bataille de Mantinée

Le 4 juillet 362 av. n. è. : la bataille de Mantinée

Après la guerre du Péloponnèse, instauration d’un nouvel ordre politique

La guerre du Péloponnèse et le traité conclu en avril 404 av. n. è.[1] mirent un terme à l’hégémonie athénienne dans le monde grec, permettant ainsi à Sparte d’asseoir sa domination et de s’imposer comme la cité la plus puissante du bassin égéen. À Lysandre[2], qui s’acquit rapidement une mauvaise réputation, tant auprès des siens que dans les autres cités grecques, lui succéda rapidement à la tête de la politique spartiate le roi Agésilas II[3].

La domination spartiate au sein du monde grec ne fut, néanmoins, pas facile à faire respecter et le début du IVe siècle fut marqué par de nombreuses guerres face aux cités grecques et à l’Empire perse. En effet, des accords avaient été conclus durant les années 412-411 entre Sparte et l’Empire perse, stipulant que les cités grecques d’Asie mineure ne seraient pas convoitées par les Spartiates. Toutefois, poussés par leur victoire sur Athènes, les Spartiates décidèrent de débarquer en Asie Mineure dès 400, répondant aux appels à l’aide des cités grecques et entraînant alors la guerre[4]. En 386, fut signée la « paix du Roi » ou autrement appelée « paix d’Antalcidas ». Instaurées sous la forme d’un rescrit royal, les clauses de cette paix ont été transmises par Xénophon :

« Le Roi Artaxerxès estime juste que les villes d’Asie lui appartiennent, et aussi, parmi les îles, Clazomènes et Chypre, et que, par contre, on laisse aux autres villes grecques, grandes et petites, leur autonomie, excepté Lemnos, Imbros, et Scyros qui, comme par le passé, appartiendront aux Athéniens. Ceux qui ne consentiront pas à ces conditions de paix, je leur ferai personnellement la guerre avec l’aide de ceux qui les accepteront, sur terre, sur mer, avec ma flotte et avec mon trésor. »[5]

Relief représentant Artaxerxès II
Relief représentant Artaxerxès II, पाटलिपुत्र, 2018, Wikimedia Commons

Sparte renonçait à toute prétention sur les cités grecques d’Asie Mineure, qui tombaient sous le joug perse, tandis que le roi perse reconnaissait l’hégémonie spartiate sur le bassin égéen[6]. De ce fait, les Spartiates se retrouvèrent dans une situation paradoxale, qu’ils assumèrent néanmoins un temps et qui est parfaitement résumée par l’historien Edmond Levy : « Les Spartiates ont ainsi repris, successivement, dans une perspective offensive, leurs deux idéologies défensives du Ve siècle : la défense de la Grèce (contre les Perses) et celle de l’autonomia des cités (contre Athènes) »[7]. Par conséquent, l’abandon des cités d’Asie Mineure aux Perses leur fut reproché.

L’année suivante, la cité de Mantinée, qui refusait de répondre favorablement aux exigences des Lacédémoniens, fut attaquée. Les raisons de cette expédition ont été rapportées par Xénophon en ces termes :

« […] les Spartiates établirent que tous les alliés qui, pendant la guerre † et avaient montré plus de sympathie pour les ennemis que pour Lacédémone, devraient être châtiés et mis dans l’impossibilité de trahir leur confiance. »[8]

Ce ne fut qu’en 370, après la bataille de Leuctres[9], que la cité mantinéenne fut reconstruite et réunifiée vers 371-370 av. n. è.[10].

La bataille de Mantinée : fin de l’hégémonie thébaine

Ayant tenté de marcher sur Sparte, les Thébains furent néanmoins repoussés après que leur plan eut été dévoilé aux Lacédémoniens par un transfuge. Leur incursion dans le territoire péloponnésien avait effrayé plus d’une cité grecque et une coalition, composée principalement des Athéniens, des Éléens, des Mantinéens et des Spartiates, fut créée.

Carte du Péloponnèse, ainsi que l’Attique et d’une partie de la Béotie
Carte du Péloponnèse, ainsi que l’Attique et d’une partie de la Béotie, Syrcro, 2006, Wikimedia Commons

Cela ne repoussa toutefois pas les Thébains qui avaient eux aussi leurs alliés en Arcadie et en Béotie. Ils décidèrent alors, sous l’impulsion de leur chef Épaminondas[11], de combattre :

« Lorsqu’après ces préparatifs Épaminondas eut fait sortir ses troupes de Tégée, il vaut encore la peine de comprendre sa tactique. Il commença, comme on pouvait s’y attendre, par prendre une formation de combat : ce faisant, il montrait clairement, semble-t-il, qu’il se préparait à la bataille. Seulement, une fois que ses troupes furent rangées comme il le désirait, il évita de prendre le plus court pour les mener à l’ennemi, mais il les conduisit vers les montagnes qui sont à l’ouest et en face de Tégée ; si bien qu’il donna à l’ennemi l’impression qu’il ne voulait pas livrer bataille ce jour-là […]. Cette tactique provoqua chez la plupart des ennemis un relâchement dans les cœurs pour se préparer au combat, un relâchement aussi dans les formations. »[12]

Le chef thébain profita de l’inattention de ses adversaires pour lancer son attaque. Grâce à un auteur plus tardif, Diodore de Sicile[13], nous connaissons les forces en présence :

« Au secours de Mantinée, étaient venus les Éléens, les Lacédémoniens, les Athéniens et quelques autres peuples : leur nombre total était de plus de vingt mille fantassins et deux mille cavaliers environ. Aux côtés de Tégée, combattaient la majorité des puissantes cités d’Arcadie, les Achéens, les Béotiens, les Argiens et quelques autres alliés du Péloponnèse et d’ailleurs : il y avait, en tout, rassemblés là plus de trente mille fantassins et au moins trois mille cavaliers. »[14]

La bataille tourna rapidement à l’avantage de la coalition menée par les Thébains et leur chef Épaminondas. Tout comme lors de la bataille de Leuctres, la stratégie d’Épaminondas, qui consistait à renverser l’ordre de la bataille en plaçant son bataillon d’élite dans l’aile gauche (alors que dans les formations hoplitiques classiques, l’élite était placée à droite[15]), fut payante, mais elle lui coûta également la vie[16]. Toutefois, et il s’agit là d’un point sur lequel toutes les sources sont d’accord, les Thébains perdirent toute vaillance quand leur chef s’écroula et ils ne tirèrent pas avantage de la tactique mise en place. C’est ainsi que

« chacun des partis éleva un trophée, comme s’il avait remporté la victoire, sans qu’aucun des deux empêchât ceux qui le dressaient ; que chacun rendit les morts par convention, comme s’il avait remporté la victoire, que chacun les reçut par convention, comme s’il avait subi une défaite ; que, malgré la victoire que chacun prétendait avoir remportée, chacun ne fut visiblement plus riche ni en cités, ni en territoires, ni en autorité, qu’avant la bataille ; et l’incertitude et la confusion furent plus grandes après qu’avant dans toute la Grèce. »[17]

C’est sur ces mots que se terminent les Helléniques de Xénophon, qui minimise la victoire thébaine, tout en omettant de signaler la conclusion du traité qui suivit[18].

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Bibliographie

Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, Paris, Les Belles Lettres, 1977, XXVIII & 164 p., texte édité et traduit par Vial Claude

Ducrey Pierre, Guerre et guerriers dans la Grèce antique, Paris, Hachette Littératures, 1999, 318 p.

Giraud Jean-Marie, « Xénophon et l’explication de la défaite spartiate », dans Dialogues d’histoire ancienne, vol. 26, no1, Besançon, Presses universitaires Franc-Comtoises, 2000, pp. 6-256, pp. 85-107, p. 86, [en ligne] https://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_2000_num_26_1_2413 (dernière consultation le 24/06/2023)

Ismard Paulin, Chronologie de la Grèce ancienne, Paris, Points, 2010, 224 p.

Lafond Yves et Meyer Ernst, « Mantinea », dans Brill’s new Pauly: Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 8, Boston / Leiden, Brill, 2006, LV p. & 944 col., col. 256-259 

Lévy Edmond, Sparte : histoire politique et sociale jusqu’à la conquête romaine, Paris, Éditions du Seuil, 2003, 364 p.

Liegeois Liselotte, « Le 25 avril 404 av. n. è. : la fin de la guerre du Péloponnèse », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2023, [en ligne] https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2023/04/25/le-25-avril-404-av-n-e-la-fin-de-la-guerre-du-peloponnese/ (dernière consultation le 19/06/2023)

Liegeois Liselotte, « Le 6 juillet 371 av. n. è. : la bataille de Leuctres », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2023 – prévu pour publication

Richer Nicolas, « Les relations internationales en Grèce (Ve-IVe siècle) », dans Richer Nicolas (dir.), Le monde grec, Paris, Bréal, 2017, 304 p., pp. 129-155

Welwei Karl-Wilhelm, « Agesilaus », dans Brill’s new Pauly: Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 1, Boston / Leiden, Brill, 2002, LXI p. & 1158 col., col. 336-337

Welwei Karl-Wilhelm, « Epaminondas », dans Brill’s new Pauly: Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 4, Boston / Leiden, Brill, 2004, XVIII p. et 1202 col., col. 1011-1013

Welwei Karl-Wilhelm, « Lysander », dans Brill’s new Pauly: Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 8, Boston / Leiden, Brill, 2006, LV p. & 944 col., col. 29-31

Xénophon, Helléniques. Tome II (Livres IV-VII), Paris, Les Belles Lettres, 1939, 269 p., texte édité et traduit par Hatzfeld Jean


[1] Voir notamment Liegeois Liselotte, « Le 25 avril 404 av. n. è. : la fin de la guerre du Péloponnèse », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2023, [en ligne] https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2023/04/25/le-25-avril-404-av-n-e-la-fin-de-la-guerre-du-peloponnese/ (dernière consultation le 19/06/2023) et la bibliographie afférente

[2] Commandant de la flotte lacédémonienne à la fin de la guerre du Péloponnèse, Lysandre est l’un des Spartiates les plus connus à ce jour. Voir Welwei Karl-Wilhelm, « Lysander », dans Brill’s new Pauly: Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 8, Boston / Leiden, Brill, 2006, LV p. & 944 col., col. 29-31

[3] Appartenant à la famille des Eurypontides – qui occupait l’un des deux postes de roi aux côtés des Agiades depuis la réforme du législateur Lycurgue au VIIe siècle -, il accéda au pouvoir à la suite d’un procès à l’issue duquel sa légitimité fut reconnue. Bien que leur relation ne soit pas développée ici, les deux hommes étaient très proches, puisque Lysandre était l’éros d’Agésilas. Voir Richer Nicolas, « Les relations internationales en Grèce (Ve-IVe siècle) », dans Richer Nicolas (dir.), Le monde grec, Paris, Bréal, 2017, 304 p., pp. 129-155, p. 140 ; Welwei Karl-Wilhelm, « Agesilaus », dans Brill’s new Pauly: Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 1, Boston / Leiden, Brill, 2002, LXI p. & 1158 col., col. 336-337

[4] Lévy Edmond, Sparte : histoire politique et sociale jusqu’à la conquête romaine, Paris, Éditions du Seuil, 2003, 364 p., p. 254

[5] Xénophon, Helléniques. Tome II (Livres IV-VII), V, 1, 31, Paris, Les Belles Lettres, 1939, 269 p., p. 72, texte édité et traduit par Hatzfeld Jean : « Ἀρταξέρξης βασιλεὺς νομίζει δίκαιον τὰς μὲν ἐν τῇ Ἀσίᾳ πόλεις ἑαυτοῦ εἶναι καὶ τῶν νήσων Κλαζομενὰς καὶ Κύπρον, τὰς δὲ ἄλλας Ἑλληνίδας πόλεις καὶ μικρὰς καὶ μεγάλας αὐτονόμους ἀφεῖναι πλὴν Λήμνου καὶ Ἴμβρου καὶ Σκύρου· ταύτας δὲ ὥσπερ τὸ ἀρχαῖον εἶναι Ἀθηναίων. ὁπότεροι δὲ ταύτην τὴν εἰρήνην μὴ δέχονται, τούτοις ἐγὼ πολεμήσω μετὰ τῶν ταῦτα βουλομένων καὶ πεζῇ καὶ κατὰ θάλατταν καὶ ναυσὶ καὶ χρήμασιν. »

[6] Ismard Paulin, Chronologie de la Grèce ancienne, Paris, Points, 2010, 224 p., p. 110 ; Richer Nicolas, opcit., p. 141

[7] Lévy Edmond, opcit., pp. 256‑257 et note 102 pour la citation

[8] Xénophon, Helléniques, V, 2, 1, op. cit., p. 74 : « ἔδοξεν αὐτοῖς, ὅσοι ἐν τῷ πολέμῳ τῶν συμμάχων ἐπέκειντο καὶ τοῖς πολεμίοις εὐμενέστεροι ἦσαν ἢ τῇ Λακεδαίμονι, τούτους κολάσαι καὶ κατασκευάσαι ὡς μὴ δύναιντο ἀπιστεῖν. »

[9] Voir Liegeois Liselotte, « Le 6 juillet 371 av. n. è. : la bataille de Leuctres », dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2023 – prévu pour publication

[10] Xénophon, Helléniques VI, 5, 3 ; Lafond Yves et Meyer Ernst, « Mantinea », dans Brill’s new Pauly: Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 8, Boston / Leiden, Brill, 2006, LV p. & 944 col., col. 256-259 ; Ismard Paulin, opcit., p. 110

[11] Après sa victoire à Leuctres, il fut réélu béotarque (magistrature de Thèbes). Bien qu’incapable de faire plier Sparte, Épaminondas libéra Messène du contrôle spartiate et participa à la constitution d’une indépendance étatique de la Messénie . Il fut réélu plusieurs fois béotarque au cours des années suivantes, mais il dut essuyer des accusations d’abus de pouvoir, avant d’être reconnu non-coupable. Il fit tout ce qu’il put pour maintenir la ligue anti-spartiate au cours des années 360 av. n. è. Voir Welwei Karl-Wilhelm, « Epaminondas », dans Brill’s new Pauly: Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 4, Boston / Leiden, Brill, 2004, XVIII p. et 1202 col., col. 1011-1013

[12] Xénophon, Helléniques, VII, 5, 21-22, op. cit., pp. 215-216 : « Ἐπεὶ μέντοι οὕτω παρεσκευασμένους ἐξήγαγεν, ἄξιον αὖ κατανοῆσαι ἃ ἐποίησε. Πρῶτον μὲν γάρ, ὥσπερ εἰκός, συνετάττετο. Τοῦτο δὲ πράττων σαφηνίζειν ἐδόκει ὅτι εἰς μάχην παρεσκευάζετο· ἐπεί γε μὴν ἐτέτακτο αὐτῷ τὸ στράτευμα ὡς ἐβούλετο, τὴν μὲν συντομωτάτην πρὸς τοὺς πολεμίους οὐκ ἦγε, πρὸς δὲ τὰ πρὸς ἑσπέραν ὄρη καὶ ἀντιπέραν τῆς Τεγέας ἡγεῖτο· ὥστε δόξαν παρεῖχε τοῖς πολεμίοις μὴ ποιήσεσθαι μάχην ἐκείνῃ τῇ ἡμέρᾳ. […] Τοῦτο δὲ ποιήσας ἔλυσε μὲν τῶν πλείστων πολεμίων τὴν ἐν ταῖς ψυχαῖς πρὸς μάχην παρασκευήν, ἔλυσε δὲ τὴν ἐν ταῖς συντάξεσιν. »

[13] Auteur du Ier siècle av. n. è.

[14] Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, XV, 84, 3, Paris, Les Belles Lettres, 1977, XXVIII & 164 p., p. 105, texte édité et traduit par Vial Claude : « Τοῖς μὲν οὖν Μαντινεῦσιν ἐβοήθουν ᾿Ηλεῖοι καὶ Λακεδαιμόνιοι καὶ ᾿Αθηναῖοι καὶ ἄλλοι τινές, ὧν ὁ σύμπας ἀριθμὸς ἦν πεζοὶ μὲν πλείους τῶν δισμυρίων, ἱππεῖς δὲ περὶ δισχιλίους· τοῖς δὲ Τεγεάταις συνεμάχουν οἱ πλεῖστοι καὶ κράτιστοι τῶν ᾿Αρκάδων καὶ ᾿Αχαιοὶ καὶ Βοιωτοὶ καὶ ᾿Αργεῖοι καί τινες ἕτεροι τῶν Πελοποννησίων καὶ τῶν ἔξωθεν συμμάχων, οἱ δὲ πάντες ἠθροίσθησαν πεζοὶ μὲν ὑπὲρ τοὺς τρισμυρίους, ἱππεῖς δ’ οὐκ ἐλάττους τῶν τρισχιλίων. »

[15] Cette aile gauche de l’armée thébaine était en outre renforcée, s’étalant ainsi sur près de 50 lignes, ce qui permettait d’enfoncer facilement l’aile gauche adverse qui était beaucoup moins conséquente.

[16] Ducrey Pierre, Guerre et guerriers dans la Grèce antique, Paris, Hachette Littératures, 1999, 318 p., p. 69

[17] Xénophon, Helléniques, VII, 5, 26-27, op. cit., p. 218 : « ἀμφότεροι μὲν τροπαῖον ὡς νενικηκότες ἐστήσαντο, τοὺς δὲ ἱσταμένους οὐδέτεροι ἐκώλυον, νεκροὺς δὲ ἀμφότεροι μὲν ὡς νενικηκότες ὑποσπόνδους ἀπέδοσαν, ἀμφότεροι δὲ ὡς ἡττημένοι ὑποσπόνδους ἀπελάμβανον, νενικηκέναι δὲ φάσκοντες ἑκάτεροι οὔτε χώρᾳ οὔτε πόλει οὔτ᾽ ἀρχῇ οὐδέτεροι οὐδὲν πλέον ἔχοντες ἐφάνησαν ἢ πρὶν τὴν μάχην γενέσθαι· ἀκρισία δὲ καὶ ταραχὴ ἔτι πλείων μετὰ τὴν μάχην ἐγένετο ἢ πρόσθεν ἐν τῇ Ἑλλάδι. »

[18] Les Spartiates refusèrent de signer le traité. Voir Giraud Jean-Marie, « Xénophon et l’explication de la défaite spartiate », dans Dialogues d’histoire ancienne, vol. 26, no1, Besançon, Presses universitaires Franc-Comtoises, 2000, pp. 6-256, pp. 85-107, p. 86, [en ligne] https://www.persee.fr/doc/dha_0755-7256_2000_num_26_1_2413 (dernière consultation le 24/06/2023)

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