Couverture de l’ouvrage RIGNAC Paul, Ngo Dinh Diem : une tragédie vietnamienne

Ngo Dinh Diem : une tragédie vietnamienne – Paul Rignac

Paru à l’été 2018, ce livre érudit avait échappé à notre vigilance, alors que Paul Rignac est un ami fidèle de notre Commission, déjà venu nous présenter en février 2014 son précédent et pertinent ouvrage La désinformation autour de la fin de l’Indochine française. Je ne peux que corriger cet oubli, d’autant plus qu’il a eu l’amabilité de citer longuement un article que j’avais consacré au général Nguyen Van Hinh, le créateur et 1er chef de l’armée vietnamienne, qui fut l’une des premières victimes du « coup de balai » antifrançais de Ngo Dinh Diem. Continuer de lire Ngo Dinh Diem : une tragédie vietnamienne – Paul Rignac

Représentation de la bataille de la rivière Uji, les Taira (à gauche) attaquant les troupes de Minamoto no Yorimasa (à droite) sur le pont et traversant la rivière

Le clan Taira et le conflit de Genpei : les premières remises en question du régime Taira (3/4)

Dans les deux premières parties de notre dossier, nous nous étions penchés sur la manière dont le clan Taira, et notamment son chef, Taira no Kiyomori 平清盛 (1118-1181), s’était hissé au pouvoir grâce à ses relations avec le « régime de la maison de l’empereur retiré », l’insei 院政, sa participation à des conflits guerriers et la réutilisation à son compte de systèmes politiques, matrimoniaux, économiques et religieux. Continuer de lire Le clan Taira et le conflit de Genpei : les premières remises en question du régime Taira (3/4)

Photographie du célèbre torii 鳥居 (portail érigé pour, entre autres, indiquer l’entrée d’un sanctuaire shintô) « flottant » (car en partie immergé dans la mer) du sanctuaire d’Itsukushima

Le clan Taira et le conflit de Genpei : la quête d’omnipotence de Kiyomori (2/4)

Dans notre article précédent, nous nous étions intéressés à la manière dont le clan Taira avait accru sa puissance économique et militaire à travers, entre autres, des relations privilégiées avec l’insei 院政, le « régime de la maison de l’empereur retiré ». Dans ce deuxième article, nous examinerons comment Taira no Kiyomori 平清盛 (1118-1181), chef de son clan, a repris les systèmes politiques et religieux des régimes précédents afin de continuer son ascension vers l’omnipotence et de tenter de mettre en place une lignée impériale Taira. Continuer de lire Le clan Taira et le conflit de Genpei : la quête d’omnipotence de Kiyomori (2/4)

Le Dit des Heike et les poètes Taira : la richesse de la littérature épique du Japon médiéval

Durant la seconde moitié du XIIe siècle, se joua sur l’archipel japonais une série de luttes guerrières et politiques qui aboutit à la formation du premier véritable gouvernement militaire du pays : le shôgunat, ou bakufu 幕府 en japonais. Cette période de transition entre l’époque antique et le Moyen Âge eut comme paroxysme le conflit de Genpei (genpei no sōran 源平の争乱, 1180-1185). Comme les caractères … Continuer de lire Le Dit des Heike et les poètes Taira : la richesse de la littérature épique du Japon médiéval

Estampe du duel de Benkei et Yoshitsune sur le pont Gojō, Tsukioka Yoshitoshi 月岡芳年 (1839-1892), 1881

Déconstruire les stéréotypes de la violence monastique du Japon antique et médiéval – Seconde partie : le « moine-guerrier »

Pour retrouver la première partie de l’article cliquez ici ! Lorsque nous nous intéressons à l’histoire militaire japonaise afin d’essayer de mettre en avant certains grands héros ou guerriers, il est difficile de choisir tant les exemples de loyauté absolue et de hauts faits sont nombreux. L’un de ces exemples les plus connus et populaires est celui de Musashibō Benkei 武蔵坊弁慶 (?-1189), un moine qui … Continuer de lire Déconstruire les stéréotypes de la violence monastique du Japon antique et médiéval – Seconde partie : le « moine-guerrier »

Déconstruire les stéréotypes de la violence monastique du Japon antique et médiéval – Première partie : la militarisation des temples

Venu du continent asiatique durant le Ve siècle, le bouddhisme s’est, en l’espace de quelques siècles, implanté fermement au Japon[1]. Différentes écoles, notamment Tendai 天台宗 et Shingon 真言宗, se développèrent progressivement et les monastères bouddhiques s’affirmèrent, peu à peu, comme des puissances religieuses mais aussi économiques. En effet, l’aristocratie et la maison impériale firent des dons de shōen 荘園[2], des domaines privés, et accordèrent des … Continuer de lire Déconstruire les stéréotypes de la violence monastique du Japon antique et médiéval – Première partie : la militarisation des temples