L'information à l'épreuve de l'invasion russe de l'Ukraine

L’information à l’épreuve de l’invasion russe de l’Ukraine

Le 24 février 2022, la Russie envahissait l’Ukraine, mettant un terme aux nombreux débats sur la possibilité d’une intervention directe, revendiquée et massive du Kremlin. À peine les premières frappes russes entamées contre des positions jugées stratégiques[1] qu’en direct, l’information envahissait déjà nos écrans et nos ondes radios. Les multiplex et alertes infos se succédaient de jour en jour, rythmant les soubresauts de cette guerre. Cependant, au même moment, une autre guerre se menait aussi, bien moins meurtrière, quoique tout aussi destructrice. Une guerre assez paradoxale dans sa forme : menée discrètement par les deux camps, mais exposée aux yeux de tous, une guerre psychologique, transformant l’information en arme, avec pour finalité de gagner l’opinion à sa cause.

La guerre russo-ukrainienne est, en effet, un théâtre de haute intensité, où les deux belligérants, agresseur comme agressé, usent de différents outils pour l’emporter. Si les armes semblent, par nature, être le moyen le plus aisé de triompher, les différentes parties au conflit emploient aussi les autres moyens à leur disposition dans l’ensemble du spectre de la conflictualité. Parmi ceux-ci, l’information détient une place primordiale : elle permet d’exposer sa cause, de la défendre et de la légitimer. Elle permet ainsi d’avoir un impact sur « les cœurs et les esprits », pour reprendre une expression chère au corpus contre-insurrectionnel.

Il convient aussi de rappeler, qu’en ce siècle d’hyper-connectivité[2] et de haute technologie, toute information traverse les continents en un clin d’œil. Ainsi, une véritable guerre informationnelle peut être menée à moindre frais, avec un impact étendu. Celle-ci, par la transmission d’informations, véridiques ou biaisées voire erronées, cherche à avoir un double impact : envers l’ennemi, mais aussi sur les individus, tant nationaux que par-delà le théâtre des opérations dans une dimension globale, afin d’agréger des partisans à sa cause. Le moral est l’une des cibles premières de cette arme, cependant, nous verrons qu’elle peut aussi avoir des conséquences plus matérielles.

Pour bien comprendre cette méthode d’affrontement, il convient de s’intéresser au cadre de celle-ci, c’est-à-dire à chacune des notions présentes dans l’intitulé de notre article, qu’il s’agisse de la « guerre », de la « guerre de l’information », et par synthèse, de la « guerre de l’information en Ukraine », à l’instar de l’articulation logique que Mao Zedong avait employé pour définir le concept de la guerre révolutionnaire en Chine dans son ouvrage La stratégie de la guerre révolutionnaire en Chine[3].

Définitions

Il convient de définir la guerre comme un affrontement interétatique, où s’opposent deux volontés, l’une cherchant à s’imposer sur l’autre. Néanmoins, bien que son essence demeure la même – cette opposition de volontés -, la guerre peut prendre diverses formes en fonction des moyens employés, comme le précisait Clausewitz qui la comparait à un caméléon[4].

Lorsque l’information devient une arme, il est possible d’évoquer la notion de « guerre de l’information ». Dans son excellent ouvrage Guérilla 2.0, guerres irrégulières dans le cyberespace, Bertrand Boyer, officier des troupes de marine, rappelle la difficulté à lui fournir une définition claire, mais cite le chercheur François-Bernard Huyghe qui proposait de la définir comme « l’ensemble des méthodes visant à infliger un dommage à un rival ou à se garantir une supériorité par l’acquisition d’informations (données ou connaissances), par la dégradation de celle de l’adversaire ou par la propagation de messages favorables à ses desseins stratégiques »[5].

Cette pratique doit être distinguée de la « guerre cognitive » telle qu’elle vous avait été présentée dans l’article « L’attaque des cerveaux : qu’est ce que la guerre cognitive ? »[6], bien que les deux soient corrélées, puisqu’il s’agit ici d’impacter le contenu de la pensée d’un public cible et non pas justement la manière dont cette pensée s’articule ou ce que « le cerveau fait de cette information »[7]. Nous n’irons d’ailleurs pas aussi loin dans notre analyse, pour nous concentrer principalement sur les incarnations relatives à la dimension informationnelle dans la confrontation qui oppose actuellement la résistance ukrainienne à l’invasion russe.

En effet, le cœur de notre sujet demeure la guerre de l’information en Ukraine. Autant Kyiv que le Kremlin s’évertuent à développer de véritables stratégies de communication à destination de leurs propres sociétés et de l’audience internationale. Côté russe, il s’agit bien entendu de légitimer « l’opération militaire spéciale »[8] telle qu’évoquée par les autorités, d’engager la société civile dans un conflit de longue durée, d’impacter le moral et l’engagement de ses adversaires, ainsi que d’engranger des soutiens sur la scène internationale. Du côté ukrainien, la stratégie mise en place partage les fondements de celle employée par la Russie, mais adaptée à sa posture de nation agressée : sont ainsi recherchés le maintien du moral et de la participation des citoyens, une limitation de l’impact des capacités russes et l’obtention d’appuis depuis l’étranger.

De fait, les cibles sont à la fois les ennemis et les alliés. La guerre informationnelle renvoie directement à l’arme psychologique telle que définie dans le Traité toutes armes (TTA) 117 Instruction provisoire sur l’emploi de l’arme psychologique, publié en 1957. Dans ce manuel, distinction est faite entre l’Action psychologique, à destination des milieux neutres et amis, et la guerre psychologique, qui cible spécifiquement les milieux adverses[9].

Les moyens employés, en règle générale, peuvent se catégoriser en grandes familles en fonction des objectifs poursuivis. Ainsi, toujours dans son ouvrage sus-cité, Bertrand Boyer présente les procédés de manipulation de l’information identifiés par le général Loup Francart dans ses travaux[10] et regroupés dans quatre ensembles : communication ; mystification ; aliénation ; protection[11]. Pour chacun de ces registres, des outils existent, allant de la diffusion de commentaires ou de narratifs pour la communication, la création d’infox[12] pour la mystification, la mise en place au niveau politique de programmes éducatifs ayant pour but l’endoctrinement pour l’aliénation, à la fermeture de médias servant d’officine à des discours officiels de propagande en ce qui concerne la protection.

Bien entendu et logiquement, qu’il s’agisse des finalités ou des méthodes employées, des convergences, des combinaisons et des complémentarités existent, notamment afin de maximiser les résultats recherchés. Par ailleurs, la guerre de l’information n’est pas une fin en soi et demeure un aspect précis, partie intégrante d’une stratégie plus large.

En reprenant la typologie de ces quatre ensembles tels que relevés par le général Francart et relayés par Bertrand Boyer, il est possible de brosser un portrait général de la guerre de l’information actuellement en cours en Ukraine – quoique malheureusement non exhaustif du fait de l’ampleur et de la nature évolutive de ce sujet[13].

Communication de guerre

L’aspect le plus visible du conflit en cours est lié à la couverture médiatique couvrant au jour le jour les combats. En première ligne et relayées par les canaux médiatiques traditionnels, les déclarations des différents protagonistes du conflit et les brèves d’agence de presse permettent de suivre le déroulement des événements. Chose récurrente, certaines – notamment lorsqu’issues de parties prenantes – n’en demeurent pas moins constitutives d’un narratif, que chaque camp tente de faire prévaloir, afin de gagner en soutien et en légitimité, mais aussi pour discréditer son adversaire et réduire ses soutiens. Nous entrons ici dans le domaine de la communication de guerre, outil institutionnel ayant pour but d’atténuer les impacts négatifs du conflit et à mettre en lumière les enjeux – officiels ou officieux – afin de sauvegarder la réputation et l’intégrité de la partie qui en fait usage[14].

Ainsi, côté ukrainien, les autorités – et en premier lieu le président Volodymyr Zelensky – ont mis en avant le courage, la détermination, de même que l’esprit de sacrifice de la population ukrainienne, tout en donnant à voir les effets des actions russes, depuis les destructions matérielles jusqu’aux crimes de guerre. Ici, il s’agit principalement de mettre en relief le statut de pays agressé, la résistance farouche d’un peuple et le caractère illégitime de l’invasion menée par les forces du Kremlin.

De l’autre côté, la communication repose majoritairement sur un narratif exposant les liens – réels ou imaginés – entre Russes et Ukrainiens ; exprimant un sentiment d’encerclement par l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) pour rejeter ainsi la responsabilité de la guerre sur cette dernière ; brandissant la défense des populations russophones des deux républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk[15] ou encore dénonçant un régime néo-nazi, corrompu et génocidaire.

Que les informations soient fondées ou non, elles n’en constituent pas moins des jalons dans les stratégies informationnelles de Kyiv et de Moscou. Les communications de guerre des deux pays se confrontent et s’opposent dans une véritable lutte où démentis, critiques, manipulations, menaces et surenchères se côtoient allègrement. Il faut exposer les faits, mais aussi le narratif sous-jacent aux propos ennemis, afin de faire triompher sa vérité et son camp. Le président ukrainien a, par exemple, pu s’exprimer dans de nombreux événements internationaux, comme lors de la cérémonie des Grammy Awards[16], pour obtenir le soutien de la communauté internationale. La Russie, elle, a brandi à plusieurs reprises ses capacités militaires, notamment nucléaires, menaçant les pays soutenant l’Ukraine si sa survie se trouvait engagée[17] et a même suspendu sa participation au traité New Start[18] sur les armes stratégiques[19].

Cependant, le moindre faux pas peut avoir des conséquences désastreuses pour la réputation du pays, ses soutiens et son implication dans le conflit. La bataille de Bakhmout constitue ainsi un exemple intéressant. L’affrontement qui y a opposé les forces armées des deux pays entre août 2022 et mai 2023 est caractérisé par sa durée, tout comme son apprêté, qui ont fini par lui conférer une symbolique et donc une importance, soulignées par une certaine exposition médiatique et politique. Au-delà de la portée stratégique de la ville, des deux côtés, la fixation des troupes adverses a constitué un élément non négligeable, pouvant soulager d’autres parties du front ou permettre de mener des initiatives offensives sur d’autres secteurs.

Par ailleurs, la potentialité de réduire par l’usure les effectifs humains et matériels de l’ennemi était non négligeable pour les deux camps. Les forces de Kyiv bénéficiaient de l’avantage défensif, conféré par le terrain urbain, alors que l’armée russe a pu y déployer la même tactique de manœuvre des feux[20] employée à plusieurs reprises dans le Donbass avec succès – mais non sans pertes – notamment à Soledar[21] ou auparavant à Lyssytchansk[22]. À l’heure où ces lignes sont écrites, la ville est tombée au prix d’au moins 20 000 assaillants tués. Toutefois, des contre-attaques ukrainiennes sur les flancs laissent planer l’éventualité d’un futur encerclement pour les combattants du Kremlin[23], les mercenaires du groupe Wagner s’étant retirés.

Néanmoins, le coût fut tel qu’il ne pouvait être caché et la communication à ce sujet, pour ses aspects les moins manipulés, a bien fait état de la difficulté des combats et des pertes subies, éléments que les deux belligérants ont tendance à minorer habituellement – la Russie davantage que l’Ukraine – pour préserver leur moral. De part et d’autre, le ressenti des combattants s’est exposé dans les médias et sur les réseaux sociaux, et soulignait pour certains un décalage avec les décisions politiques. Ainsi, certains militaires ukrainiens ont pu témoigner de leur lassitude et des difficultés rencontrées[24]. En face, outre la rivalité entre la private military company (PMC) Wagner[25], qui y a déployé de nombreux détenus, et l’armée du Kremlin, les pertes subies dans les actions offensives menées parallèlement dans l’est de l’Ukraine – Vuhledar, Kremmina, Avdiivka – ont motivé des combattants à enregistrer des messages vidéos destinés au président Vladimir Poutine afin de quémander son aide pour améliorer leur situation[26].

L’un de ces appels à l’intention du président russe. Plusieurs de ces vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux et les applications de messagerie mobile.

Le directeur de Wagner, Evgueny Prigozhin, n’a pas non plus caché que le manque de munitions et les pertes qui lui étaient imputables pouvaient conduire au retrait de ses unités de Bakhmout. Par ailleurs, ce constat s’est aussi doublé de vives critiques à l’encontre du commandement militaire russe[27]. Vives critiques qui ont finalement abouti à une confrontation entre le ministère de la Défense russe et la PMC dont le point culminant fut une « marche pour la justice », à savoir une rébellion contre le Kremlin du 23 au 24 juin 2023[28]. Sans entrer dans les détails de cette mutinerie, encore floue, il semblerait que ces demandes répétées en munitions aient servi à la préparation de cette entreprise finalement avortée[29]. Depuis, Prigozhin a trouvé refuge au Bélarus, tandis que les membres de son organisation se sont vus offrir la possibilité de signer un contrat avec l’armée, de rentrer chez eux ou de rejoindre leur chef.

Cacher l’âpreté des combats ou dissimuler la volonté politique – mûe par l’enjeu stratégique de la ville – de poursuivre les opérations dans le secteur de Bakhmout aurait forcément eu un impact négatif pour les deux camps, autant sur les combattants eux-mêmes que sur les populations nationales ou internationales spectatrices, qui n’y auraient vu que de l’acharnement pur et simple et le sacrifice inutile de nombreuses vies. Les conséquences potentielles d’un tel choc psychologique auraient pu être catastrophiques : effondrement des combattants, opposition de la population, crise politique nationale ou internationale… en résumé, une perte de soutien et de légitimité.

Cette communication institutionnelle est donc essentielle et constitue, pour ainsi dire, la principale information qui parvient en dehors des pays. À première vue, elle semble simplement exposer des faits. Néanmoins, la nature hautement politique de la guerre ne tarde jamais à se rappeler aux consciences et donc à tenir aux aguets des messages en filigrane et des manipulations, réelles ou supposées.

Et guerre de communication…

Ce volet politique n’est cependant pas la seule source de connaissances. Dans la continuité des nombreux conflits qui ont éclaté ces vingt dernières années et tout particulièrement de la guerre civile syrienne[30], l’invasion russe de l’Ukraine implique une transmission et une diffusion bien plus larges des informations. Là où, précédemment, les principaux vecteurs étaient radiophoniques, télévisuels ou papier, l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication par l’ensemble des parties prenantes aux conflits ouvre de nouvelles perspectives. Qu’elle soit civile ou militaire, actrice, témoin ou victime, n’importe quelle personne peut dorénavant faire office de relais informationnel.

De nos jours, les téléphones étant tous équipés de capteurs photographiques et vidéo, le contenu visuel est facilement accessible et partageable. En complémentarité de la communication diffusée par les canaux traditionnels, il est donc possible de s’informer davantage et en quasi instantanéité. L’avantage informationnel est non négligeable et permet de mener de véritables réflexions sur les événements et leurs évolutions, à l’image des points de situation de certaines agences de renseignement, de commentateurs ou d’analystes, qu’ils soient professionnels ou amateurs. Mais également d’entreprendre des investigations salutaires – à l’instar de celles menées par le collectif Bellingcat -, permettant de dissiper un peu le brouillard de guerre, forcément amplifié par les déclarations des deux camps, et de mettre à jour scandales et crimes de guerre.

Aussi, il n’est pas rare qu’une bataille des chiffres se déroule, les deux camps amplifiant les pertes ennemies estimées, tout en dissimulant les leurs. Ces déclarations ont pour but d’impacter la perception qu’ont les observateurs et les participants au conflit, notamment à des fins psychologiques : la perspective de l’érosion, voire de la destruction du potentiel adverse permet d’impacter le moral, les attentes, mais aussi le soutien national et international avec en horizon l’éventuel règlement du conflit. Ainsi, l’armée ukrainienne tient quotidiennement un décompte des dégâts causés aux forces russes – qui ne correspondent pas forcément aux estimations des services de renseignement occidentaux ou russes -, tandis que le Kremlin ou ses partisans ont plusieurs fois annoncé la destruction d’armements occidentaux promis à Kyiv, alors même que certains d’entre eux n’avaient pas encore été livrés.

Certains sites, communautés et personnalités permettent néanmoins d’y voir plus clair. Le site Oryxspioenkop a ainsi pu établir un état des pertes matérielles russes et ukrainiennes[31] en se fondant sur les photos et vidéos disponibles en ligne. Ces listes ne concentrent donc que ce qui est visuellement attesté et relèvent d’une logique a minima, mais extrêmement fiable, des correctifs étant appliqués en cas de doublons, d’erreurs ou de manques (pouvant d’ailleurs être relevés par le public qui en informe alors l’équipe). Le compte twitter Tatarigami_UA[32], appartenant d’après sa description à un officier de réserve ukrainien, est aussi une véritable mine d’informations sur les aspects opérationnels du conflit en cours[33]. À tel point que plusieurs de ses tweets informatifs ont été exploités par des médias tiers sans forcément qu’il ne soit crédité, ce qu’il a d’ailleurs récemment déploré[34].

Voici un des fils d’analyse produit par ce compte, abordant les lignes défensives auxquelles sont opposées les forces ukrainiennes

Néanmoins, le fait que n’importe qui puisse être créateur de contenu implique aussi beaucoup d’infox, rapidement amplifiées par des « chambres d’échos »[35], à savoir ces microcosmes d’individus partageant les mêmes opinions et n’évoluant qu’entre eux. Certains commentateurs pro-russes ou pro-ukrainiens peuvent ainsi dépeindre des situations beaucoup trop enjolivées et donc éloignées de la réalité du terrain, à l’instar du traitement de l’offensive russe sur Bakhmout par Stratpol, site géré par Xavier Moreau, ex-officier français des troupes parachutistes, travaillant en Russie (d’ailleurs naturalisé) et dont le point de vue est nettement orienté[36].

Côté pro-ukrainien, certains commentateurs ont fait à plusieurs reprises état de contre-offensives qui n’avaient pas eu lieu, par exemple au nord de Bakhmout. Des personnes, comme ce Canadien communiquant sous le pseudo « Canadian Ukrainian Volunteer »[37] et l’Américain James Vasquez, ont aussi pu bénéficier d’une certaine audience, voire de soutiens, en faisant preuve de malhonnêteté. En effet, le premier n’a jamais mis les pieds en Ukraine, tandis que le second a menti sur sa carrière militaire et sur les conditions de sa présence en Ukraine, faisant croire qu’il combattait auprès des forces ukrainiennes, alors même qu’il n’aurait fait que les suivre, un peu en touriste[38]. Nous ne sommes pas loin du cas d’Adrien Boquet, ancien militaire français depuis expatrié en Russie, qui avait menti sur sa carrière sous le drapeau hexagonal, son expérience en Ukraine et qui, depuis, contribue à la propagande du Kremlin[39].

Nous assistons donc sur les réseaux sociaux à une véritable guerre entre partisans des deux camps – issus des mondes politique, militaire ou civil -, à coup de données, mais aussi, et surtout, d’éléments de langage ou de narratifs. Aux soutiens de la résistance ukrainienne et de ses succès, d’autres opposent un risque d’escalade – bien que le pays soit l’agressé – ou une implication militaire directe de l’OTAN[40]. À l’intérêt d’un renforcement des systèmes d’alliances en Europe d’autres brandissent ce qu’ils perçoivent comme une machination atlantiste[41]. Lorsque des personnes ou des États condamnent et cherchent à ce que justice soit faite pour les crimes de guerre russes, ces derniers et leurs partisans crient au coup monté et nient leur responsabilité, lorsqu’ils ne la rejettent pas tout simplement sur Kyiv[42]. Enfin, d’autres inversent les rôles en plaçant l’Ukraine en responsabilité du conflit, bien entendu sous instrumentalisation américaine[43].

En France, ce phénomène est particulièrement visible et inquiétant en ce qu’il inclut les sphères académique, politique et militaire[44], alors même que le positionnement de Paris est clairement défini sur le soutien à l’Ukraine. Il n’est pas interdit, et il est même normal, en démocratie, de faire usage de sa liberté d’expression[45], mais cet état de fait comporte des risques de sécurité et n’en rappelle pas moins l’étendue de l’influence russe dans les différentes strates de notre pays.

Certains individus, connus ou non, deviennent ainsi de véritables caisses de résonance pour des informations qui ne sont pas forcément sourcées et créent conséquemment un nouvel espace de conflictualité où les données partagées peuvent se diffuser encore davantage. La légende du fantôme de Kyiv, un présumé pilote de l’armée de l’air ukrainienne qui aurait abattu plusieurs appareils russes au dessus de la capitale au début de la guerre, incarne une bonne représentation de ce phénomène[46] : les avions ukrainiens se relayant, peu étaient aperçus dans le ciel de la ville, laissant imaginer la présence d’un unique chasseur. L’opiniâtreté de la résistance ukrainienne a rapidement renforcé cet imaginaire, pour aboutir à cette légende du fantôme de Kyiv, as aérien défenseur de la ville. Très vite, l’information s’est répandue, avant d’être démentie par le commandement de l’armée de l’air lui-même[47].

Cependant, ce cas souligne bien l’importance des exemples de bravoure dans des situations désespérées – à l’image du contexte – qui sont particulièrement bienvenus pour alimenter et maintenir le moral. Le « Ghost of Kyiv » prit tellement d’ampleur que des produits dérivés n’ont pas tardé à se multiplier, un manga japonais lui ayant même été consacré[48] ! Il en va de même pour certaines phrases largement diffusées, comme le fameux « Русский военный корабль, иди нахуй » (« Navire de guerre russe, va te faire foutre») proféré par les garde-frontières défendant l’île des Serpents le 24 février[49], ou encore la réponse présumée qu’aurait prononcé le président ukrainien Zelensky à une proposition d’évacuation américaine rétorquant qu’il avait besoin de munitions et non pas d’un taxi[50], toutes deux prononcées au début de la guerre et largement diffusées sur les réseaux sociaux.

La réponse des défenseurs de l’île des Serpents a été transposée en image pour un timbre commémoratif via concours organisé par le service postal ukrainien, Ukrposhta. On y voit un soldat faire un doigt d’honneur au vaisseau amiral de la flotte russe de la mer Noire, le Moskva. Les timbres ont été émis le 12 avril 2022, la veille de l’attaque de missiles qui endommagea et fit sombrer ce croiseur lance-missiles. Comme on peut le voir sur cette photo, des produits dérivés de ce timbre existent.
La réponse des défenseurs de l’île des Serpents a été transposée en image pour un timbre commémoratif via concours organisé par le service postal ukrainien, Ukrposhta. On y voit un soldat faire un doigt d’honneur au vaisseau amiral de la flotte russe de la mer Noire, le Moskva. Les timbres ont été émis le 12 avril 2022, la veille de l’attaque de missiles qui endommagea et fit sombrer ce croiseur lance-missiles. Comme on peut le voir sur cette photo, des produits dérivés de ce timbre existent.

Ces détails peuvent sembler de véritables non-événements aux yeux de certains observateurs, dans le sens où ils ne sont que mythes ou paroles. Pourtant, leur potentiel repose dans leur caractère rassembleur et inspirant, à même de mobiliser l’empathie et la sympathie, éléments non sans une certaine importance dans cette quête des cœurs et des esprits. Il n’est guère étonnant que certains canaux officiels, notamment le compte Twitter du ministère de la Défense ukrainien, aient largement adopté ce registre, comme en témoignent les nombreuses productions audiovisuelles qui, tour à tour, remercient les pays donateurs d’armes, invectivent les soldats russes en leur conseillant de se rendre, voire de collaborer, ou encore mettent en avant les besoins en matériels via une communication stratégique, le tout mis en scène en empruntant des codes cinématographiques ou un ton léger, parfois décalé.

L’Ukraine dispose d’une excellente maîtrise dans ce domaine. Cependant, la Russie n’est pas en reste, puisque des productions similaires ont émergé, quoique moins nombreuses, louant les qualités de la société russe face à un Occident considéré comme décadent, ou ciblant certains pays soutenant l’Ukraine. La France a ainsi été visée dans une série de vidéos à l’origine encore floue – Wagner, l’État russe, un État africain ou des militants pro-russes d’un de ces pays ? – , dénonçant la présence française en Afrique et glorifiant a contrario l’aide de la PMC Wagner[51]. Depuis, une autre vidéo a été créée, reprenant ces codes, mais pour s’opposer à la présence du groupe mercenaire russe[52].

Bénévolement ou non, des personnes servent donc de relais informationnels. Bénévolement lorsque ceux-ci le font par conviction, croyance, méconnaissance, voire naïveté ; de façon rémunérée quand ceux-ci font partie intégrante d’une stratégie communicationnelle déployée par un acteur. La Russie possède ainsi d’« usines à trolls »[53], composée d’internautes payés à mener, entre autres, des actions d’influence sur internet. Des passerelles existent d’ailleurs entre ces deux types de relais – bénévoles et rémunérés -, des comptes officiels pouvant récupérer du contenu d’amateurs ou inversement.

L’une des dernières informations de cette nature était une vidéo de deux soldats présumés ukrainiens harcelant une femme et son enfant en voiture. D’abord postée par des comptes pro-russes sur Telegram et Twitter, elle n’a pas tardé à être relayée sur le compte Twitter officiel du ministère des Affaires étrangères russe. Toutefois, et assez rapidement, de nombreux internautes ont pu localiser le lieu de ce qui s’avérait être une mise en scène assez médiocre tournée dans la région de Donetsk occupée par la Russie[54]. Les soldats n’étaient donc pas Ukrainiens et le véritable enjeu de cette production était de provoquer un sentiment négatif envers la légitimité de la résistance des forces de Kyiv.

Aussi, à plusieurs reprises, des vidéos d’événements réels, mais décorrélés, car sortis de leur contexte ou pris en d’autres temps et lieux viennent faussement confirmer des faits tout juste relayés. Une véritable investigation est alors nécessaire pour discerner le vrai du faux, autrement qualifiée de débunkage ou de Fact Checking. Cette tendance s’amplifie et l’évolution des technologies, ainsi que l’apport de l’intelligence artificielle, n’augurent pas d’une amélioration positive de la situation : ces outils permettent d’obtenir des infox de plus en plus crédibles et difficiles à déceler, car pouvant être créées de toutes pièces.

C’est ainsi qu’un faux discours du président russe Vladimir Poutine appelant à la mobilisation générale a pu être diffusé le 5 juin dernier sur les ondes radios et télévisées de trois Oblasts russes par piratage[55].

Un enregistrement du faux discours. Ce genre de manipulation est plus simple à repérer sur un format vidéo que audio, la technologie ne permettant pas encore d’obtenir de résultats vraiment naturels. On notera que le compte twitter qui partage ce contenu fait partie de la communauté NAFO.

L’objectif de cette intoxication était d’amplifier la méfiance de la population russe de ces régions envers la communication officielle, mais aussi créer un mouvement de panique à même de faciliter les incursions récemment débutées de forces russes ralliées à l’Ukraine – la légion « Liberté de la Russie » et le Corps des volontaires russes – luttant contre le régime en place en Russie.

En répercussion, le travail de vérification de l’information prend une tournure plus large pour anticiper en amont les risques de désinformation. De nombreux comptes sur les réseaux sociaux répertorient les individus de nationalités diverses diffusant la propagande russe, et repèrent aussi les éléments narratifs afin de les cataloguer et de leur apporter des réponses. Par ailleurs, des communautés se sont créées dans les deux camps pour organiser de véritables campagnes de propagande et de contre-propagande à destination du public profane sur les différents réseaux sociaux, ainsi que pour soutenir leur camp de manière plus pratique.

Notons l’existence de la communauté pro-ukrainienne dite « NAFO[56] », parodie de NATO – l’OTAN -, arborant des photos de profil personnalisées, mais ayant toutes pour point commun la tête d’un chien de race shiba inu (le fameux meme Doge). Leur action ne se limite pas à de la contre-propagande puisque les membres de cette communauté informelle ont aussi organisé des collectes de fonds et de matériels, et mené des opérations de cyber-harcèlement des comptes et plateformes sociales pro-russes pour perturber leur organisation. Leur action a été telle que de nombreux médias et personnalités politiques en ont parlé, le ministre de la Défense ukrainienne, Oleksiy Reznikov, arborant même en photo de profil Twitter un avatar confectionné par cette communauté. Néanmoins, du fait de son caractère de groupe constitué d’individus d’horizons divers, le relai de fausses informations, par exemple sur de prétendus échecs russes ou succès ukrainiens, en est tout autant facilité.

Côté russe, de nombreux mil-bloggers[57] et groupes Telegram ont pareillement rempli cette fonction, certains de ces individus allant même sur le terrain auprès des forces du Kremlin en gage de légitimité.

L’importance de l’aspect informationnel a donc été très vite saisie par les deux camps. Toutefois, l’information peut aussi avoir une finalité plus pratique, qui ne se limite pas aux problématiques de légitimité, de moral et de soutien.

Mystification et information : manipuler le brouillard de guerre

Comme précisé en introduction, la mystification repose en partie sur des infox. Nous avions déjà évoqué ce procédé dans le cadre de la communication, à des fins d’influence des audiences nationales et internationales. Néanmoins, dans le cadre de la mystification, un autre but est poursuivi : celui de modifier le comportement de l’ennemi, pour lui faire faire ce qu’on veut[58], en empruntant au registre de la guerre psychologique. Cette dernière est d’ailleurs définie dans le TTA 117 comme « la mise en oeuvre concertée de mesures et de moyens variés, destinés à influencer l’opinion, les sentiments, l’attitude et le comportement d’éléments adverses (autorités, armées, populations) de manière à les modifier dans un sens favorable à la réalisation des objectifs de la guerre. […] Elle poursuit l’annihilation de la volonté combative adverse et, si possible le recrutement d’auxiliaires et d’alliés dans le camp opposé ; elle cherche à faciliter et à soulager les opérations militaires »[59].

Il peut donc y avoir une concrétisation opérationnelle à ces desseins de mystification. Pour comprendre son utilité, il convient de se pencher sur le déroulement des affrontements dans le cadre d’une guerre de haute intensité.

La létalité des armements provoque une usure assez rapide. Si un camp ne parvient pas à prendre d’emblée le dessus, les forces peuvent se fixer et passer d’une guerre de mouvement à une guerre de positions, où l’attrition s’avère importante. Pour réduire les pertes, il semble donc logique de l’emporter vite[60]. Le moyen le plus efficace est de parvenir à prendre l’ennemi au dépourvu, autrement dit par surprise. Le succès de l’effet de surprise – et de la sidération de l’ennemi qui en découle – dépend de quatre facteurs : le secret, la vitesse, la déception et le renseignement[61]. Le contrôle de l’information est donc essentiel, qu’il s’agisse de sa production, de sa diffusion, de sa captation ou de sa rétention. Elle devient alors une arme concrète dont les effets ont une répercussion sur le terrain. C’est ici que la mystification déploie tout son potentiel : il s’agit de tromper l’ennemi, de l’induire en erreur ou de le pousser à la faute.

L’un des exemples les plus flagrants de mystification s’observe lors de la double offensive ukrainienne, qui a permis les libérations de la région de Kherson au sud du pays et de Kharkiv au nord-est à l’été-automne 2022. Pour reprendre le territoire perdu au cours des premiers mois de guerre, les Ukrainiens devaient pouvoir compter sur un rapport de force avantageux et sur l’effet de surprise. Le commandement a donc mis sur pied une opération de déception afin de permettre à son offensive sur Kharkiv de réussir dans les meilleures conditions. Celle-ci consistait à cacher les intentions premières en faisant croire à un intérêt particulier pour la tête de pont de Kherson[62] afin de provoquer une relocalisation des troupes du Kremlin et de les prendre au dépourvu sur deux théâtres différents.

Cette région fut d’abord désignée publiquement comme objectif principal de la contre-offensive ukrainienne tant attendue,  ce que les médias occidentaux ont, bien entendu, largement relayé. Des frappes en profondeur – jusqu’en Crimée -, des actions de partisans, ainsi que des assauts dans le secteur ont aussi contribué à donner une certaine consistance à ces allégations. La diffusion de l’information a été telle que les forces russes ont commencé à masser des troupes dans le sud du pays pour contrer cette opération présumée. Cependant, ne disposant pas d’effectifs illimités, le Kremlin a dû en prélever dans d’autres secteurs, notamment celui de Kharkiv, intention primaire de l’Ukraine, dorénavant facilitée. Le front fut percé le 7 septembre par l’armée ukrainienne, qui a ensuite exploité son succès pour libérer toute la région[63].

Carte animée de l'invasion russe en Ukraine
Carte animée de la troisième phase de l’invasion russe de l’Ukraine du 5 septembre au 11 novembre 2022 lors des contre-offensives ukrainiennes sur Kharkiv et Kherson. (Contenu non modifié, Bacon Noodles, Cdjp1, Immanuelle & Physeters, CC BY-SA 4.0), Wikimedia Commons

Précisons qu’il s’agit toutefois d’une interprétation à postériori et qu’il se pourrait, dans un conflit où l’information est une arme, que l’offensive contre Kherson n’ait pas été de prime abord une ruse, mais le serait devenu ensuite dans le narratif en raison de la résistance russe qui lui fut opposée[64].

Plus récemment, la divulgation dans les colonnes de plusieurs journaux des difficultés de l’armée ukrainienne lors des derniers mois d’affrontements à Bakhmout n’était pas non plus passée inaperçue. Les combats y étaient durs et violents, si bien que l’armée ukrainienne ne contrôlait plus qu’un tiers de la ville en date du 1er avril 2023. Cela n’enlevait rien au caractère courageux et acharné de sa défense face à une importante concentration de moyens russes. Au regard de cette dernière d’ailleurs, dépeindre une situation encore plus désespérée qu’elle ne l’est déjà peut avoir un avantage indéniable autant au niveau tactique que stratégique. La possibilité qu’il ait pu s’agir de désinformation visant à pousser les Russes à rester focalisés sur cette ville n’est pas impossible, d’autant que les forces ukrainiennes préparaient une offensive majeure dans une direction encore indéterminée, mais dont les premières étapes semblent se dérouler au moment où cet article est rédigé (juin 2023)[65].

Une situation similaire de possible désinformation était d’ailleurs survenue côté ukrainien avec les rapports faisant état d’un possible retrait russe de la ville Kherson en novembre 2022, alors que la région était le théâtre d’affrontements pour sa reconquête. La crainte était que ce retrait soit une feinte visant à précipiter l’attaque de Kyiv droit dans un piège[66].

Côté russe, la déception a été menée à plusieurs reprises, s’appuyant sur le flou des intentions non divulguées et les interprétations que pourraient en tirer les médias. C’est le cas, par exemple, des différents dispositifs russes conventionnels qui se sont succédés – 9000 militaires envoyés en octobre 2022 pour constituer un groupe régional mixte avec des troupes biélorusses[67], effectif qui aurait grimpé à 10 000 en janvier[68] sur fond d’exercices militaires conjoints, avant de diminuer de plus de moitié pour se rapprocher des 4000 fin mars 2023[69] – et celui, non conventionnel, en cours[70] en Biélorussie. Largement documentés et relayés dans les médias, ces divers déploiements de forces dans la région même d’où était partie une des offensives russes du 24 février 2022 avec pour objectif Kyiv, ne manquent pas de soulever des interrogations : véritable intention d’y placer des forces en vue d’une offensive future, réflexe défensif ou simplement moyen de pression[71] ? Difficile de le savoir, mais il ne fait aucun doute que le flou est volontaire : il s’agit de tromper l’adversaire sur ses intentions réelles.

Les nombreuses photos, vidéos, ainsi que les déclarations politiques russes de ce déploiement de personnels, de matériels et d’armes (notamment nucléaires) ont largement contribué à révéler cet état de fait, qui ajoute une menace à la frontière nord de l’Ukraine et y fixe donc des effectifs qui auraient pu être déployés ailleurs, par exemple pour la grande contre-offensive attendue. Kyiv précise tout de même avoir pris ses précautions, surtout avec l’arrivée des forces de Wagner fin juin, relocalisées au Bélarus après l’échec de leur « marche pour la justice »[72]. Cette opacité d’intention est un exemple typique de Maskirovka[73], cet art du camouflage russe, que l’Ukraine maîtrise tout autant.

Un dernier point non négligeable : les informations remontées du front et relayées, voire produites, par ou près des acteurs mêmes menant les combats, peuvent avoir un impact concret. Ainsi en va-t-il de ce mortier automoteur russe, détruit par une frappe et dont la position aurait été trahie par un reportage télévisé d’après les forces ukrainiennes, bien que le journaliste russe en charge de celui-ci s’en défende[74], ou encore des déclarations alarmistes de Prigozhin sur la situation du front de Bakhmout[75] qui, bien qu’elles auraient pu être fausses et viser à piéger les forces de Kyiv, se sont avérées en partie véridiques, comme l’ont confirmé les succès – encore limités – des contre-attaques locales. Celles-ci ont-elles été menées sur la base de ce constat pessimiste ? Il est trop tôt pour le savoir, mais elles ont en retour alimenté et légitimé les dires du patron de la PMC Wagner.

La production audiovisuelle peut aussi avoir un but bien plus direct : les vidéos présentant des numéros de lignes téléphoniques pour se rendre ou encore celles de Captain HIMARS, soldat ukrainien au visage dissimulé devant un lance-roquettes multiple HIMARS, conseillant aux soldats russes de transmettre les coordonnées de positions en échange d’un non-ciblage de leurs casernements, ont une finalité claire et annoncée, relevant de la provocation.

Le fameux Captain Himars

L’information devient alors une arme utilisable à des fins opérationnelles. Il convient de préciser que les instigateurs d’une telle pratique ne sont pas essentiellement étatiques : des civils peuvent prendre part aux processus de création, de partage, mais aussi d’exploitation de l’information. Ces différents processus s’illustrent particulièrement dans la défense de la ville de Sumy située dans le nord-est du pays, lors des premiers mois de la guerre. Combattants comme civils y ont contribué en photographiant les unités russes approchant de l’agglomération et en s’organisant via téléphone pour tendre des embuscades[76]. L’information circulait vite et permit à la ville de résister.

Sur internet, cette pratique s’incarne aussi via les recherches en OSINT – open source intelligence ou renseignement en sources ouvertes – qui, à partir d’une vidéo ou une photo, peuvent remonter au lieu exact de la prise de vue. Ces informations sont généralement rapidement partagées lors de la publication de ressources visuelles. Ces données peuvent ensuite être exploitées par les forces armées. C’est ainsi que le compte Telegram pro-russe Rybar est parvenu à localiser un atelier de réparation de blindés à Kyiv, à partir des images d’un reportage vidéo tourné en son sein. Deux jours après que les coordonnées obtenues aient été publiées, le site a été frappé par l’armée russe[77]. Il n’est pas possible de savoir si le travail en OSINT de l’équipe de Rybar est précisément à l’origine de cette attaque, mais les circonstances semblent concorder vers cette hypothèse.

Ces utilisations pratiques de l’information appellent donc des réponses adéquates par les belligérants, afin d’éviter tout débordement à même de leur porter préjudice.

Protéger et informer

Lorsque l’information devient une arme, il est nécessaire de se protéger des risques qu’elle peut engendrer, mais aussi des menaces qui peuvent atteindre les outils informationnels à disposition. Puisque le cycle informationnel suit un processus clair de collecte/vérification/exploitation/production/diffusion[78], il est possible, voire nécessaire, d’apporter à chacune de ces étapes des mesures de protection. Bien entendu, ces procédés ne sont pas de même nature : protéger d’une part ce qui est nécessaire ; restreindre ou empêcher si possible ce qui est nuisible ; contourner les possibles obstacles.

Avant tout, les mesures de sauvegarde sont destinées à garantir en finalité l’accès à l’information. Les deux camps dans la guerre en cours se sont assurés de cela aux différents niveaux du cycle informationnel.

Autant la Russie que l’Ukraine se sont tournés vers des canaux officiels pour gérer leur communication et la diffusion de l’information. Cette dernière est produite, comme vue précédemment, par des professionnels ou des amateurs, à destination de publics différents. Un cadre régit cette activité lorsqu’elle est professionnelle et ses acteurs bénéficient donc d’un statut particulier. Les deux pays sont ainsi signataires de la Convention de Genève dont l’article 79 protège les journalistes en les considérant comme civils[79].

Il convient de préciser que cette protection n’est pas scrupuleusement respectée, comme en témoignent les nombreux reporters de diverses nationalités tués ou blessés couvrant autant le côté ukrainien que russe[80], souvent lors de tirs indirects ou de frappes aériennes. Par ailleurs, les ciblages directs existent, plusieurs cas commis par les forces russes ayant été documentés[81]. S’en prendre aux journalistes, c’est empêcher la production d’informations. Les moyens d’y parvenir sont nombreux, allant de l’interdiction totale d’exercer à l’encadrement – pour décider tout simplement de ce que pourra voir et donc exploiter l’équipe journalistique – jusqu’à l’élimination, mesure extrême, mais malheureusement réelle.

La journaliste Anastasia Yelsukova officiant pour le média pro-kremlin Raedovka, blessée par un éclat d’obus au genoux, est évacuée sur une porte. Notez le port de l’uniforme russe et le manque de signes distinctifs – comme un patch « PRESS » voyant – indiquant son statut de civil (ceux-ci pourraient avoir été enlevés pendant l’évacuation, mais cela semble peu probable, puisqu’une une vidéo prise au moment de sa blessure la montre habillée pareillement).

Une autre manière d’impacter le cycle informationnel, lorsqu’il n’est pas possible d’atteindre le stade de production, est de cibler la diffusion. Cela s’effectue majoritairement par la censure via le contrôle, voire l’interdiction de certains médias. C’est ainsi que le Conseil de l’Union européenne a suspendu, via adoption d’un règlement et d’une décision le 2 mars 2022[82], la diffusion télévisée et internet des médias russes Sputnik et RT. Ceux-ci servaient, en effet, de relais à la propagande étatique russe[83]. Autrement, autant l’Ukraine que la Russie ont aussi décidé d’agir sur leurs paysages médiatiques respectifs. Le 29 décembre 2022, Kyiv a ainsi fait passer une loi permettant une régulation plus simple des médias, par exemple pour fermer un site sans décision de justice[84]. Bien qu’étant nécessaire pour lutter contre la propagande russe sur les ondes ukrainiennes, cette loi inquiète du côté de certains journalistes qui craignent pour l’indépendance de l’information, d’autant que certaines voix qui s’étaient exprimées contre ce projet de loi avaient été qualifiées – à tort ou à raison – de pro-russes, la propagande du Kremlin allant dans le même sens[85].

A contrario, la critique du Kremlin sur la décision ukrainienne est quelque peu ironique, la censure russe étant bien plus poussée et coercitive. L’un des acteurs majeurs de celle-ci est le Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse (Роскомнадзор/Roskomnadzor). Cette instance de régulation surveille le paysage médiatique russe et rappelle à l’ordre tout manquement à la loi. Or, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le corpus législatif s’est agrémenté de plusieurs lois visant à protéger le pouvoir mais aussi la légitimité de l’opération militaire spéciale, telle que nommée par Moscou.

Ainsi, plusieurs communiqués de Roskomnadzor viennent alimenter cet état de fait : dans un régime autoritaire où l’information est contrôlée et où une réponse pénale, voire arbitraire (élimination par exemple), peut frapper les opposants, le passage à un état de guerre qui ne dit pas son nom s’accompagne de toute une batterie de mesures pour préserver l’illusion d’une simple opération militaire spéciale. Certains termes, comme « déclaration de guerre » ou « invasion », sont ainsi proscrits[86] ; des constats pragmatiques sur la nature ou le déroulé des événements peuvent être considérés comme des mensonges destinés à porter atteinte à l’image des forces armées russes et donc conduire à des peines pouvant aller jusqu’à quinze ans d’emprisonnement depuis l’adoption d’un amendement allant dans ce sens le 4 mars 2022[87] ; ou encore des données ou informations relayées depuis l’étranger sont vues comme autant d’infox d’agents étrangers chargés d’intoxiquer la population russe, justifiant la censure des relais occidentaux[88] et l’utilisation exclusive de sources officielles russes par les médias nationaux[89].

Des médias sont fermés, des journalistes arrêtés et condamnés – à l’instar de Marina Ovsiannikova qui a été arrêtée et condamnée plusieurs fois pour avoir manifesté à diverses reprises son opposition à la guerre, notamment en plein direct d’un journal télévisé, avant de trouver refuge en France avec sa fille[90] -, des rédactions étrangères quittent le pays.

Les protestations de Marina Ovsiannikova en images.

Le contrôle déjà en place avant-guerre se renforce et des situations assez étonnantes voient le jour : ainsi, la fondation Wikipedia a t’elle été condamnée au moins huit fois en 2023 à des amendes pour un total atteignant a minima 8,7 millions de roubles, en raison des informations diffusées en rapport avec la guerre en cours[91]. Les réseaux sociaux ont aussi subi la répercussion du conflit. Déjà surveillés, certains, à l’image d’Instagram ou de Facebook, ont d’abord vu leur accès restreint, avant d’être tout simplement bloqués en Russie – en l’occurrence le 21 mars 2022 pour les deux précédemment évoqués[92].

Néanmoins, il existe des moyens pour parer à ces éventualités. Protéger la diffusion de son information, c’est utiliser un maximum de canaux pour contourner la censure. Ainsi, face à la fermeture de leurs rédactions occidentales, certains médias russes, financés par le Kremlin et donc relayant son narratif, ont décidé d’investir d’autres continents. Ils se sont aussi servis d’internet et de sites miroirs – copie de leurs anciens sites, mais au nom de domaine cette fois-ci modifié – pour permettre de contourner censure et blocages pour toucher le public occidental par exemple[93]. De nouveaux médias sont aussi créés par les anciens membres des subdivisions fermées à l’instar d’Omerta, média revendiquant une totale indépendance dont le président est Charles d’Anjou, homme d’affaire et politicien français installé en Russie, et le directeur de la rédaction, Régis Le Sommier, grand reporter, ancien de Paris Match, mais aussi de RT France[94].

Côté ukrainien, cette question se pose différemment en raison du statut de nation agressée. Les moyens sont plus nombreux et peuvent s’appuyer sur des canaux assez originaux et l’aide d’alliés. Par exemple, un journal finlandais a créé, puis déployé, une carte sur les serveurs en ligne du jeu vidéo Counter Strike, dans laquelle une pièce cachée offrait aux joueurs russes la possibilité de s’informer, partageant ainsi de manière discrète un traitement des événements différent de celui de leur pays[95]. Cette carte du jeu semble avoir été bloquée depuis[96]. Il convient de préciser que la propagande russe peut aussi utiliser les jeux vidéo comme relais.

On note l’usage massif qui est fait, dans les deux camps, des messageries instantanées et du format vidéo, permettant à tout un chacun de devenir producteur de contenu et diffuseur. À cet égard, la messagerie Telegram est devenue une véritable arme, servant tour à tour à diffuser les informations liées au camp défendu, à la collecte d’information ou encore d’outil pour porter atteinte au narratif adverse, notamment en menant des actions de harcèlement ou de contre-propagande dans ses propres espaces d’expression. De surcroît, l’usage de tels canaux alternatifs permet de contourner en partie la censure étatique, bien que le public touché reste moindre, puisque forcément limité aux utilisateurs de l’application et/ou ceux au courant de l’existence de ces relais.

Enfin, parmi l’éventail des possibilités dans le domaine de la protection, une pratique se démarque particulièrement par son incidence et les risques qu’elle induit lorsque non respectée : la sécurité opérationnelle[97]. Comme vu précédemment, l’information peut avoir un impact sur le terrain. De ce fait, il importe de tenir compte de cet aspect puisque des vies sont en jeu. Dans nos sociétés hyper-connectées, les délais entre collecte et diffusion se sont restreints au minimum. Ainsi, un événement tout juste débuté peut simultanément être relayé. Cela est notablement problématique dans le domaine militaire où l’effet de surprise demeure essentiel pour l’emporter, comme nous l’avions évoqué. Pour préserver cet avantage, il est nécessaire, autant pour les civils que les militaires, d’adopter la bonne posture : celle de la discrétion et de la rétention de l’information.

Vidéo partagée sur le compte Twitter du ministre de la Défense, Oleksii Reznikov, appelant à garder le silence sur les opérations en cours.

Conséquemment, en complémentarité de l’intoxication qui peut être employée pour préparer une offensive – par exemple pour forcer l’ennemi à dégarnir le futur théâtre d’opération – il reste nécessaire de préserver au maximum le déploiement du dispositif. Pour ce faire, il convient de ne pas diffuser d’informations à propos, tout en continuant les mesures de déception. Cela est particulièrement visible dans le cadre de la contre-offensive ukrainienne actuelle où la rétention de l’information a été entretenue et demandée au moyen notamment d’une communication officielle allant en ce sens même sur les réseaux sociaux[98]. Il aura fallu attendre plusieurs jours pour obtenir les premières informations côté ukrainien. Aujourd’hui encore, il semblerait qu’un certain décalage existe entre les opérations – qui se confrontent à la résistance russe – et leur communication, provoquant attentes et réactions positives ou négatives.

L’impact psychologique est ici lié à l’opacité de la situation, dont les bribes d’informations qui remontent dressent immanquablement un  portrait biaisé, à même d’atteindre le moral des observateurs et acteurs. En retour, leurs réactions ne sont pas sans conséquences, autant sur le camp menant l’action – à l’image de l’agacement du commandant en chef ukrainien Valery Zaloujny face aux commentaires occidentaux sur le rythme de la contre-offensive[99] – que sur son adversaire.

OSINTtechnical est un compte Twitter intéressant à suivre. Une analyse du conflit en sources ouvertes y est proposée. Ici, les pertes ukrainiennes du début de la contre-offensive en cours.

Face au silence opérationnel de mise côté ukrainien, la communication sur ce théâtre d’opérations à surtout était le fait de la Russie. Ainsi, les pertes de Kyiv en véhicules occidentaux ont-elles fait le tour du monde, provoquant un certain choc psychologique aux yeux du public : les équipements tant attendus et vantés, à l’instar du char d’assaut Léopard 2, semblent ne pas garantir le succès ukrainien.

Pourtant, rien n’est moins certain : une offensive prend du temps à se développer et les pertes sont forcément importantes pour l’attaquant, comme ce fut le cas pour les forces russes lorsque celles-ci étaient à l’offensive. Les gains actuels ne peuvent laisser présager des résultats des prochaines semaines, qui seront à n’en pas douter cruciaux.

Et n’oublions pas que seuls les informations russes parvenaient, certaines surexploitées, contribuant à une vision biaisée de la situation : ainsi, les mêmes matériels détruits furent communiqués comme autant de nouveaux succès alors qu’il ne s’agissait que de photographies et vidéos prises sous des angles différents. Le front évoluant constamment, certains de ces armements endommagés ont d’ailleurs pu être récupérés par l’Ukraine.

Tout le dilemme repose donc sur l’équilibre à trouver entre communication et protection. Néanmoins, cette rétention de l’information ne se restreint pas seulement du point de vue étatique et médiatique. Il faut aussi s’assurer que des pratiques adéquates soient adoptées. Civils comme militaires doivent éviter de divulguer des éléments – à l’instar de photographies – permettant d’identifier le lieu, le moment et les moyens de l’opération envisagée.

Pour les combattants s’ajoute aussi une prudence supplémentaire corrélée aux pratiques quotidiennes de la vie courante transposées dans une zone de guerre. Ainsi, la frappe ukrainienne sur un bâtiment occupé par l’armée russe à Makiivka qui fit au moins 89 victimes lors du jour de l’an aurait été permise par l’utilisation massive des téléphones portables des soldats russes[100] qui aurait trahi leur position. Ajoutons qu’à plusieurs reprises, l’emploi de communications non sécurisées par les forces du Kremlin a exposé leurs personnels[101]. Autrement, les communications ne sont pas les seuls vecteurs d’indiscrétion. Les images ont également un impact, comme pour le mortier autopropulsé déjà évoqué, dont la destruction serait liée à son passage dans un reportage télévisé – s’il s’agit bien du même et pas d’un autre matériel de ce type.

À défaut de pouvoir acculturer totalement et de manière permanente les combattants à ces pratiques de sécurité, des mesures coercitives ont pu être prises, via les régulateurs des médias des deux camps, ou des interdits ciblant certains usages dans des situations particulières, par exemple celui du téléphone portable dans les zones de combat.

L’Aliénation par l’information ou quand la coercition devient un moyen de conviction

La coercition est employée dans les deux camps, mais à des degrés divers pour des finalités malgré tout similaires : la protection des personnes, du matériel, des infrastructures, du moral et de l’effort de guerre.

Néanmoins, la Russie en fait davantage usage puisque ces mesures débordent le simple cadre de cette guerre. Il n’est pas question de faire ici l’historique des moyens institutionnels disponibles pour le Kremlin, simplement de se pencher sur un aspect bien particulier, lié justement au régime politique russe. Comme dans tout régime autoritaire ou glissant progressivement vers cet état, l’information sert aussi à modeler les consciences et les représentations populaires. L’URSS, comme bien d’autres régimes durant les XIXe et XXe siècles, en ont fait large usage. Toutefois, dans le cas du sujet traité, l’information revêt un intérêt supplémentaire : modeler l’opinion publique, ainsi que ses pratiques, quitte à faire usage de pression ou d’embrigadement. Cet aspect est particulièrement notable côté russe, mais quasiment anecdotique côté ukrainien du fait de son rapprochement avec les pays occidentaux qui l’oblige à adopter une certaine éthique.

L’une des dimensions les plus intéressantes est l’utilisation de la télévision pour modeler une unité de la Russie contre l’Occident jugé décadent. Cette utilisation est aussi destinée aux publics occidentaux susceptibles d’y être réceptifs. Les différents événements dépassant le seul cadre opérationnel de la guerre, comme les sanctions, y sont illustrées dans leurs supposées conséquences pour les pays qui ont imposé ces dernières : ceux-ci y sont dépeints comme progressivement ruinés, frappés par la famine et le froid[102]. Néanmoins, cette propagande télévisuelle demeure aussi un élément de la guerre informationnelle qui se joue actuellement. Il existe cependant d’autres formats sur ce vecteur, destinés davantage au public russe. Ceux-ci peuvent être des talk-shows[103], des manifestations ou encore des programmes éducatifs. Ces derniers sont particulièrement notables et permettent de bien saisir l’essence de l’aliénation par l’information.

Plusieurs dessins animés ont été produits pour expliquer la guerre ou le contexte ayant provoqué celle-ci[104]. À première vue, cela ne semble pas si inquiétant et relèverait presque d’un aspect pédagogique. Pourtant, leur contenu permet de diffuser un message de préparation à la guerre auprès de leur public : l’un d’entre eux, dont l’origine est cependant inconnue, a été relayé sur les réseaux sociaux et prodigue quelques rudiments de tactique, comme le fait de nettoyer une maison dans un cadre de guerre urbaine ou encore comment creuser une tranchée et défendre une position face à l’ennemi[105].

Aidan Aslin, britannique qui s’était engagé dans l’armée ukrainienne en 2018 et a été fait prisonnier après la chute de Mariupol, partage de nombreuses informations via son compte tweeter.

Ici, le fameux dessin animé sur les rudiments de la guerre de position. Contrairement à ce qui est avancé dans le tweet, rien ne confirme que le ministère de la Défense russe soit à l’origine de la publication de cette vidéo. Néanmoins, si tel était le cas, cette vidéo pourrait alors être destinée à des conscrits ou des volontaires sans expérience militaire préalable.

Il n’empêche que celle-ci est largement partagée sur les réseaux sociaux, facilitant sa diffusion et donc la potentialité qu’elle touche le public initialement ciblé.

Sorties de leur contexte, ces émissions sembleraient simplement une tentative d’embrigadement assez limitée, puisque liée à un seul vecteur et souvent avec une réalisation assez amatrice. Pourtant, avec du recul, on observe que de nombreuses mesures ont été prises par le Kremlin à destination de la jeunesse russe. Ces dessins animés s’inscriraient donc dans une optique plus large d’embrigadement et d’aguerrissement – certes relatif – de la nouvelle génération.

En effet, même le système éducatif russe est devenu un outil de formatage[106], comme le montrent les nombreux reportages sur les événements militaires ou martiaux organisés, et ce dès le plus jeune âge. Entre les spectacles commémorant la Grande Guerre patriotique – ce qui, en des temps normaux, n’aurait sûrement pas eu un caractère négatif -, les ateliers créatifs en soutien aux forces engagées dans la soi-disant opération militaire spéciale ou encore les divertissements s’imprégnant du conflit en cours, on trouve aussi des cours de découverte, voire d’initiation au maniement des armes[107]. Le message semble clair : préparer la population à s’engager dans les pires éventualités.

Une organisation paramilitaire d’encadrement de la jeunesse existe d’ailleurs en Russie, sous la forme du Mouvement social militaro-patriotique panrusse « Younarmia »[108]. Ce regroupement de jeunes russes destiné à prodiguer une éducation patriotique semble aussi préparer à un futur conflictuel via un formatage général. Les informations transmises à ces enfants et adolescents sont volontairement orientées afin de façonner leur raisonnement. De même, la communication relayant les activités de cette structure s’appuie sur des éléments bien précis comme l’engagement, la discipline ou le dévouement de ses membres, pour dépeindre une organisation positive et bénéfique à la société russe[109].

Toutefois, d’un point de vue extérieur à la Russie, les images laissent entrevoir une autre réalité que celle que tentent de promouvoir les reportages dédiés à la Younarmia. Les activités sportives et culturelles sont, pour la plupart, teintées d’un militarisme assumé, qui n’est pas sans rappeler les formations d’embrigadement des jeunes générations des États totalitaires durant le XXe siècle et dont les membres fanatisés ont pu être déployés sur le champ de bataille. Le nom du groupe en lui-même n’est pas innocent. Il est encore difficile de savoir quelle est l’efficacité d’un tel dispositif sur ses adhérents, mais le souvenir de certains épisodes historiques n’en rappelle pas moins que les enfants ou adolescents soldats entraînés et fanatisés ont pu constituer des unités redoutables de régimes autoritaires ou totalitaires aux abois, à l’instar de ceux de la 12e panzerdivision SS Hitlerjugend durant la Seconde Guerre mondiale[110] ou des bassidjis iraniens lors de la guerre Iran-Irak[111]. Un tel embrigadement a un impact non négligeable sur la psychologie d’un individu : en modelant son esprit dès le plus jeune âge, il est possible de créer en ce dernier un jusqu’au boutisme et une loyauté aveugle en des valeurs qu’il pourra être difficile de défaire.

Présentation d’armes à de jeunes enfants de la ville d’Ouïar dans l’Oblast de Krasnoïarsk par des membres de la Younarmia le 14 février 2023.

L’entrainement aux armes de civils, adultes comme mineurs, n’est pas visible qu’en Russie. Des images en Ukraine montrent en effet la population apprendre à les manier : ici pas d’embrigadement institué au niveau étatique, mais un volontariat motivé par une peur de l’invasion russe.

Sur ces images prises par un journaliste de la BBC, des membres du décrié régiment Azov instruisent des civils à des fins d’autodéfense. Cette unité est critiquée en raison de son noyau dur de néo-nazis à ses origines. Mais l’incorporation de l’unité au sein de la Garde Nationale ukrainienne en novembre 2014 et l’ouverture du recrutement lié à cette institutionnalisation, substitue à ce néo-nazisme un nationalisme patriote pour reprendre les termes du chercheur Adrien Nonjon[112]. Nous ne pouvons que vous conseiller son article pour en apprendre davantage.

Enfin, élément notable, quoique souvent méconnu : l’aliénation peut aussi provoquer une adhésion, alors même que les principes de l’individu en question sont contraires à l’état de fait, car les conséquences néfastes de celui-ci matérialisent un danger inévitable. De récentes interviews menées par le média indépendant russo et anglophone Meduza auprès de son lectorat ont souligné la volonté de certains de ses lecteurs, pourtant initialement opposés à la guerre, de voir leur pays triompher, non pas par conviction, mais par peur d’une déliquescence nationale en cas de défaite[113]. La peur de la disparition violente de leur État si l’Ukraine l’emportait ne leur laisse envisager dorénavant que la victoire, quand bien même leur opposition à la guerre ou au régime de Poutine subsiste. Il en va de la survie de leur quotidien.

D’ailleurs, ce point de vue est à mettre en parallèle avec un récent article d’Eliott A. Cohen, politologue américain, adapté d’un discours prononcé lors de la conférence sur l’arche stratégique de l’Institut polonais des affaires internationales, le 17 mai 2023, précisant que l’Ukraine ne devait pas seulement gagner : la Russie devrait parallèlement s’effondrer pour permettre une paix viable[114]. La survie du régime du Kremlin entre dorénavant en jeu, d’autant qu’il semble peu probable que Vladimir Poutine puisse concéder la défaite de son pays. De surcroît, quand bien même il le ferait, le maintien de son régime demeure problématique, en raison de la menace qu’il continuerait à représenter et au ressentiment national que la défaite pourrait susciter. Une issue positive à cette guerre sans conséquences importantes pour l’un ou l’autre pays, ni répercussions internationales, semble donc difficile à envisager.

Conclusion

La guerre informationnelle en cours est partie intégrante de la stratégie totale de chaque belligérant.

Ses objectifs sont clairs et orientent la mise en pratique des différents moyens à disposition. On pourrait d’ailleurs penser que les différents éléments relayés tout au long de l’article, sans former une liste exhaustive, apportent une compréhension générale d’une pratique qui ne semble plus pouvoir évoluer autrement que par le progrès technologique ou capacitaire, du fait de la corrélation de son essence même avec le contexte de la guerre.

Pourtant, rien n’est plus faux, comme le montrent les incursions récentes de forces russes pro-ukrainiennes dans l’Oblast de Belgorod et l’auto-proclamée « marche pour la justice » de Prigozhin, qui s’apparente davantage à une rébellion. Une autre phase de cette guerre débute, avec une extension géographique du conflit en Russie et de potentielles répercussions bien plus importantes pour celle-ci en cas de défaite en Ukraine. De nouveaux narratifs peuvent apparaître, tandis que d’autres évoluent, s’adaptent ou se modifient au gré des évènements. Avec ce début d’opposition armée russe contre le régime du Kremlin, est apparu un nouveau narratif : celui de civils volontaires ou des militaires transfuges qui ont décidé de prendre les armes contre le régime de Poutine.

Cette opposition n’est pas nouvelle, comme en témoigne la lutte que mènent certaines organisations, notamment anarchistes[115], contre l’État en place. Néanmoins, ici, point de clandestinité, mais des unités militaires bien équipées et entraînées. Il convient toutefois de noter qu’une d’entre elles, le Corps des volontaires russes, est une unité accusée d’être néo-nazie, impliquant que leur lutte est potentiellement, pour ne pas dire certainement, liée à un projet politique extrémiste. Leur leader a d’ailleurs été questionné sur cet aspect par un journaliste :

Au-delà de cet élément, cette conférence de presse, et plusieurs autres déclarations depuis, ont aussi permis l’expression d’une nouvelle guerre informationnelle, opposant cette fois-ci des Russes au régime de Poutine, avec pour objectif d’accroître les soutiens et la légitimité de leur cause.

Quant au groupe Wagner, du fait de son lien avec le Kremlin, outre l’aspect politique, son projet semblait aussi avoir des implications plus concrètes liées à la survie du groupe sur fond d’assujettissement des PMC au ministère de la Défense russe et du risque de cessation de paiement. Précisons que le cadre de cet événement reste encore flou, car toujours en cours : le groupe et son dirigeant se trouveraient actuellement au Bélarus, pour entraîner les forces du président Loukachenko[116]. Quoiqu’il en soit, l’apparition de ces nouveaux théâtres d’opérations, matériels et virtuels, laisse ainsi présager d’une intensification de l’activité des différents belligérants : la guerre de l’information n’est pas finie, elle est même vouée à s’étendre.

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Bibliographie

« 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend », dans 3945km.com, 3945km.com, 2017, [en ligne] https://3945km.com/encyclopedie/unites/unites-allemandes/unites-terrestres-allemandes/divisions-blindees-allemandes/12-ss-panzer-division-hitlerjugend/ (dernière consultation le 03/07/2023)

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@TATARIGAMI_UA, « I would like to address instances where some of the world’s largest media outlets, such as the @WSJ and @Reuters, have either plagiarized my materials or used them without providing proper credit. », dans Twitter, San Francisco, X Corp, 2023, [en ligne] https://twitter.com/Tatarigami_UA/status/1671533874277408770 (dernière consultation le 03/07/2023)

@TATARIGAMI_UA, « Russian forces are revamping their assault tactics after experiencing failures with their current structure. The Battalion Tactical Groups (BTGs) are getting replaced with a new unit called the “Assault Unit” or “Assault Detachment”, which I will discuss in this thread. », dans Twitter, San Francisco, X Corp, 2023, [en ligne] https://twitter.com/Tatarigami_UA/status/1629722073487613953 (dernière consultation le 03/07/2023)

TERAJIMA Asami, « Battle of Bakhmut: Ukrainian soldiers worry Russians begin to ‘taste victory’ », dans The Kyiv Independant, Kyiv, The Kyiv Independant, 2023, [en ligne] https://kyivindependent.com/battle-of-bakhmut-ukrainian-soldiers-worry-russians-begin-to-taste-victory/ (dernière consultation le 03/07/2023)

THIER Victor (de), « “Joyeux Noël anti-russe” : la très cynique vidéo de la télévision russe pour faire peur aux Européens », dans RTBF, Bruxelles, RTBF, 2022, [en ligne] https://www.rtbf.be/article/joyeux-noel-anti-russe-la-tres-cynique-video-de-la-television-russe-pour-faire-peur-aux-europeens-11128411 (dernière consultation le 04/07/2023)

TIIKKAJA Samuli, « Counter-Strikeen kehitetty HS:n sanan­vapaus­kartta on estetty venäläisiltä käyttäjiltä » (« La carte HS : liberté d’expression développée pour Counter-Strike a été bloquée pour les utilisateurs russes »), dans Helsingin Sanomat, Helsinki, Sanoma, 2023, [en ligne] https://www.hs.fi/kulttuuri/art-2000009623031.html (dernière consultation le 03/07/2023)

VACHON Paul-Marie, « La communication dans la guerre en Syrie : le véritable champ de bataille ? », dans Défense & Sécurité Internationale, n°162, Paris, Areion group, 2022, 116 p., pp. 64-69

VASILYEVA Nataliya, « ‘Why should I fight?’: How Russian soldiers are mutinying in face of ‘certain death’ », dans The Telegraph, Londres, Telegraph Media Group Limited, 2023, [en ligne] https://www.telegraph.co.uk/world-news/2023/03/10/new-russian-army-unit-sent-find-soldiers-lost-chaos-faltering/ (dernière consultation le 03/07/2023)

VITKINE Benoit, « Russie : comment le Kremlin a fait des écoles, depuis les petites classes jusqu’à l’université, un terrain d’endoctrinement », dans Le Monde, Paris, Société éditrice du Monde, 2022, [en ligne] https://www.lemonde.fr/international/article/2022/05/11/l-ecole-champ-de-bataille-du-kremlin_6125599_3210.html  (dernière consultation le 03/07/2023)

VON CLAUSEWITZ Carl, De la guerre, Paris, Perrin, 2014, 448 p

ZEDONG MAO, La stratégie de la guerre révolutionnaire en Chine, Paris, Editions sociales, 1951, 122 p.


[1] Il a beaucoup été fait mention d’un éventuel lien avec la stratégie de shock and awe menée par les États-Unis lors de la guerre contre l’Irak en 2003 – utilisation à cette époque déjà toute relative et même réfutée par ses créateurs. Cette doctrine fut rédigée par un groupe d’études composés de militaires d’active ou à la retraite et publiée en 1996 par la National Defense University. Elle prônait la domination rapide et le contrôle de l’environnement opérationnel pour neutraliser la combativité de l’adversaire par une puissance de feu et un déploiement de forces écrasants. Néanmoins, les effets escomptés par la Russie en Ukraine étaient bien en deçà de ceux rencontrés contre les forces de Saddam Hussein : informées à temps, les unités ukrainiennes avaient pu se redéployer discrètement, limitant les résultats de ces attaques préparatoires.

[2] MENY Lionel, « L’art de la guerre dans un monde hyperconnecté », dans Revue Défense Nationale, numéro hors-série n°4, Paris, Comité d’étude de Défense Nationale, 2021, 348 p., pp. 155-168, [en ligne] https://www.cairn.info/revue-defense-nationale-2021-HS4-page-155.htm. (dernière consultation le 03/07/2023)

[3] « Ainsi, nous devons donc étudier les lois de la guerre en général aussi bien que les lois de la guerre révolutionnaire en général, et finalement nous devons étudier les lois de la guerre révolutionnaire en Chine », ZEDONG MAO, La stratégie de la guerre révolutionnaire en Chine, Paris, Editions sociales, 1951, 122 p., p. 16

[4] VON CLAUSEWITZ Carl, De la guerre, Paris, Perrin, 2014, 448 p., p. 58 : « Véritable caméléon, la guerre change de nature avec chaque cas particulier et, si l’on prend en compte tous ses modes d’êtres qui sont les siens, si l’on considère ses caractéristiques fondamentales, elle est faite d’une merveilleuse trinité. On y retrouve la violence originelle de son élément faite de haine et d’hostilité, qui opèrent comme un instinct naturel aveugle ; le jeu des probabilités et du hasard, qui en font un libre jeu de l’esprit ; et sa nature subordonnée d’instrument politique, par laquelle elle appartient à l’entendement pur. »

[5] BOYER Bertrand, Guérilla 2.0, guerres irrégulières dans le cyberespace, Paris, Éditions de l’école de guerre, 2020, 362 p., p. 186

[6] « L’attaque des cerveaux : qu’est-ce que la guerre cognitive ? », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, 2022, [en ligne] https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2022/11/03/lattaque-des-cerveaux-quest-ce-que-la-guerre-cognitive/ (dernière consultation le 22/06/2023)

[7] CLUZEL François (du), Cognitive Warfare, a Battle for the Brain, Norfolk, NATO S&T Organisation, 2021, 12 p., [en ligne] https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjoy77Aovb_AhUMTKQEHUwsCJgQFnoECA4QAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.sto.nato.int%2Fpublications%2FSTO%2520Meeting%2520Proceedings%2FSTO-MP-HFM-334%2F%24MP-HFM-334-KN3.pdf&usg=AOvVaw2kTpNOzJnxgilh9DrvcS7N&opi=89978449 (dernière consultation le 03/07/2023)

[8] POUTINE Vladimir, « Обращение Президента Российской Федерации В. Путина 24 февраля 2022 года » (« Allocution du président de la Fédération de Russie, 24 février 2022 », dans Wikimedia Commons, San Francisco, Wikimedia Foundation, 2022, [en ligne] https://commons.wikimedia.org/wiki/File:%D0%9E%D0%B1%D1%80%D0%B0%D1%89%D0%B5%D0%BD%D0%B8%D0%B5_%D0%9F%D1%80%D0%B5%D0%B7%D0%B8%D0%B4%D0%B5%D0%BD%D1%82%D0%B0_%D0%A0%D0%BE%D1%81%D1%81%D0%B8%D0%B9%D1%81%D0%BA%D0%BE%D0%B9_%D0%A4%D0%B5%D0%B4%D0%B5%D1%80%D0%B0%D1%86%D0%B8%D0%B8_2022-02-24.webm (dernière consultation le 03/07/2023)

[9] 5e BUREAU DE L’ETAT-MAJOR DES FORCES ARMÉES, Instruction provisoire sur l’emploi de l’arme psychologique, Paris, Ministère de la défense nationale et des forces armées, 1957, 63 p., pp. 8-9

[10] FRANCART Loup, « La gestion de l’environnement psychologique dans les opérations extérieures », IRIS, 2000, 7 p., [en ligne] https://www.iris-france.org/wp-content/uploads/2014/11/epmes_environnement_psychologique_en_operations_exterieures.pdf (dernière consultation le 03/07/2023)

[11] BOYER Bertrand, op. cit., p. 231

[12] Terme recommandé officiellement, en français, pour l’expression Fake News, c’est-à-dire une information fausse, erronée volontairement et diffusée délibérément à des fins d’influence et de propagande.

[13] La rédaction de cet article s’est faite sur plusieurs mois (janvier à juin 2023) et n’évoque pas l’intégralité des événements marquants du conflit faute de temps suffisant. Ainsi, la destruction du barrage de Kakhovka n’est-elle, par exemple, pas évoquée.

[14] MATHIEN Michel, « L’emprise de la communication de guerre : médias et journalistes face à l’ambition de la démocratie », dans Revue Internationale et Stratégique, n°56, Paris, IRIS éditions, 2004, 168 p., pp. 89-98

[15] Ces deux entités de l’est de l’Ukraine ont proclamé leur indépendance en avril 2014 à la faveur d’une insurrection pro-russe, marquant le début de la guerre du Donbass. Après reconnaissance de ces deux régions sécessionnistes le 21 février 2022, la Russie les a finalement annexées le 30 septembre 2022 avec les Oblasts de Kherson et de Zaporijia, par l’intermédiaire de simulacres de référendums.

[16] « Ukraine’s president appears in video message at 2022 Grammys », dans Guardian News, Londres, Group Guardian Media, 2022, 1 min 29 s, [en ligne]  https://www.youtube.com/watch?v=GLQiy6HELQQ (dernière consultation le 03/07/2023)

[17] REUTERS, « ‘I’m not bluffing’: Putin warns west over nuclear weapons », dans The Guardian, Londres, Group Guardian Media, 2022, [en ligne] https://www.theguardian.com/world/video/2022/sep/21/not-bluffing-putin-accuses-west-nuclear-blackmail-video (dernière consultation le 03/07/2023)

[18] Nouveau traité de réduction des armes stratégiques nucléaires (New Strategic Arms Reduction Treaty).

[19] FAULCONBRIDGE Guy, « Russia’s Putin issues new nuclear warnings to West over Ukraine », dans Reuters, Londres, Reuters News & Media, Inc., 2023, [en ligne] https://www.reuters.com/world/putin-update-russias-elite-ukraine-war-major-speech-2023-02-21/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[20] Cardinalité de l’organisation et de la coordination de l’usage des feux indirects dans les effets recherchés ou, comme le définit Thibault Fouillet, chargé de recherche pour la Fondation de la Recherche Stratégique, « centralité des effets à atteindre reposant sur les feux indirects plutôt que sur l’avancée des troupes de contact », dans FOUILLET Thibault, « Guerre en Ukraine : étude opérationnelle d’un conflit de haute intensité (premier volet) », dans Recherches & Documents, n°2, Levallois-Perret, Fondation pour la recherche stratégique, 2023, 56 p., p. 15, [en ligne] https://www.frstrategie.org/sites/default/files/documents/publications/recherches-et-documents/2023/022023.pdf (dernière consultation le 03/07/2023)

[21] POLITYUK Pavel, « Russia claims capture of Ukraine’s Soledar, but Kyiv says still fighting », dans Reuters, Londres, Reuters News & Media, Inc., 2023, [en ligne] https://www.reuters.com/world/ukraine-fights-russian-assault-salt-mining-town-along-eastern-front-2023-01-09/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[22] GOYA Michel, « Penser les Opérations. Attaquer la ligne », dans Défense & Sécurité Internationale, n°164, Paris, Areion group, 2023, 116 p., pp. 60-63

[23] PENNEL Felix, « Contre-offensive de l’Ukraine : la ligne de front figée, de lourdes pertes des deux côtés », dans La voix du Nord, Lille, La voix du Nord, 2023, [en ligne] https://www.lavoixdunord.fr/1342337/article/2023-06-19/contre-offensive-de-l-ukraine-la-ligne-de-front-figee-de-lourdes-pertes-des-deux (dernière consultation le 03/07/2023)

[24] AFP, « ‘We’re tired’: Ukraine forces hold out in devastated Bakhmut », dans RFI, Issy Les Moulineaux, France Médias Monde, 2023, [en ligne] https://www.rfi.fr/en/international-news/20230424-we-re-tired-ukraine-forces-hold-out-in-devastated-bakhmut (dernière consultation le 03/07/2023) ; TERAJIMA Asami, « Battle of Bakhmut: Ukrainian soldiers worry Russians begin to ‘taste victory’ », dans The Kyiv Independant, Kyiv, The Kyiv Independant, 2023, [en ligne] https://kyivindependent.com/battle-of-bakhmut-ukrainian-soldiers-worry-russians-begin-to-taste-victory/ (dernière consultation le 03/07/2023) ; ou encore SOMMERVILLE Quention, « Bakhmut: Russian casualties mount but tactics evolve », dans BBC News, Londres, British Broadcasting Corporation, 2023, [en ligne] https://www.bbc.com/news/world-europe-64955537 (dernière consultation le 03/07/2023)

[25] Частная Военная Компания (ЧВК) « Вагнер » en russe.

[26] VASILYEVA Nataliya, « ‘Why should I fight?’: How Russian soldiers are mutinying in face of ‘certain death’ », dans The Telegraph, Londres, Telegraph Media Group Limited, 2023, [en ligne] https://www.telegraph.co.uk/world-news/2023/03/10/new-russian-army-unit-sent-find-soldiers-lost-chaos-faltering/ (dernière consultation le 03/07/2023) ; ou encore NOVAYA GAZETA EUROPE, « ‘They threatened to shoot us if we didn’t advance’ — Russian soldiers deployed near Ukraine’s Vuhledar ask Putin for help », dans Novaya Gazeta Europe, Riga, Novaïa Gazeta, 2023, [en ligne] https://novayagazeta.eu/articles/2023/03/26/they-threatened-to-shoot-us-if-we-didnt-advance-russian-soldiers-deployed-near-ukraines-vuhledar-ask-putin-for-help-en-news (dernière consultation le 03/07/2023)

[27] KIRBY Paul, « Yevgeny Prigozhin: Wagner Group boss says he will pull fighters out of Bakhmut », dans BBC News, Londres, British Broadcasting Corporation, 2023, [en ligne] https://www.bbc.com/news/world-europe-65493008 (dernière consultation le 03/07/2023) ; MUSUMECI Nathalie, « Wagner boss Yevgeny Prigozhin says Russian troops are running away from the front lines and threatens to spill more details if Putin doesn’t send ammunition », dans Business Insider, New York, Henry Blodget, 2023, [en ligne] https://www.businessinsider.com/wagner-yevgeny-prigozhin-says-russian-troops-fleeing-front-lines-2023-5?r=US&IR=T (dernière consultation le 03/07/2023)

[28] HARDING Luke, « The Wagner uprising: 24 hours that shook Russia », dans The Guardian, Londres, Group Guardian Media, 2023 [en ligne] https://www.theguardian.com/world/2023/jun/25/prigozhins-march-on-moscow-chronology-of-an-attempted-coup (dernière consultation le 03/07/2023)

[29] MITCHELL Peter, « Prigozhin’s Gambit: How Disastrous Could Wagner’s Aborted Coup Be for Putin and His War in Ukraine? », dans  Modern War Institute at West Point, West Point, USMA, [en ligne] https://mwi.westpoint.edu/prigozhins-gambit-how-disastrous-could-wagners-aborted-coup-be-for-putin-and-his-war-in-ukraine/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[30] VACHON Paul-Marie, « La communication dans la guerre en Syrie : le véritable champ de bataille ? », dans Défense & Sécurité Internationale, n°162, Paris, Areion group, 2022, 116 p., pp. 64-69

[31] ORYX, « Attack On Europe: Documenting Russian Equipment Losses During The Russian Invasion Of Ukraine », dans Oryxspioenkop, 2022, [en ligne] https://www.oryxspioenkop.com/2022/02/attack-on-europe-documenting-equipment.html (dernière consultation le 03/07/2023) pour les pertes russes et ORYX « Attack On Europe: Documenting Ukrainian Equipment Losses During The Russian Invasion Of Ukraine », dans Oryxspioenkop, 2022 [en ligne] https://www.oryxspioenkop.com/2022/02/attack-on-europe-documenting-ukrainian.html (dernière consultation le 03/07/2023) pour les pertes ukrainiennes

[32] Consultable à cette adresse si vous disposez d’un compte twitter : https://twitter.com/Tatarigami_UA

[33] Ce compte a ainsi partagé un petit manuel de tactique russe sur les détachements d’assaut, largement relayé et exploité par la suite :  @TATARIGAMI_UA, « Russian forces are revamping their assault tactics after experiencing failures with their current structure. The Battalion Tactical Groups (BTGs) are getting replaced with a new unit called the “Assault Unit” or “Assault Detachment”, which I will discuss in this thread. », dans Twitter, San Francisco, X Corp, 2023, [en ligne] https://twitter.com/Tatarigami_UA/status/1629722073487613953 (dernière consultation le 03/07/2023)

[34] @TATARIGAMI_UA, « I would like to address instances where some of the world’s largest media outlets, such as the @WSJ and @Reuters, have either plagiarized my materials or used them without providing proper credit. », dans Twitter, San Francisco, X Corp, 2023, [en ligne] https://twitter.com/Tatarigami_UA/status/1671533874277408770 (dernière consultation le 03/07/2023)

[35] BREST Aurélien, « Bulles de filtre et chambres d’écho », dans Fondation Descartes, Paris, Fonds de dotation pour la création de la Fondation Descartes pour l’information, 2020, 8 p., [en ligne] https://www.fondationdescartes.org/wp-content/uploads/2020/07/Synthese-Bulles-Filtre-Chambres-decho-Fondation-Descartes.pdf (dernière consultation le 03/07/2023)

[36] IZAMBARD Antoine, « Guerre en Ukraine : Xavier Moreau, cet ex-militaire français devenu porte-voix du Kremlin », dans Challenges, Paris, Editions Croque Futur, 2022, [en ligne] https://www.challenges.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-xavier-moreau-cet-ex-militaire-francais-devenu-porte-voix-du-kremlin_830648 (dernière consultation le 03/07/2023)

[37] KILNER James, « Celebrity Ukraine ‘volunteer’ soldier exposed as fraud by internet sleuths », dans The Telegraph, Londres, Telegraph Media Group Limited, 2022, [en ligne] https://www.telegraph.co.uk/world-news/2022/07/04/celebrity-ukraine-volunteer-soldier-exposed-fraud-internet-sleuths/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[38] GIBBONS-NEFF Thomas et SCHECK Justin, « Stolen Valor: The U.S. Volunteers in Ukraine Who Lie, Waste and Bicker », dans The New York Times, New York, H. J. Raymond & Co., 2023, [en ligne] https://www.nytimes.com/2023/03/25/world/europe/volunteers-us-ukraine-lies.html (dernière consultation le 03/07/2023)

[39] HORN Alexandre, « L’ex-soldat Adrien Bocquet a aussi menti sur son passé militaire », dans Libération, Paris, SARL Libération, 2022, [en ligne] https://www.liberation.fr/checknews/adrien-bocquet-a-aussi-menti-sur-son-passe-militaire-20220607_JUFIZ2SAFFC43IVQFYEFXDRMOY/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[40] CHEETHAM Josh et HORTON Jake, « War in Ukraine: Fact-checking Russian claims that Nato troops are fighting in Ukraine », dans BBC News, Londres, British Broadcasting Corporation, 2022, [en ligne] https://www.bbc.com/news/62974506 (dernière consultation le 03/07/2023)

[41] MEARSHEIMER John, propos recueillis par CHOTINER Isaac, « Why John Mearsheimer Blames the U.S. for the Crisis in Ukraine », dans The New Yorker, New York, Condé Nast, 2022, [en ligne] https://www.newyorker.com/news/q-and-a/why-john-mearsheimer-blames-the-us-for-the-crisis-in-ukraine (dernière consultation le 03/07/2023)

[42] AUDUREAU William et MAAD Assma, « Massacre de Boutcha : sur les réseaux sociaux, l’opération de désinformation de Moscou », dans Le Monde, Paris, Société éditrice du Monde, 2022, [en ligne] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/04/04/massacre-de-boutcha-sur-les-reseaux-sociaux-l-operation-de-desinformation-de-moscou_6120559_4355770.html (dernière consultation le 03/07/2023) ou encore « West’s media admit that civilians died in Bucha in shelling by Ukrainian troops — diplomat », dans TASS, Moscou, ITAR-TASS News Agency, 2022, [en ligne] https://tass.com/politics/1454827 (dernière consultation le 03/07/2023)

[43] POUTINE Vladimir, « Послание Президента Федеральному Собранию » (« Discours du Président à l’Assemblée fédérale » ), Moscou, Kremlin, 2023, [en ligne] http://en.kremlin.ru/events/president/news/70565 (dernière consultation le 03/07/2023)

[44] CHEVALLEREAU Patrick, « TRIBUNE. Guerre en Ukraine : “Attention, d’anciens militaires français contribuent aux intérêts du Kremlin” », dans Le Journal du Dimanche, Paris, Lagardère media news, 2023, [en ligne] https://www.lejdd.fr/International/tribune-guerre-en-ukraine-attention-danciens-militaires-francais-contribuent-aux-interets-du-kremlin-4161692 (dernière consultation le 03/07/2023)

[45] État de fait à relativiser au regard des conséquences judiciaires qui peuvent découler de l’expression de cette liberté dans le contexte social français actuel marqué, entre autres, par la contestation de la réforme des retraites.

[46] SEIBT Sébastien, « Guerre en Ukraine : le “fantôme de Kiev”, faux pilote mais vrai atout de propagande », dans France 24, Issy Les Moulineaux, France Médias Monde, 2022, [en ligne] https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20220502-guerre-en-ukraine-le-fant%C3%B4me-de-kiev-faux-pilote-mais-vrai-atout-de-propagande (dernière consultation le 03/07/2023)

[47] BUBOLA Emma, « The ‘Ghost of Kyiv’ Is a Myth, Ukraine Acknowledges », dans The New York Times, New York, H. J. Raymond & Co., 2022, [en ligne] https://www.nytimes.com/2022/05/01/world/europe/ghost-kyiv-ukraine-myth.html (dernière consultation le 03/07/2023)

[48] « “Fantôme de Kiev” : une légende devenue un manga japonais à succès en Ukraine », dans Courrier International, Paris, Courrier international SA, 2022, [en ligne] https://www.courrierinternational.com/article/culture-fantome-de-kiev-une-legende-devenue-un-manga-japonais-a-succes-en-ukraine (dernière consultation le 03/07/2023)

[49] Ils furent d’ailleurs déclarés tués au combat dans un premier temps, avant que leur capture par les forces russes ne soit communiquée.

[50] KESSLER Glenn, « Zelensky’s famous quote of ‘need ammo, not a ride’ not easily confirmed », dans The Washington Post, Washington D. C., The Washington Post Company, 2022 [en ligne] https://www.washingtonpost.com/politics/2022/03/06/zelenskys-famous-quote-need-ammo-not-ride-not-easily-confirmed/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[51] LEFEVRE Marin, « Le rat, le serpent et les hyènes : en Afrique, la propagande russe passe par les dessins animés », dans AFP, Paris, Agence France-Presse, 2023, [en ligne] https://factuel.afp.com/doc.afp.com.337T34U (dernière consultation le 03/07/2023)

[52] BLAVO Murielle Stéphanie, « Polémique / Un dessin animé montrant Wagner en Afrique remue la Toile », dans Afrikmag, AfriMediaWeb Ltd, 2023, [en ligne] https://www.afrikmag.com/polemique-dessin-anime-montrant-wagner-afrique-remue-toile/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[53] DE CARLO DEVIC Alexandre, « La Guerre au XXIe siècle : la Guerre hybride, nouvel outil stratégique du Kremlin », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2020, [en ligne] https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2020/05/06/guerre-hybride-nouvel-outil-strategique-kremlin/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[54] HIGGINS Eliot, « How Online Investigators Proved Video of Ukrainian Soldiers Harassing Woman was Staged », dans Bellingcat, Amsterdam, Stichting Bellingcat, 2023, [en ligne] https://www.bellingcat.com/news/2023/03/29/how-online-investigators-proved-video-of-ukrainian-soldiers-harassing-woman-was-staged/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[55] « Russia invaded! Evacuate! Mobilize!: hackers broadcast fake Putin speech », dans TVP World, Varsovie, Telewizja Polska S. A., 2023, [en ligne] https://tvpworld.com/70353099/russia-invaded-evacuate-mobilize-hackers-broadcast-fake-putin-speech (dernière consultation le 03/07/2023)

[56] North Atlantic Fellas Organization

[57] Comprendre des individus qui utilisent internet ou des applications mobiles pour partager des informations sur un domaine pour lequel ils éprouvent un intérêt ou disposent d’une expertise, à savoir ici la guerre. SHEVCHENKO Vitaly, « Ukraine war: Who are Russia’s war bloggers and why are they popular? », dans BBC News, Londres, British Broadcasting Corporation, 2023, [en ligne] https://www.bbc.com/news/world-europe-65179954 (dernière consultation le 03/07/2023)

[58] Qui n’est pas sans rappeler l’une des définitions de la guerre proposée par Clausewitz dans son ouvrage De la Guerre : « un acte de violence destiné à contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté », dans VON CLAUSEWITZ Carl, De la guerre, Paris, Les Éditions de Minuit, 1955, 755 p., p. 51, traduit de l’allemand par NAVILLE Denise

[59] 5e BUREAU DE L’ETAT-MAJOR DES FORCES ARMÉES, op. cit., p. 9

[60] HÉMEZ Rémy, « Surprise tactique et effet de choc », dans Défense & Sécurité Internationale, n°164, Paris, Areion group, 2023, 116 p., pp. 64-68

[61] Ibid.

[62] DYLAN Huw, GIOE David V. et LITTELL Joe, « The Kherson Ruse: Ukraine and the art of military deception », dans Modern War Institute at West Point, West Point, USMA, 2023, [en ligne] https://mwi.usma.edu/the-kherson-ruse-ukraine-and-the-art-of-military-deception/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[63] KOSHIW Isobel et TONDO Lorenzo, « Ukraine’s southern offensive ‘was designed to trick Russia’ », dans The Guardian, Londres, Group Guardian Media, 2022, [en ligne] https://www.theguardian.com/world/2022/sep/10/ukraines-publicised-southern-offensive-was-disinformation-campaign (dernière consultation le 03/07/2023)

[64] HUDSON John, « Wounded Ukrainian soldiers reveal steep toll of Kherson offensive »,  dans The Washington Post, Washington D. C., The Washington Post Company, 2022, [en ligne] https://www.washingtonpost.com/world/2022/09/07/ukraine-kherson-offensive-casualties-ammunition/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[65] KUZAKOV Andryi, KRASNO Andrei et STANDISH Reid, « ‘The Whole Army Must Move Forward’: Fighting Rages In Bakhmut As Momentum Builds For Ukraine’s Counteroffensive », dans Radio Free Europe/Radio Liberty, Prague, Radio Free Europe, 2023, [en ligne] https://www.rferl.org/a/ukraine-bakhmut-counteroffensive-russia-fighting/32399805.html (dernière consultation le 03/07/2023)

[66] KRAMER Andrew E., « Phantom Retreats and Stolen Bones: The War of Deceit in Ukraine », dans The New York Times, New York, H. J. Raymond & Co., 2022, [en ligne] https://www.nytimes.com/2022/11/09/world/europe/ukraine-russia-war-weapons.html (dernière consultation le 03/07/2023)

[67] FALCO Elodie, « Guerre en Ukraine : plusieurs milliers de soldats russes vont être déployés en Biélorussie », dans Le Journal du Dimanche, Paris, Lagardère media news, 2023, [en ligne] https://www.lejdd.fr/International/guerre-en-ukraine-plusieurs-milliers-de-soldats-russes-vont-etre-deployes-en-bielorussie-4141462 (dernière consultation le 03/07/2023)

[68] GRAHAM-HARRISON Emma, « Russia and Belarus extend military drills amid fears of new push into Ukraine », dans The Guardian, Londres, Group Guardian Media, 2022, [en ligne] https://www.theguardian.com/world/2023/jan/08/russia-belarus-extend-military-drills-fears-new-push-ukraine (dernière consultation le 03/07/2023)

[69] « Official: Number of Russian troops in Belarus decreases to around 4,000 », dans The Kyiv Independant, Kyiv, The Kyiv Independant, 2023, [en ligne] https://kyivindependent.com/official-number-of-russian-troops-in-belarus-decreases-to-around-4-000/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[70] KELLY Lidia et OSBORN Andrew, « Belarus starts taking delivery of Russian nuclear weapons », dans Reuters, Londres, Reuters News & Media, Inc., 2023, [en ligne] https://www.reuters.com/world/europe/belarus-has-started-taking-delivery-russian-tactical-nuclear-weapons-president-2023-06-14/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[71] « Russia sends more troops to Belarus as fears of new attack grow », dans Al Jazeera, Doha, Al Jazeera Media Network, 2023, [en ligne] https://www.aljazeera.com/news/2023/1/6/russia-sends-more-troops-to-belarus-as-fears-of-new-attack-grow (dernière consultation le 03/07/2023)

[72] SPECIA Megan, « Ukraine Says It Is Ready for Arrival of Wagner Troops in Belarus », dans The New York Times, New York, H. J. Raymond & Co., 2023, [en ligne] https://www.nytimes.com/2023/07/01/world/europe/russia-ukraine-war.html (dernière consultation le 03/07/2023)

[73] GENKINE Gabriel, « Russie-Ukraine : la maskirovka ou le bénéfice du doute », dans Les cahiers de la Revue Défense Nationale, Paris, Economica, 2015, 144 p., pp. 127-130, [en ligne] https://www.calameo.com/read/00055811533cd3636d191 (dernière consultation le 03 juillet 2023)

[74] LOH Matthew, « Ukraine says it destroyed a Russian mortar carrier after a pro-Kremlin journalist accidentally exposed its location », dans Business Insider, New York, Henry Blodget, 2022, [en ligne] https://www.businessinsider.com/russia-news-exposed-mortar-carrier-ukraine-says-journalist-denied-2022-5?r=US&IR=T (dernière consultation le 03/07/2023)

[75] REUTERS, « Wagner boss Prigozhin says situation on Russian flanks near Bakhmut is bad », dans Reuters, Londres, Reuters News & Media, Inc., 2023, [en ligne] https://www.reuters.com/world/europe/russias-wagner-boss-prigozhin-ukrainian-offensive-has-started-around-bakhmut-2023-05-11/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[76] KOSHIW Isobel, « How Sumy’s residents kept Russian forces out of their city », dans The Guardian, Londres, Group Guardian Media, 2023, [en ligne] : https://www.theguardian.com/world/2023/jan/02/how-sumy-residents-kept-russian-forces-out-of-their-city (dernière consultation le 03/07/2023)

[77] AHMED Kalim, CASTEL Brecht, DORJBAYAR Amra, HEUBL Ben, MEHTA Archit, OLIVIERI Alberto et des volontaires de GeoConfirmed, Killer Coordinates: How a Russian missile hit Kyiv with the help of online sleuths, Londres, Center for Information Resilience, 2022, [en ligne] https://www.info-res.org/post/killer-coordinates-how-a-russian-missile-hit-kyiv-with-the-help-of-online-sleuths (dernière consultation le 03/07/2023)

[78] Voir les infographies très claires de l’AFP et les explications du site Le Porte-Plumes : ROUSSEAU Nicolas, « Le circuit de l’information », dans ROUSSEAU Nicolas, Le Porte-Plumes, [en ligne] https://leporteplumes.com/ressources-2/le-circuit-de-linformation/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[79] « Article 79 : Mesure de protection des journalistes », dans Protocole additionnel aux Conventions de Genève du 12 août 1949 relatif à la protection des victimes des conflits armés internationaux (Protocole I), Berne, Département fédéral des Affaires étrangères, 1977, [en ligne] https://ihl-databases.icrc.org/fr/ihl-treaties/api-1977/article-79 (dernière consultation le 03/07/2023)

[80] PLATEFORME POUR LA SECURITE DES JOURNALISTES, « Sécurité des journalistes et liberté de la presse après l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine », dans Plateforme pour la sécurité des Journalistes, Strasbourg, Conseil de l’Europe, [en ligne] https://fom.coe.int/fr/pagesspeciales/detail/1 (dernière consultation le 03/07/2023)

[81] COMMITTEE TO PROTECT JOURNALISTS, « Reporters shot, shelled, robbed while covering Russian invasion of Ukraine », dans Committee to protect journalists, New York, The John S. and James L. Knight Foundation Press Freedom Center, 2022, [en ligne] https://cpj.org/2022/03/reporters-shot-shelled-robbed-while-covering-russian-invasion-of-ukraine/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[82] Journal officiel de l’Union européenne, 65e année, Bruxelles, Office des publications de l’Union européenne, 2022, 7 p., [en ligne] https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=OJ:L:2022:065:FULL&from=EN (dernière consultation le 03/07/2023)

[83] AUDINET Maxime, « Un an après l’invasion de l’Ukraine : que deviennent RT et Sputnik ? », dans La Revue des Médias, Créteil, Institut national de l’audiovisuel, 2023, [en ligne] https://larevuedesmedias.ina.fr/guerre-information-russie-ukraine-medias-influence-rt-sputnik-afrique-nouveau-rideau-de-fer (dernière consultation le 03/07/2023)

[84] LE SOIR, « Ukraine: un projet de loi de Zelensky suscite la polémique », dans Le Soir, Bruxelles, Rossel & Cie, 2022, [en ligne] https://www.lesoir.be/486066/article/2022-12-30/ukraine-un-projet-de-loi-de-zelensky-suscite-la-polemique (dernière consultation le 04/07/2023)

[85] PLATEFORME POUR LA SECURITE DES JOURNALISTES, « Une agence ukrainienne assimile les journalistes ukrainiens critiques à des propagandistes russes », dans Plateforme pour la sécurité des Journalistes, Strasbourg, Conseil de l’Europe, [en ligne] https://fom.coe.int/fr/alerte/detail/107638383 (dernière consultation le 04/07/2023)

[86] « Установлены факты распространения недостоверной информации в СМИ » (« Faits établis de diffusion de fausses informations dans les médias »), dans Roskomnadzor, Moscou, Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse, 2022, [en ligne] https://rkn.gov.ru/news/rsoc/news74112.htm (dernière consultation le 03/07/2023)

[87] « Russia fights back in information war with jail warning », dans Reuters, Londres, Reuters News & Media, Inc., 2022, [en ligne] https://www.reuters.com/world/europe/russia-introduce-jail-terms-spreading-fake-information-about-army-2022-03-04/ (dernière consultation le 03/07/2023) ; « Introducing criminal liability for public dissemination of deliberately misleading information under the guise of credible reports on the use of Russia’s Armed Forces », dans Kremlin.ru, Moscou, Kremlin, 2022, [en ligne] http://en.kremlin.ru/events/president/news/67908 (dernière consultation 03/07/2023)

[88] «  Guerre en Ukraine : le régulateur russe des médias censure les journalistes, sommés de suivre la ligne du Kremlin », dans Amnesty International, Londres, Amnesty International Limited, 2022, [en ligne] https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2022/03/russia-kremlins-ruthless-crackdown-stifles-independent-journalism-and-anti-war-movement/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[89]  « Вниманию средств массовой информации и иных информационных ресурсов » (« À l’attention des médias et autres sources d’information »), dans Roskomnadzor, Moscou, Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse, 2022, [en ligne] https://rkn.gov.ru/news/rsoc/news74084.htm (dernière consultation le 03/07/2023)

[90] GRYNSZPAN Emmanuel, « L’exil amer de Marina Ovsiannikova, repentie de la télé pro-Poutine : “Ne restent que la peur et la folie guerrière”» dans Le Monde, Paris, Société éditrice du Monde, 2023, [en ligne] https://www.lemonde.fr/international/article/2023/02/17/l-exil-amer-de-marina-ovsiannikova-repentie-de-la-tele-pro-poutine-ne-restent-que-la-peur-et-la-folie-guerriere_6162292_3210.html?random=379915142 (dernière consultation le 03/07/2023)

[91] Montant provisoire total des amendes infligées en 2023 à la date du 06 juin 2023, « Russian court fines Wikipedia again for article about war in Ukraine », dans Reuters, Londres, Reuters News & Media, Inc., 2023 [en ligne] https://www.reuters.com/world/europe/russian-court-fines-wikipedia-2-mln-roubles-not-deleting-banned-content-military-2023-04-27/ (dernière consultation le 03/07/2023) ; « Russia fines Wikipedia owner for failing to delete Azov battalion content, Interfax reports », dans Reuters, Londres, Reuters News & Media, Inc., 2023, [en ligne] https://www.reuters.com/world/europe/russia-fines-wikipedia-owner-failing-delete-azov-battalion-content-ifax-2023-06-06/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[92] SAUER Pjotr, « Russia bans Facebook and Instagram under ‘extremism’ law », dans The Guardian, Londres, Group Guardian Media, 2022, [en ligne] https://www.theguardian.com/world/2022/mar/21/russia-bans-facebook-and-instagram-under-extremism-law (dernière consultation le 03/07/2023)

[93] AUDINET Maxime, art. cit.

[94] FAYE Olivier, « La contre-offensive des médias prorusses en France », dans Le Monde, Paris, Société éditrice du Monde, 2023, [en ligne] https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/01/14/en-france-la-contre-offensive-des-medias-prorusses_6157840_4500055.html (dernière consultation le 03/07/2023)

[95] MÄKINEN Esa, « Truth about the War », dans Helsingin Sanomat, Helsinki, Sanoma, 2023, [en ligne] https://www.hs.fi/ulkomaat/art-2000009555855.html (dernière consultation le 03/07/2023)

[96] TIIKKAJA Samuli, « Counter-Strikeen kehitetty HS:n sanan­vapaus­kartta on estetty venäläisiltä käyttäjiltä » (« La carte HS : liberté d’expression développée pour Counter-Strike a été bloquée pour les utilisateurs russes »), dans Helsingin Sanomat, Helsinki, Sanoma, 2023, [en ligne] https://www.hs.fi/kulttuuri/art-2000009623031.html (dernière consultation le 03/07/2023)

[97] DEPARTMENT OF THE ARMY, Army Operations Security for Division and below, Washington D. C., Army Publishing Directorate, 2019, 66 p., pp. 9-10, [en ligne] https://usacac.army.mil/sites/default/files/documents/FMPC/ATP_3-13.3_Army_Operations_Security_for_Division_and_Below.pdf (dernière consultation le 03/07/2023)

[98] « Kyiv asks media to stay silent about upcoming counteroffensive », dans TVP World, Varsovie, Telewizja Polska S. A., 2023, [en ligne] https://tvpworld.com/70343341/kyiv-asks-media-to-stay-silent-about-upcoming-counteroffensive (dernière consultation le 03/07/2023)

[99] KHURSHUDYAN Isabelle, « Ukraine’s top general, Valery Zaluzhny, wants shells, planes and patience », dans The Washington Post, Washington D. C., The Washington Post Company, 2023, [en ligne] https://www.washingtonpost.com/world/2023/06/30/valery-zaluzhny-ukraine-general-interview/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[100] MAISHMAN  Elsa et VERNON Will, « Makiivka: Russia blames missile attack on soldiers’ mobile phone use », dans BBC News, Londres, British Broadcasting Corporation, 2023, [en ligne] https://www.bbc.com/news/world-europe-64159045 (dernière consultation le 03/07/2023)

[101] GLOBALDATA, « Unencrypted communications by Russia undermines operational security in Ukraine », dans Army Technology, Londres, GlobalData, 2023 [en ligne] https://www.army-technology.com/comment/unencrypted-communications-russia/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[102] THIER Victor (de), « “Joyeux Noël anti-russe” : la très cynique vidéo de la télévision russe pour faire peur aux Européens », dans RTBF, Bruxelles, RTBF, 2022, [en ligne] https://www.rtbf.be/article/joyeux-noel-anti-russe-la-tres-cynique-video-de-la-television-russe-pour-faire-peur-aux-europeens-11128411 (dernière consultation le 04/07/2023)

[103] SCARR Francis et The Visual Journalism Team, « The talk-show hosts telling Russians what to believe », dans BBC News, Londres, British Broadcasting Corporation, 2023, [en ligne] https://www.bbc.co.uk/news/resources/idt-4af5a2e0-10d4-4d4f-b3bb-41e2d1fe35dd (dernière consultation le 03/07/2023)

[104] « Покажите это своим детям: Сказка про Ваню и Мыколу » («Montrez ceci à vos enfants : le conte de Vanya et Mykola»), Moscou, Tsargrad tv, 2022, 2 min 40 s, [en ligne] https://vk.com/video-75679763_456267929 (dernière consultation le 03/07/2023)

[105] GAULT MAtthew, « ‘Fallout’-Style Cartoons Meant to Train Russian Soldiers Are Spreading on Telegram », dans VICE, New York, Vice Media Group, 2023, [en ligne]  https://www.vice.com/en/article/dy3vaa/fallout-style-cartoons-meant-to-train-russian-soldiers-are-spreading-on-telegram (dernière consultation le 03/07/2023)

[106] MACFARQUHAR Neil, MAZAEVA Milana, « In Russian Schools, It’s Recite Your ABC’s and ‘Love Your Army’ », dans The New York Times, New York, H. J. Raymond & Co., 2023, [en ligne] https://www.nytimes.com/2023/06/03/world/europe/russia-schools-military-war.html (dernière consultation le 03/07/2023) ; VITKINE Benoit, « Russie : comment le Kremlin a fait des écoles, depuis les petites classes jusqu’à l’université, un terrain d’endoctrinement », dans Le Monde, Paris, Société éditrice du Monde, 2022, [en ligne] https://www.lemonde.fr/international/article/2022/05/11/l-ecole-champ-de-bataille-du-kremlin_6125599_3210.html  (dernière consultation le 03/07/2023)

[107] « Russie: dans les écoles, vers un retour des cours de «préparation militaire» », dans RFI, Issy Les Moulineaux, France Médias Monde, 2022, [en ligne] https://www.rfi.fr/fr/europe/20221108-russie-dans-les-%C3%A9coles-vers-un-retour-des-cours-de-pr%C3%A9paration-militaire (dernière consultation le 03/07/2023) ; « In Photos: Russian High Schoolers Undergo Basic Military, First Aid Training », dans The Moscow Times, Amsterdam, Alexander Gubsky, 2023, [en ligne]  https://www.themoscowtimes.com/2023/04/07/british-firm-ships-12bln-of-electronics-to-russia-despite-sanctions-ft-a80753 (dernière consultation le 03/07/2023)

[108] GARNER Ian, «  How Putin is preparing children to ‘die for the motherland’ », dans The Guardian, Londres, Group Guardian Media, 2022, [en ligne] https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/nov/23/how-putin-is-preparing-children-to-die-for-the-motherland (dernière consultation le 04/07/2023) ; BOLCHAKOVA Ksenia et DORMAN Veronika, propos recueillis par Isabelle Malin, «  “En Russie, Vladimir Poutine a brisé toute indépendance intellectuelle”, dénoncent les réalisatrices Ksenia Bolchakova et Veronika Dorman », dans Franceinfo, Paris, France Télévisions, 2023, [en ligne] https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/grand-entretien-en-russie-vladimir-poutine-a-brise-toute-independance-intellectuelle-denoncent-les-realisatrices-ksenia-bolchakova-et-veronika-dorman_5768552.html (dernière consultation le 03/07/2023)

[109] BOLCHAKOVA Ksenia et DORMAN Veronika, « Comment les écoles russes fabriquent les petits soldats de Poutine: “Les enfants sont un sol fertile et il nous revient d’y planter la bonne graine” », dans La Libre Belgique, Bruxelles, IPM, 2023, [en ligne] https://www.lalibre.be/international/europe/guerre-ukraine-russie/2023/04/15/les-enfants-sont-un-sol-fertile-et-il-nous-revient-dy-planter-la-bonne-graine-comment-les-ecoles-russes-fabriquent-les-petits-soldats-de-poutine-FXY7EBSA7VEDVBBPK53OWLTHZQ/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[110] « 12. SS-Panzer-Division Hitlerjugend », dans 3945km.com, 3945km.com, 2017, [en ligne] https://3945km.com/encyclopedie/unites/unites-allemandes/unites-terrestres-allemandes/divisions-blindees-allemandes/12-ss-panzer-division-hitlerjugend/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[111]  RAZOUX Pierre, « 23 – Le calvaire des enfants-soldats », dans RAZOUX Pierre, La guerre Iran-Irak : 1980-1988 : première guerre du Golfe, Paris, Perrin, « Synthèses Historiques », 2013, 616 p., pp. 359-375

[112] NONJON Adrien, « Guerre en Ukraine : Azov, un régiment ultra-nationaliste et sulfureux, devenu symbole du martyre de Marioupol », dans The Conversation, Paris, The Conversation France, 2022, [en ligne] https://theconversation.com/quest-ce-que-le-regiment-azov-ce-bataillon-ultra-nationaliste-devenu-symbole-du-martyre-de-marioupol-183602 (dernière consultation le 03/07/2023)

[113] « ‘The only thing worse than war is losing one’ Even some of Meduza’s readers support the invasion of Ukraine. We asked them to explain why. », dans Meduza, 2023, [en ligne] https://meduza.io/en/feature/2023/06/03/the-only-thing-worse-than-war-is-losing-one (dernière consultation le 03/07/2023)

[114] COHEN Eliot A., « It’s Not Enough for Ukraine to Win. Russia Has to Lose », dans The Atlantic, 2023, [en ligne] https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2023/05/ukraine-victory-russia-defeat/674112/ (dernière consultation le 03/07/2023)

[115] « Russia: The Anarcho-Communist Combat Organization », dans CrimethInc, 2022, [en ligne] https://fr.crimethinc.com/2022/08/22/russia-the-anarcho-communist-combat-organization-an-interview-with-a-clandestine-anarchist-group (dernière consultation le 03/07/2023)

[116] KIRBY Paul, « Belarus leader welcomes Wagner boss Prigozhin into exile », dans BBC News, Londres, British Broadcasting Corporation, 2023, [en ligne] https://www.bbc.com/news/world-europe-66029636 (dernière consultation le 03/07/2023); HORTON Jake et PALUMBO Daniele, « Wagner: Satellite images show activity at military base in Belarus », dans BBC News, Londres, British Broadcasting Corporation, 2023, [en ligne] https://www.bbc.com/news/world-europe-66052061 (dernière consultation le 03/07/2023)

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