kiyomori n’avait pas fait les recommandations.
Avec ces confiscations et ces promotions jugées injustes par les Taira, l’empereur retiré Go-Shirakawa tentait de reprendre le contrôle sur Kiyomori et son clan. Cependant, le pouvoir des Taira reposait initialement sur ses forces militaires et, le quatorzième jour du onzième mois de l’année 1179, Kiyomori monta à la capitale, suivi d’une armée composée de plusieurs milliers de cavaliers[27]. Dès le lendemain, sans aucune véritable confrontation armée, la fin de l’insei de Go-Shirakawa fut annoncée.


Ce même jour, Motofusa et son fils Moro.ie furent destitués. Motomichi fut élevé au deuxième rang supérieur et nommé grand chancelier de l’empereur Takakura à la place de Motofusa. Le dix-septième jour, 39 aristocrates furent destitués, dont le ministre des Affaires suprêmes, Fujiwara no Moronaga 藤原師長 (1138-1192) et huit hauts dignitaires[28]. Deux jours plus tard, Go-Shirakawa fut assigné à résidence[29] dans le pavillon de l’empereur Toba 鳥羽殿[30]. Cette décision en particulier courrouça de nombreux aristocrates à la cour, ainsi que le Kōfuku-ji 興福寺[31] et le Mii-dera auxquels l’empereur retiré était fortement lié. Le vingtième jour, Kiyomori confia la suite des opérations à son fils Munemori et repartit pour Fukuhara. De nombreux aristocrates furent alors poursuivis et arrêtés, voire exécutés. Néanmoins, plusieurs d’entre eux réintégrèrent leurs positions dès l’année suivante.
Toutefois, avec ces destitutions et la désignation de Taira ou de leurs vassaux à ces fonctions désormais libres, le clan eut alors la mainmise sur 30 provinces, contre 17 avant ce « coup d’État ». Kiyomori confisqua également les terres privées de l’empereur retiré Go-Shirakawa et les confia à Takakura. Enfin, le onzième jour du deuxième mois de l’année 1180, Antoku fut intronisé empereur et Fujiwara no Motomichi nommé régent[32].

Dépossédé de ses terres, isolé du pouvoir et ayant perdu sa place de père de l’empereur, Go-Shirakawa n’occupait plus aucune position sur la scène politique. Cependant, bien qu’ayant défait son plus grand allié d’autrefois, devenu son opposant du moment, Kiyomori ne profita que très peu de cette omnipotence. En effet, la violence de ce « coup d’État », les exécutions et emprisonnements, en particulier celui de l’empereur retiré, ainsi que ce nombre extrêmement élevé de destitutions brutales, véhiculèrent une image singulièrement mauvaise des détenteurs du pouvoir et leur régime fut alors assimilé à celui d’une tyrannie.
N’étant pas considérés comme légitimes, les Taira virent de nombreuses personnes, jusqu’alors « neutres », rejoindre le parti anti-Taira et élever leurs voix contre le clan, notamment le prince Mochihito 以仁王 (1151-1180), dont la rébellion de 1180 mena à l’avènement du conflit de Genpei.
Les prémices d’une guerre : la rébellion du prince Mochihito
Ainsi, bien qu’étant maîtres à la cour, les Taira virent de nombreuses personnes commencer à s’opposer à leur politique, et notamment le prince Mochihito. Troisième fils de Go-Shirakawa[33], Mochihito avait de nombreuses raisons d’être mécontent du régime de Kiyomori. Tout d’abord, bien qu’étant un successeur légitime de son demi-frère aîné, l’empereur Nijō 二条天皇 (1143-1165), puis de son neveu, l’empereur Rokujō 六条天皇 (1164-1176), ce fut son demi-frère cadet, Takakura, septième fils de Go-Shirakawa, et son neveu Antoku qui furent successivement intronisés selon les préférences du clan Taira[34]. Le prince se considérant comme étant le véritable successeur légitime, un profond sentiment d’injustice naquit alors en lui. De plus, à la suite du « coup d’État » de Kiyomori, certains de ses domaines privés furent confisqués avec ceux de son père[35], le privant alors de ses principaux revenus.

Toutefois, Mochihito n’était pas la seule personne à être mécontente des actions de Kiyomori. Une certaine contrariété montait notamment parmi les guerriers affiliés aux provinces dont la gouvernance avait été acquise par le clan Taira en 1179[36]. En outre, le parti anti-Taira tendait de plus en plus à dominer les principaux temples, comme l’Enryaku-ji qui était auparavant plus favorable à la cause de Kiyomori[37]. Enfin, la rumeur du futur transfert de la cour à Fukuhara[38] commençait à se répandre à la capitale et provoquait le désarroi de l’aristocratie, et cela même au sein du camp Taira.
Le prince Mochihito profita alors de cette situation trouble pour les Taira en tentant de destituer Kiyomori et son clan[39]. Sachant qu’il était en position d’infériorité militaire, Mochihito chercha, en premier lieu, le soutien de Minamoto no Yorimasa, dernier membre de son clan à jouir d’une certaine influence à la cour depuis le conflit de Heiji 平治の乱 (1159)[40] et les diverses manipulations de Kiyomori[41]. Yorimasa était également un proche de Hachijō.in 八条院 (1137-1211), sœur de Go-Shirakawa et mère adoptive de Mochihito[42]. Ces liens que les deux hommes entretenaient avec la sœur de l’empereur retiré les rapprochèrent : grâce à eux, le prince Mochihito reçut le soutien militaire des guerriers au service de Hachijō.in.

Ainsi, le neuvième jour du quatrième mois de l’année 1180, Mochihito commença à faire diffuser auprès des clans guerriers Minamoto un « édit », ryōji 令旨[43], appelant à se rebeller et à exterminer les Taira[44], mettant en avant leurs méfaits[45]. Il alla jusqu’à désigner Kiyomori et son clan d’ennemis de la cour et du bouddhisme[46]. Le vingt-septième jour du même mois, cette exhortation au soulèvement atteignit notamment Minamoto no Yoritomo 源頼朝 (1147-1199), alors à la tête de son clan[47].
Ce ryōji, bien que devant être gardé secret jusqu’à la fin des préparatifs des forces armées, fut découvert par le clan Taira le dixième jour du cinquième mois[48]. Kiyomori retourna immédiatement à Heian-kyō, mais son séjour fut de courte durée : il rentra à Fukuhara dès le lendemain. Ce bref passage nous laisse penser qu’il ne se rendit à Heian-kyō que dans le seul but de donner à Munemori ses ordres quant aux dispositions à prendre.

Néanmoins, nous souhaitons émettre ici quelques doutes quant à la réalité de ce ryōji et de son contenu. En effet, dans ses notes journalières, à l’entrée du vingt-deuxième jour du onzième mois de l’année 1180, Fujiwara no Kanezane 藤原兼実 (1149-1207) mentionne un « ordre du troisième prince impérial, fils du premier empereur retiré[49] », 「一院第三親王宣」[50], ce qui confirme l’existence d’un document similaire à un ryōji qui aurait été émis par Mochihito. Cependant, nous ne pouvons ni avoir de certitude quant à son contenu, ni savoir s’il justifiait réellement les condamnations portées par les Taira contre le prince par la suite.
De prime abord, l’historien japonais de référence sur ce sujet, Uesugi Kazuhiko 上杉和彦 (1959-2018), estimait que la forme de ce ryōji différait d’un document officiel classique[51]. De plus, alors qu’il est cité dans diverses sources, notamment la chronique historique Azuma kagami 『吾妻鏡』 ou encore la version « Enkyō-bon » 「延慶本」 du Dit des Heike[52], son contenu diffère fortement à chaque fois. De même, aucune preuve concrète attestant d’un complot mis en œuvre par Mochihito ou des préparatifs militaires des forces de Minamoto no Yorimasa en vue d’un affrontement armé avec les Taira ne subsiste de nos jours dans les documents estimés historiques. Enfin, la dénonciation dudit complot aux Taira est dite anonyme, excepté dans deux textes épiques, le Dit des Heike, et l’une de ses variantes, le Dit des vicissitudes des Taira et des Minamoto[53], dans lesquels sont nommées deux personnes différentes, toutes deux méconnues.
Dans ce complot attribué à Mochihito, nous constatons la présence de similitudes avec les précédents coups montés de Kiyomori qui étaient destinés à évincer un opposant politique en invoquant la nécessité de frapper en premier un ennemi de la cour. Ces ressemblances pourraient alors nous faire douter de la culpabilité de Mochihito, ou tout du moins de l’ampleur véritable de ses desseins initiaux : une simple dénonciation de la tyrannie de Kiyomori, ou un appel concret aux armes ?
Qu’importe la véracité des accusations, en guise de châtiment, le quinzième jour du cinquième mois, Mochihito perdit son statut de membre de la famille impériale et se vit donner le nom de Minamoto no Mochimitsu 源以光[54]. Ordre fut également donné à deux inspecteurs de police, Minamoto no Kanetsuna 源兼綱 (?-1180) et Minamoto no Mitsunaga 源光長 (?-1184), de l’arrêter afin qu’il soit exilé dans la province de Tosa 土佐国[55]. Or, Kanetsuna étant le fils adoptif de Minamoto no Yorimasa, il fit prévenir Mochihito qui prit alors la fuite au Mii-dera. Après avoir découvert cette évasion, les Taira envoyèrent une cinquantaine de cavaliers à sa poursuite. Mais Yorimasa ne fut ni soupçonné, ni inquiété[56].

En guise de représailles supplémentaires, Taira no Yorimori alla chercher l’un des fils de Mochihito – qui résidait avec sa mère dans la demeure de Hachijō.in qu’elle servait – et l’emmena dans la résidence Taira de Rokuhara 六波羅[57] le seizième jour du cinquième mois (soit le même jour où il semblerait que Munemori ait appris la nouvelle de la fuite de Mochihito vers le Mii-dera)[58].
Le vingt et unième jour de ce même mois, les Taira commencèrent à envisager de lancer une attaque sur le temple[59] et, ayant pris part aux concertations, Yorimasa, accompagné de ses fils et d’une cinquantaine de cavaliers, décida de rejoindre le prince durant la nuit[60]. L’attaque des Taira fut cependant suspendue lorsque la nouvelle de la trahison de Yorimasa se répandit.
Avec l’arrivée de ce dernier et son annonce d’une potentielle offensive Taira, le camp de Mochihito se mit à organiser sa défense, avec notamment le creusement de tranchées autour du temple le vingt-troisième jour[61]. Sachant que la cinquantaine d’hommes de Yorimasa et les quelques dizaines de moines du Mii-dera capables de manier les armes ne suffiraient pas à contrer une attaque massive, ils décidèrent d’envoyer des missives au Kōfuku-ji et à l’Enryaku-ji afin de demander des renforts[62]. Ce dernier temple était devenu majoritairement anti-Taira et semblait donc enclin à aider le prince. Toutefois, Kiyomori et Munemori envoyèrent des dons de riz et de soie à l’Enryaku-ji, ce qui, additionné à l’ordre impérial d’arrêter Mochihito, poussa ses dirigeants à ne pas intervenir.
Yorimasa envisagea également de lancer une attaque sur la résidence de Rokuhara des Taira durant la nuit du vingt-deuxième jour[63]. Cependant, retardées, ses troupes durent passer la nuit à Matsusaka 松坂 et annuler l’attaque[64]. De plus, la rumeur d’un assaut imminent venant des moines de Nara 奈良 sur la résidence de Munemori commençait à se répandre à la cour, gâchant alors l’effet de surprise espéré[65]. Outre le fait que les plans du camp de Mochihito échouèrent les uns après les autres, de l’antipathie envers le prince germa au sein même du Mii-dera[66].

Comptant alors sur les renforts venant de Nara, et notamment du Kōfuku-ji, pour le protéger, Mochihito, escorté par Yorimasa et environ 80 cavaliers, partit en sa direction le vingt-cinquième jour du cinquième mois afin d’y trouver refuge[67]. Après avoir traversé le pont de la rivière Uji 宇治川, ils firent halte pour la nuit au temple Byōdō-in 平等院.

L’avant-garde des Taira, composée d’environ 300 cavaliers, les rattrapa le lendemain. Afin de les retarder, les hommes de Mochihito avaient préalablement enlevé une grande partie des planches du pont, ne laissant ainsi que la structure et rendant extrêmement difficile la traversée de la rivière. Les combats adoptèrent alors deux formes. Tout d’abord, bien qu’étant presque complètement détruit, le pont servit de lieu d’engagement entre les deux camps, mais empêcha une bataille de grande ampleur où les troupes Taira, en forte supériorité numérique, seraient facilement venues à bout de leurs opposants.

De nombreux cavaliers traversèrent alors la rivière de manière groupée afin de ne pas se faire emporter par les flots. Atteignant la rive opposée, ils gagnèrent rapidement la bataille. Yorimasa se donna la mort dans le temple[68] et Mochihito, fuyant les combats, fut tué d’une flèche. Le lendemain, les guerriers Taira se tournèrent vers Uji et incendièrent le Mimuroto-ji 三室戸寺, temple sous l’ascendant du Mii-dera[69], en guise de sanction pour la protection qu’avait offerte ce dernier au prince. Le Mii-dera ayant érigé des palissades et des tranchées, nous pouvons supposer que le Mimuroto-ji offrait alors une cible plus facile.
À la suite de cette tentative de rébellion, une assemblée des hauts dignitaires de la cour fut tenue le vingt-septième jour du cinquième mois afin de décider des châtiments et de débattre d’une potentielle attaque sur Nara et ses temples[70]. Le Mii-dera, ayant perdu de nombreux moines durant les combats, se trouvait dans une position de faiblesse, il fut donc jugé qu’il n’était pas nécessaire de lui infliger une peine supplémentaire pour le moment.
Les discussions se concentrèrent alors sur les mesures à prendre contre le Kōfuku-ji. Toutefois, s’agissant du temple tutélaire de la branche principale Fujiwara, s’y attaquer serait se mettre cette famille extrêmement puissante à dos. Durant les débats, deux partis s’opposèrent. Tout d’abord, Fujiwara no Takasue 藤原隆季 (1127-1185) et Minamoto no Michichika 源通親 (1149-1202) plaidèrent en faveur d’une attaque. Leur opinion était fortement influencée par Taira no Munemori qui, bien qu’ayant le rang de haut dignitaire, ne pouvait assister à l’assemblée du fait de son statut de membre d’un clan guerrier, et avait donc poussé ces deux hommes à mettre en avant son désir d’attaquer le Kōfuku-ji[71].

Cependant, le « ministre de la Droite »[72], udaijin 右大臣, Fujiwara no Kanezane, s’opposa catégoriquement à cette sanction et fut soutenu par le « ministre de la Gauche », sadaijin 左大臣, Fujiwara no Tsunemune 藤原経宗 (1119-1189)[73]. Dans ses notes journalières, Kanezane explicita son argumentation, avançant notamment qu’il n’existait pas de preuve d’une éventuelle traîtrise de la part du Kōfuku-ji et qu’attaquer le temple serait contraire aux principes du bouddhisme. La logique de son raisonnement convainquit l’assemblée qui décida alors de ne pas frapper Nara.
De fait, les hauts dignitaires allèrent à l’encontre de l’opinion de Munemori. Toutefois, cette décision concorda avec l’avis de Kiyomori qui, lui, souhaitait éviter un conflit armé avec le temple[74] et préféra soustraire la maison impériale à cette menace en hâtant le déplacement de la cour à Fukuhara dès le sixième mois comme nous l’avons vu dans notre article précédent[75]. Néanmoins, lorsque la cour rentra à Heian-kyō durant le onzième mois, la tension était devenue telle que Kiyomori se vit contraint d’envoyer à Nara l’un de ses vassaux, Senoo Kaneyasu 妹尾兼康 (1123-1183), et ses troupes afin que la situation ne s’embrase pas[76].
Nonobstant, les moines du Kōfuku-ji attaquèrent les troupes Taira et coupèrent les têtes d’environ soixante guerriers, provoquant l’ire de Kiyomori qui envoya, le vingt-cinquième jour du douzième mois de l’année 1180, son cinquième fils, Taira no Shigehira 平重衡 (1157-1185), réprimer les moines de Nara.

La nouvelle de la venue de troupes armées se propageant, les moines élevèrent des palissades autour de la ville[77]. Atteignant les alentours de Nara et lançant l’attaque le vingt-septième jour à Izumikizu 泉木津, Shigehira et ses hommes anéantirent les lignes défensives des moines et assaillirent Nara dès le lendemain. Durant l’offensive, de terribles incendies furent provoqués dans la ville et détruisirent la quasi-totalité du Kōfuku-ji et du Tōdai-ji 東大寺, causant alors de très grandes pertes dans les rangs des moines, mais aussi au sein de la population civile qui ne prenait pas part au conflit. De nos jours, il ne subsiste néanmoins pas suffisamment d’éléments historiques pour déterminer si ces incendies avaient été accidentels ou sciemment ordonnés par Shigehira ou Kiyomori[78].


Ainsi, nous pouvons de nouveau constater que le régime Taira sut affronter des tentatives de rébellion en prenant les devants grâce à des moyens militaires. Cependant, même si le clan pouvait considérer la bataille du pont de la rivière Uji et celle de Nara comme des victoires, leurs conséquences furent désastreuses pour leur régime politique. En effet, de l’incendie des temples, les Taira reçurent la désignation d’ennemis du bouddhisme et se mirent à dos une grande partie de l’aristocratie, notamment de nombreux Fujiwara, choqués de voir leur temple tutélaire partir en fumée.
En outre, à la suite de la mort de Minamoto no Yorimasa, sa chasse-gardée, la province d’Izu 伊津国, vit son titre de gouverneur être transféré à Taira no Tokitada 平時忠 (1128-1189)[79], ce qui permit aux Taira d’étendre leur influence plus profondément dans l’est de l’archipel. Néanmoins, l’appel à la révolte et la mort du prince Mochihito indignèrent et soudèrent une partie des Minamoto – jusqu’alors divisés et éparpillés – qui, sous la direction de Minamoto no Yoritomo et de son frère cadet et général Minamoto no Yoshitsune 源義経 (1159-1189), entrèrent en conflit ouvert contre le régime de Kiyomori, comme nous le verrons dans le prochain (et dernier) article de ce dossier.
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Bibliographie indicative :
Sources primaires :
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[1] Aussi appelé Shirayama-ji 白山寺, sanctuaire sis dans la province de Kaga 加賀国.
[2] Mené par le temple Enryaku-ji 延暦寺, il s’agit de l’une des deux branches de l’école bouddhique Tendai 天台宗 avec l’« Ordre des Temples », jimon-ha 寺門派, mené par le temple Mii-dera 三井寺.
[3] UESUGI Kazuhiko 上杉和彦, Taira no Kiyomori 平清盛 (« Taira no Kiyomori »), Tōkyō, Yamagawa shuppansha 山川出版社, 2011, 87 p., p. 59
[4] FUKUDA Toyohiko 福田豊彦 et SEKI Yukihiko 関幸彦, Genpei gassen jiten 源平合戦事典 (« Dictionnaire du conflit de Genpei »), Tōkyō, Yoshikawa Kōbunkan 吉川弘文館, 2006, 350 p., p. 4
[5] Manifestation de moines d’un sanctuaire ou d’un temple (le plus souvent du Kōfuku-ji 興福寺 ou de l’Enryaku-ji) initiée afin d’obtenir l’attention de la cour ou d’exprimer un mécontentement face à une décision de celle-ci. Généralement, un objet sacré était transporté depuis le temple ou le sanctuaire vers le palais impérial ou la résidence d’un haut aristocrate. Pour en savoir plus, voir DAUVERGNE Cécile, « Déconstruire les stéréotypes de la violence monastique du Japon antique et médiévale – Partie II : le stéréotype du “moine-guerrier” », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2021, 23 p., [en ligne] https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2021/03/29/deconstruire-les-stereotypes-de-la-violence-monastique-du-japon-antique-et-medieval-seconde-partie-le-stereotype-du-moine-guerrier/ (dernière consultation le 24/08/2022)
[6] « Palanquin divin » transportant une relique représentant une incarnation physique de la divinité du sanctuaire ou du bouddha ou bodhisattva du temple.
[7] UESUGI Kazuhiko, Taira no Kiyomori, op. cit., pp. 60-61
[8] Sise sur le site de l’actuelle ville de Kōbe 神戸.
[9] Actuelle ville de Kyōto 京都.
[10] L’attaque n’eut finalement pas lieu par suite de la découverte du complot de Shishi ga Tani 鹿ケ谷 que nous développons dans cette même partie.
[11] Implantée au tout début du IXe siècle au Japon, cette école bouddhique suit les règles du Grand Véhicule et est considérée comme le berceau du bouddhisme japonais (même si le bouddhisme était déjà présent sur l’archipel avant l’importation de cette école depuis la Chine). Elle se scinda rapidement en deux branches qui entrèrent en conflit à la fin du Xe siècle : d’un côté, l’Ordre des Montagnes, de l’autre, l’Ordre des Temples.
[12] Ibid., pp. 61-62
[13] JIEN 慈円, Gukanshō 愚管抄 (« Mes vues sur l’Histoire »), Tōkyō, Kōdansha 講談社, 2017 (1re éd. 2012), 445 p., pp. 272-273, traduit en japonais contemporain et annoté par OOSUMI Kazuo 大隅和夫
[14] FUKUDA Toyohiko et SEKI Yukihiko, op. cit., pp. 4-5
[15] Petit archipel sis vers l’île de Kyūshū 九州 où il était courant d’exiler des criminels.
[16] UESUGI Kazuhiko, Taira no Kiyomori, op. cit., pp. 62-63
[17] Taira no Shigemori était l’époux de la sœur de Fujiwara no Narichika et Taira no Yorimori celui de la sœur du moine Shunkan.
[18] DAUVERGNE Cécile, « Le clan Taira et le conflit de Genpei : une ascension au pouvoir fulgurante (1/4) », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2022, 28 p., [en ligne] https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2022/08/31/le-clan-taira-et-le-conflit-de-genpei-une-ascension-au-pouvoir-fulgurante-1-4/ (dernière consultation le 31/08/2022)
[19] UESUGI Kazuhiko, Taira no Kiyomori, op. cit., pp. 63-64
[20] Temple aussi appelé Onjō-ji 園城寺.
[21] Sa mère était Fujiwara no Taneko 藤原殖子 (ou Fujiwara no Shokushi, 1157-1228), qui fut également celle de l’empereur Go-Toba 後鳥羽 (1183-1198).
[22] Ibid., p. 67
[23] DAUVERGNE Cécile, « Le clan Taira et le conflit de Genpei : la quête d’omnipotence de Kiyomori (2/4) », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2022, 24 p., [en ligne] https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2022/09/14/le-clan-taira-et-le-conflit-de-genpei-la-quete-domnipotence-de-kiyomori-2-4/ (dernière consultation le 14/09/2022)
[24] JIEN, op. cit., p. 276
[25] UESUGI Kazuhiko, Taira no Kiyomori, op. cit., pp. 67-68
[26] JIEN, op. cit., p. 277
[27] UESUGI Kazuhiko, Taira no Kiyomori, op. cit., pp. 68-69
[28] Nous notons notamment la destitution de Taira no Yorimori, demi-frère cadet de Kiyomori, mais il fut pardonné dès le premier mois de l’année 1180.
[29] Il fut « libéré » le huitième jour du douzième mois de la même année, mais ne fut plus à la tête de l’insei.
[30] Sis environ à trois kilomètres au sud de la ville.
[31] Temple tutélaire de la branche principale de la famille Fujiwara, sis à Nara 奈良.
[32] Ibid., p. 71
[33] De nombreuses sources historiques désignent Mochihito comme étant le deuxième et non pas le troisième fils de l’empereur retiré, du fait que le véritable deuxième fils de Go-Shirakawa était alors déjà entré en religion.
[34] DAUVERGNE Cécile, « Le clan Taira et le conflit de Genpei : une ascension au pouvoir fulgurante (1/4) », art. cit. ; DAUVERGNE Cécile, « Le clan Taira et le conflit de Genpei : la quête d’omnipotence de Kiyomori (2/4) », art. cit.
[35] UESUGI Kazuhiko 上杉和彦, Genpei no sōran 源平の争乱 (« Le conflit de Genpei »), Tōkyō, Yoshikawa Kōbunkan 吉川弘文館, 2007, 272 p., pp. 23-24
[36] UESUGI Kazuhiko, Taira no Kiyomori, op. cit., p. 73
[37] FUKUDA Toyohiko et SEKI Yukihiko, op. cit., p. 5
[38] DAUVERGNE Cécile, « Le clan Taira et le conflit de Genpei : la quête d’omnipotence de Kiyomori (2/4) », art. cit.
[39] Nous remarquons néanmoins que certains textes, comme le Dit des Heike, désignent Minamoto no Yorimasa comme étant à l’origine du complot.
[40] DAUVERGNE Cécile, « Le clan Taira et le conflit de Genpei : une ascension au pouvoir fulgurante (1/4) », art. cit.
[41] DAUVERGNE Cécile, « Le clan Taira et le conflit de Genpei : la quête d’omnipotence de Kiyomori (2/4) », art. cit.
[42] FUKUDA Toyohiko et SEKI Yukihiko, op. cit., p. 5
[43] Un ordre émanant d’un membre de la famille impériale, notamment d’un prince héritier, mais pas de l’empereur lui-même.
[44] Azuma kagami 1 Yoritomo no kyohei 吾妻鏡1頼朝の挙兵 (« Le Miroir de l’Est 1 La mobilisation de l’armée de Yoritomo »), Tōkyō, Yoshikawa Kōbunkan 吉川弘文館, 2016 (1re éd. 2007), 210 p., pp. 3-4, compilé et traduit en japonais contemporain par GOMI Fumihiko 五味文彦 et HONGŌ Kazuto 本郷和人
[45] Notamment l’enfermement de Go-Shirakawa, la cessation de l’insei, ou encore les châtiments infligés aux proches de l’empereur retiré à la suite du complot de Shishi ga Tani et au « coup d’État » de Kiyomori.
[46] Cette appellation avait pour but de convaincre les principaux temples, déjà quelque peu mécontents du régime Taira, de rejoindre le camp de Mochihito et d’apporter un soutien militarisé.
[47] Ibid., pp. 2-3
[48] UESUGI Kazuhiko, Genpei no sōran, op. cit., pp. 30-31
[49] Soit le prince Mochihito.
[50] FUJIWARA (Kujō) NO Kanezane 藤原(九条)兼実, Kujō kebon gyokuyō 九条家本玉葉 (« Livre des feuilles précieuses du clan de la neuvième avenue »), vol. 7, Tōkyō, Kunaichō shoryōbu 宮内庁書陵部, 2001, 343 p., p. 216
[51] UESUGI Kazuhiko, Genpei no sōran, op. cit., pp. 26-27
[52] Version en six volumes du Dit des Heike, Heike monogatari 『平家物語』, récit épique retraçant (principalement) les évènements du conflit de Genpei (1180-1185). Voir DAUVERGNE Cécile, « Le Dit des Heike et les poètes Taira : la richesse de la littérature épique du Japon médiéval », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2022, 37 p., [en ligne] https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2022/03/16/le-dit-des-heike-et-les-poetes-taira/ (dernière consultation le 12/08/2022)
[53] Genpei jōsuiki 『源平盛衰記』 (aussi lu Genpei seisuiki), version étendue du Dit des Heike en 48 volumes, ibid.
[54] TAKEMITSU Makoto 武光誠, Jinbutsu de wakaru omoshiro Genpei kassen 人物でわかるオモシロ源平合戦 (« Comprendre l’intéressant conflit de Genpei grâce aux personnages »), Tōkyō, Kadokawa Gakugei Shuppan 角川学芸出版, 2011, 204 p., p. 74
[55] Azuma kagami 1 Yoritomo no kyohei, op. cit., p. 5
[56] FUKUDA Toyohiko et SEKI Yukihiko, op. cit., p. 5
[57] Azuma kagami 1 Yoritomo no kyohei, op. cit., p. 5
[58] UESUGI Kazuhiko, Genpei no sōran, op. cit., p. 33
[59] FUJIWARA (Kujō) NO Kanezane, op. cit., p. 149
[60] UESUGI Kazuhiko, Genpei no sōran, op. cit., p. 34
[61] Azuma kagami 1 Yoritomo no kyohei, op. cit., p. 5
[62] UESUGI Kazuhiko, Genpei no sōran, op. cit., p. 36
[63] Ibid., p. 35
[64] JIEN, op. cit., pp. 278-279
[65] FUJIWARA (Kujō) NO Kanezane, op. cit., p. 151
[66] UESUGI Kazuhiko, Genpei no sōran, op. cit., p. 36
[67] TAKEMITSU Makoto, op. cit., p. 75
[68] La narration de sa fin dans le Dit des Heike est, par ailleurs, l’une des premières représentations dans la culture populaire japonaise de seppuku 切腹, suicide rituel par éventrement, connu sous le nom de « hara-kiri » en France. Il n’est cependant pas certain qu’il se soit donné la mort de cette manière.
[69] Aussi appelé Mimuroto 三室戸 dans Azuma kagami 1 Yoritomo no kyohei, op. cit., p. 6
[70] FUJIWARA (Kujō) NO Kanezane, op. cit., pp. 153-158
[71] UESUGI Kazuhiko, Genpei no sōran, op. cit., p. 44
[72] Le ministre de la Droite supervisait l’ensemble du gouvernement. Il était inférieur au « ministre des Affaires suprêmes », daijō daijin 太政大臣, et au ministre de la Gauche. Ces trois postes étaient les plus élevés à la cour.
[73] FUJIWARA (Kujō) NO Kanezane, op. cit., pp. 156-157
[74] UESUGI Kazuhiko, Taira no Kiyomori, op. cit., pp. 73-74
[75] DAUVERGNE Cécile, « Le clan Taira et le conflit de Genpei : la quête d’omnipotence de Kiyomori (2/4) », art. cit.
[76] UESUGI Kazuhiko, Taira no Kiyomori, op. cit., p. 77
[77] UESUGI Kazuhiko, Genpei no sōran, op. cit., pp. 102-103
[78] DAUVERGNE Cécile, Taira no Shigehira : un militaire lettré ayant laissé son empreinte dans l’Histoire et la littérature japonaises durant la période de transition entre les époques Heian et Kamakura, mémoire de maîtrise LLCER spécialité « études japonaises » de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, Paris, Inalco, 2017, 50 p.
[79] FUKUDA Toyohiko et SEKI Yukihiko, op. cit., p. 6
Une réflexion sur “Le clan Taira et le conflit de Genpei : les premières remises en question du régime Taira (3/4)”