La nuit du 29 au 30 juin 1934 marqua les mémoires allemandes, et plus globalement européennes, puisqu’elle constitua le début de l’épuration, par le régime politique, de l’organisation paramilitaire Sturmabteilung (SA, « section d’assaut »)[1].
Les SA[2] furent créées par Adolf Hitler le 8 août 1921 et leur premier chef (Oberster SA-Führer) fut Emil Maurice[3]. L’objectif poursuivi dans un premier temps, lors de leur création, était de contourner l’interdiction, imposée et édictée dans le traité de Versailles, d’avoir une armée allemande composée de plus de 100 000 hommes.

Jusqu’à l’élection de Hitler et de son parti Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei (NSDAP, « Parti national-socialiste des travailleurs allemands ») en 1933, les SA furent considérées comme le bras armé du parti hitlérien, avant d’être remplacées par une branche née en interne : la SS ou Schutzstaffel (littéralement « escadron de protection »)[4].
La situation politique en Allemagne en 1934
Durant l’année 1934 et ce, depuis leur création, les SA étaient dirigées de façon active par Ernst Röhm[5]. Ce dernier était un proche collaborateur d’Adolf Hitler, puisqu’il l’aida (financièrement notamment) à mettre en place son parti politique dans les années 20.

Néanmoins, à partir de 1933 et de l’élection de Hitler à la chancellerie, les SA se retrouvèrent en concurrence directe avec l’armée régulière allemande, la Reichswehr[6], sur laquelle s’appuyait Hitler[7]. Röhm, qui souhaitait conserver le contrôle des SA, tout en épurant l’entourage de Hitler des esprits qu’il considérait comme conservateurs, se mit en mauvaise posture en cherchant à octroyer aux SA davantage de pouvoirs dans le domaine militaire[8]. Le vice-chancelier Franz von Papen écrivait à ce propos dans ses Mémoires :
« À présent, Röhm harcelait Hitler pour obtenir l’adoption de ce système de milice dans le cadre d’un plan de réarmement, donc en violation des termes du Traité de Versailles. Mesure qui aurait donné un statut militaire aux Chemises brunes et aurait probablement valu à Röhm sa nomination au poste de commandant suprême de la milice. »[9]
Par ailleurs, von Papen était opposé au pouvoir incontrôlé octroyé aux SA et il l’affirma publiquement le 17 juin 1934 lors d’un discours à l’université de Marbourg (Marburg Rede). C’est également lors de ce discours, qui eut un fort retentissement, que le vice-chancelier dénonça les exactions du régime hitlérien, ce qu’il paya par la suite[10].
Certains hommes dans l’entourage de Hitler fomentèrent alors un complot destiné à renverser Röhm et ce fut dans ce contexte que des rumeurs furent propagées :
« Durant les mois précédents, des rumeurs s’étaient répandues au sujet d’un complot des Troupes d’Assaut [les SA] contre Hitler et l’armée. On murmurait que les milices brunes recevaient en contrebande des armes en provenance de l’étranger, notamment de Belgique. »[11]
Outre ces attaques créées de toutes pièces par le service dirigé par Reinhard Heydrich[12], les SA furent également accusées d’avoir participé, ou du moins d’avoir apporté leur soutien aux communistes, dans l’incendie du Reichstag en 1933.
Accentuées par de faux rapports rédigés par les SS, toujours sous l’impulsion de Heydrich, ces rumeurs remontèrent rapidement à la Chancellerie. Conseillé par Heinrich Himmler[13] et Joseph Goebbels[14], Hitler, résolu à rétablir l’ordre au sein de son parti, ordonna la purge des SA.

Arrestations, assassinats et fusillades : les SA décimées
Les premières arrestations et les assassinats des principaux dirigeants des SA eurent lieu dans la nuit du 29 au 30 juin :
« Dans la soirée du 29 juin, les miliciens de Berlin reçurent l’ordre de se rendre, armés, aux permanences de quartier. Le 30 juin, Hitler partit en avion pour Munich, surprit les chefs de la conjuration littéralement au lit, et les fit fusiller. »[15]
Mis au courant de la situation au matin du 30 juin, le vice-chancelier tenta de s’informer de la situation :
« Je trouvais Göring dans son cabinet de travail, en compagnie de Himmler. Il m’apprit que Hitler avait dû partir en avion pour Munich afin d’étouffer une révolte fomentée par Röhm, et que lui-même avait reçu pleins pouvoirs pour réprimer l’insurrection dans la capitale. »[16]
Ernst Röhm fut interpellé chez lui par Hitler en personne, tandis que certains de ses collaborateurs furent tués. Les circonstances dans lesquelles Ernst Röhm fut appréhendé sont relatées dans les mémoires de celui qui fut le chauffeur de Hitler de 1932 à 1945, Erich Kempka :[17]
« Je me tiens dans le corridor un peu en retrait, et un inspecteur de la criminelle me raconte comment Röhm fut arrêté. Un fouet à la main, Hitler entra dans la chambre à coucher de Röhm, suivi de deux inspecteurs de la criminelle armés d’un pistolet. Il lança les paroles suivantes : “Röhm, tu es en état d’arrestation !“ Endormi, Röhm regarda depuis l’oreiller de son lit et bredouilla : “Heil, mein Führer !“ “Tu es en état d’arrestation“ hurla Hitler pour la deuxième fois, puis il se retourna et sortit de la chambre…»[18]
Les membres des SA ne furent pas les seuls à subir cette purge et des membres conservateurs nationalistes qui avaient aidé Hitler à accéder au pouvoir succombèrent également. En effet, Heydrich avait préparé en amont une liste des ennemis personnels du Führer à abattre et parmi eux se trouvaient notamment des proches collaborateurs du vice-chancelier Franz von Papen – ce dernier subissant les conséquences de son discours à Marbourg.
Les jours suivants la nuit du 30 juin
La purge dura au moins jusqu’au 2 juillet 1934 et ce ne furent pas moins quatre-vingt-trois victimes qui perdirent la vie[19]. Le retentissement de ce massacre trouva un écho dans les journaux européens, notamment en France, où la situation fut interprétée comme un nettoyage du régime par Hitler. Pour ne reprendre qu’un exemple, voici un extrait du Figaro :
« À Munich, une tentative de coup d’État d’une fraction des SA a été déjouée par le chancelier Hitler lui-même, qui, prévenu assez tôt, était accouru en avion. Les chefs rebelles ont été destitués. Certains ont été fusillés. […] Le capitaine Röhm est mort. Il se serait suicidé. Le général von Schleicher, ancien chancelier du Reich, a été tué, lors de son arrestation dans un sanatorium, aux environs de Berlin. Il a été abattu par les SA qui avaient la charge de l’arrêter, alors qu’il leur opposait de la résistance. »[20]
Deux jours plus tard, en date du 3 juillet 1934 :
« Au lendemain de la journée tragique qui a marqué en Allemagne un tournant décisif, le calme le plus complet règne dans le pays. […] L’impression générale qui se dégage très nettement, c’est que l’action foudroyante du chancelier Hitler a été accueillie avec reconnaissance par la grande majorité de la population. […] Les SA sont en congé. On ne rencontre plus un uniforme dans les rues. »[21]
Le vice-chancelier von Papen, dont l’absence était soulignée dans les journaux, s’était réfugié chez lui :
« Je passais les trois journées suivantes dans un isolement total. Ignorant totalement la tournure que les évènements avaient prise à Berlin et dans le reste du pays, je m’attendais à tout instant à être arrêté et, probablement, fusillé. Il me paraissait évident que Goebbels, Himmler et Heydrich avaient résolu de se débarrasser du « vieux réactionnaire », coupable d’avoir prononcé le discours incendiaire de Marburg. Plus tard, je devais apprendre qu’un seul homme s’était interposé entre moi et le poteau d’exécution : Goering. »[22]
Afin de clore toute discussion, Hitler et son gouvernement firent alors promulguer une loi en date du 3 juillet 1934, dont le contenu fut le suivant :
« Le gouvernement du Reich a décidé la loi suivante, décrétée en ces termes : Article unique : les mesures prises pour châtier les trahisons intérieures et extérieures, les 30 juin, 1er et 2 juillet 1934, sont justifiées par la légitime défense de l’État. »[23]
À la tête des SA et à la place d’Ernst Röhm succéda immédiatement Viktor Lutze, proche collaborateur de Hitler. Finalement, une fois débarrassé des potentiels perturbateurs, le régime hitlérien réaffirma son autorité et sa force armée, reposant désormais sur les SS. En dépit des violations directes du traité de Versailles de 1918, aucune puissance étrangère ne réagit, permettant ainsi à Hitler de mettre en place sa politique devant mener, quelques années plus tard, au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
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Bibliographie
« Les sections d’assaut de Bavière avaient fomenté un complot contre Hitler », dans Le Figaro, 109e année, n°182, Paris, Figaro, 1934, 8 p., p. 1, [en ligne] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2977401/f1.item.zoom (dernière consultation le 28/05/2023)
« L’Allemagne a retrouvé un calme apparent », dans Le Figaro, 109e année, n°184, Paris, Figaro, 1934, 8 p., p. 1, [en ligne] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k297742s/f1.item.zoom (dernière consultation le 28/05/2023)
Balistier Thomas, Gewalt und Ordnung. Kalkül und Faszination der SA (« Pouvoir et ordre. Calcul et fascination de la SA »), Münster, Verlag Westfälisches Dampfboot, 1989, 209 p.
Bernage Georges, Les débuts du nazisme avec Emil Maurice : l’ami juif de Hitler, 1897-1972, Saint-Martin-des-Entrées, Heimdal, 2020, 479 p.
Breitman Richard, Himmler et la Solution finale : l’architecte du génocide, Paris, Calmann-Lévy, 2009, 410 p., traduit par Darmon Claire
Čalić Edouard, Heydrich : l’homme clé du IIIe Reich, Paris, Nouveau monde éditions, 2014, 510 p.
Čalić Edouard, Himmler et l’empire SS, Paris, Nouveau monde édition, 2013, 782 p.
Dederichs Mario R., Heydrich : le visage du mal, Paris, Tallandier, 2016, 299 p.
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Jamin Mathilde, Zwischen den Klassen. Zur Sozialstruktur der SA-Führerschaft (« Entre les classes. Sur la structure sociale de la direction de la SA »), Wuppertal, Peter Hammer, 1984, 399 p.
Kempka Erich, Die letzten Tage mit Adolf Hitler (« Les derniers jours avec Adolf Hitler »), Rosenheim, DGV, 1991, 324 p.
Longerich Peter, Goebbels : biographie, Paris, éditions Héloïse d’Ormesson, 2013, VIII & 874 p., traduit par Clarinard Raymond
Longerich Peter, Himmler : l’éclosion quotidienne d’un monstre ordinaire, Paris, éditions Héloïse d’Ormesson, 2010, 916 p., traduit par Clarinard Raymond
Michaelis Herbert (dir.), Schraepler Ernst (dir.) et Scheel Günter (dir.), Das Dritte Reich – Die Errichtung des Führerstaates – Die Abwendung vom System der kollektiven Sicherheit (« Le Troisième Reich – L’avènement du Führerstaat – La prévention du système de sécurité collective »), vol. 10, Berlin, H. Wendler, 1959, 590 p.
Mühle Marcus, Ernst Röhm. Eine biografische Skizze (« Ernst Röhm. Une esquisse biographique »), Berlin, Wissenschaftlicher Verlag Berlin, 2016, 132 p.
Richard Lionel, Goebbels : portrait d’un manipulateur, Bruxelles, A. Versaille, 2008, 278 p.
Siber Karl Heinz et Siemens Daniel, Sturmabteilung: die Geschichte der SA, Bonn, Bundeszentrale für politische Bildung, 2019, 589 p.
Sigmund Anna Maria, Des Führers bester Freund: Adolf Hitler, seine Nichte Geli Raubal und der “Ehrenarier” Emil Maurice – eine Dreiecksbeziehung (« Le meilleur ami du Führer : Adolf Hitler, sa nièce Geli Raubal et “l’aryen d’honneur” Emil Maurice – un ménage à trois »), Munich, Heyne, 2003, 367 p.von Papen Franz, Mémoires, Paris, Flammarion, 1953, 322 p.
[1] De nombreux travaux ont été rédigés sur les SA. Nous renvoyons le lecteur aux références suivantes à titre d’exemples : Jamin Mathilde, Zwischen den Klassen. Zur Sozialstruktur der SA-Führerschaft (« Entre les classes. Sur la structure sociale de la direction de la SA »), Wuppertal, Peter Hammer, 1984, 399 p. ; Balistier Thomas, Gewalt und Ordnung. Kalkül und Faszination der SA (« Pouvoir et ordre. Calcul et fascination de la SA »), Münster, Verlag Westfälisches Dampfboot, 1989, 209 p. ; Siber Karl Heinz et Siemens Daniel, Sturmabteilung: die Geschichte der SA, Bonn, Bundeszentrale für politische Bildung, 2019, 589 p.
[2] Dont les membres étaient surnommés les « Chemises brunes ».
[3] Ayant participé à la Première Guerre mondiale en servant dans l’armée bavaroise, Emil Maurice était connu dans les années 1920 pour sa brutalité excessive. Il s’occupa notamment de la garde personnelle d’Adolf Hitler et participa avec lui au putsch de Munich (9 novembre 1923). Les années suivantes, sa relation avec Hitler se dégrada pour diverses raisons. En outre, face à l’hostilité de Heinrich Himmler à son égard, Emil Maurice stagna des années à son poste de SS. Il prit part à l’arrestation de plusieurs dirigeants des SA lors de la nuit des Longs Couteaux. Voir par exemple Sigmund Anna Maria, Des Führers bester Freund: Adolf Hitler, seine Nichte Geli Raubal und der “Ehrenarier” Emil Maurice – eine Dreiecksbeziehung (« Le meilleur ami du Führer : Adolf Hitler, sa nièce Geli Raubal et “l’aryen d’honneur” Emil Maurice – un ménage à trois »), Munich, Heyne, 2003, 367 p. ; Bernage Georges, Les débuts du nazisme avec Emil Maurice : l’ami juif de Hitler, 1897-1972, Saint-Martin-des-Entrées, Heimdal, 2020, 479 p.
[4] Les SS furent créées en 1925, mais n’acquirent un véritable pouvoir qu’à partir de 1934, lorsque les SA furent réduites, tant dans leurs effectifs que dans leur marge de manœuvre.
[5] Né en 1887, Ernst Röhm participa activement à la Première Guerre mondiale. Il était en outre de notoriété publique qu’il entretenait des relations homosexuelles. Il rencontra Hitler en 1920, alors qu’il était chargé d’enquêter, pour les services de renseignement de l’armée allemande, sur la Deutsche Arbeiterpartei (« Parti ouvrier allemand »). Voir Hancock Eleanor, Ernst Röhm: Hitler’s SA chief of staff, New-York, Palgrave Macmillan, 2008, XIII & 273 p. ; Mühle Marcus, Ernst Röhm. Eine biografische Skizze (« Ernst Röhm. Une esquisse biographique »), Berlin, Wissenschaftlicher Verlag Berlin, 2016, 132 p.
[6] Il s’agissait de l’armée de la république de Weimar. Elle fut en activité de 1919 à 1935, avant d’être remplacée par la Wehrmacht.
[7] Dederichs Mario R., Heydrich : le visage du mal, Paris, Tallandier, 2016, 299 p., p. 79
[8] Hancock Eleanor, « The Purge of the SA Reconsidered: “An Old Putschist Trick”? », dans Central European History, vol. 44, n° 4, Cambridge, Cambridge University Press, 2011, pp. i-iii & 595-792, pp. 669-683, p. 670, [en ligne] https://www.jstor.org/stable/41411643 (dernière consultation le 30/05/2023)
[9] von Papen Franz, Mémoires, Paris, Flammarion, 1953, 322 p., p. 226
[10]Hancock Eleanor, op. cit., p. 672
[11] Ibid., p. 231
[12] Assassiné à Prague le 4 juin 1942, Reinhard Heydrich était surnommé le « boucher de Prague ». Il joua un rôle important et déterminant dans la mise en place du régime nazi en Allemagne. Outre la nuit des Longs Couteaux, il créa les Einsatzgruppen (« groupes d’interventions », unités mobiles d’extermination) et prépara, à l’occasion de la conférence de Wannsee (20/01/1942), la « solution finale » à la question juive. Voir Čalić Edouard, Heydrich : l’homme clé du IIIe Reich, Paris, Nouveau monde éditions, 2014, 510 p. ; Dederichs Mario R., op. cit.
[13] Il intégra les SS dès leur création en 1925, mais ce ne fut qu’en 1926 qu’il rencontra pour la première fois Hitler. Il fut rapidement nommé chef des SS (Reichsführer-SS), chef de la Gestapo (dès 1934) et occupa également un poste important au sein de l’armée régulière. Supérieur hiérarchique de Reinhard Heydrich, c’est à lui que fut imputée l’organisation, ou du moins les idées, ayant mené à la Shoah. Ainsi, par exemple, c’est à lui que revient la création du premier camp de concentration à Dachau en 1933, lieu où étaient internés, officiellement, les opposants politiques. Voir par exemple : Breitman Richard, Himmler et la Solution finale : l’architecte du génocide, Paris, Calmann-Lévy, 2009, 410 p., traduit par Darmon Claire ; Čalić Edouard, Himmler et l’empire SS, Paris, Nouveau monde édition, 2013, 782 p. ; Longerich Peter, Himmler : l’éclosion quotidienne d’un monstre ordinaire, Paris, éditions Héloïse d’Ormesson, 2010, 916 p., traduit par Clarinard Raymond.
[14] Goebbels joua un rôle important lors de la nuit de Cristal (du 9 au 10/11/1938) et était particulièrement célèbre pour son antisémitisme et son emploi des techniques de manipulation de masse (notamment au travers des discours et les journaux). Dès les années 1920, il trahit Hitler en rejoignant le camp de Kurt von Schleicher, mais ce ne fut que temporaire et il retourna rapidement dans le giron hitlérien. Voir entre autres Longerich Peter, Goebbels : biographie, Paris, éditions Héloïse d’Ormesson, 2013, VIII & 874 p., traduit par Clarinard Raymond ; Richard Lionel, Goebbels : portrait d’un manipulateur, Bruxelles, A. Versaille, 2008, 278 p.
[15] Ibid., p. 232
[16] Ibid
[17] Ses mémoires ont été édités sous le titre suivant : Kempka Erich, Die letzten Tage mit Adolf Hitler (« Les derniers jours avec Adolf Hitler »), Rosenheim, DGV, 1991, 324 p.
[18] Michaelis Herbert (dir.), Schraepler Ernst (dir.) et Scheel Günter (dir.), Das Dritte Reich – Die Errichtung des Führerstaates – Die Abwendung vom System der kollektiven Sicherheit (« Le Troisième Reich – L’avènement du Führerstaat – La prévention du système de sécurité collective »), vol. 10, Berlin, H. Wendler, 1959, 590 p., p. 170, traduction personnelle : « Ich stehe im Korridor ein wenig abseits, und ein Kriminalbeamter erzählt mir, wir Röhm verhaftet wurde. Mit der Peitsche in der Hand betrat Hitler allein das Schlafzimmer Röhms, hinter sich zwei Kriminalbeamte mit entsicherter Pistole. Er stieß die Worte hervor : “Röhm, du bist verhaftet !“ Verschlafen blickte Röhm aus den Kissen seines Bettes und stammelte : “Heil, mein Führer !“ “Du bist verhaftet !“, brüllte Hitler zum zweiten Male, wandte sich um und ging aus dem Zimmer… »
[19] Čalić Edouard, op. cit., p. 181 ; Dederichs Mario R., op. cit., p. 79
[20] « Les sections d’assaut de Bavière avaient fomenté un complot contre Hitler », dans Le Figaro, 109e année, n°182, Paris, Figaro, 1934, 8 p., p. 1, [en ligne] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2977401/f1.item.zoom (dernière consultation le 28/05/2023)
[21] « L’Allemagne a retrouvé un calme apparent », dans Le Figaro, 109e année, n°184, Paris,Figaro, 1934, 8 p., p. 1, [en ligne] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k297742s/f1.item.zoom (dernière consultation le 28/05/2023)
[22] von Papen Franz, op. cit., p. 234
[23] Dederichs Mario R., op. cit., p. 82