
La Première Guerre mondiale se clôt avec le traité de Versailles signé le 28 juin 1919. L’article 231 déclare l’Allemagne responsable de la guerre. Deux points sont à retenir d’une telle affirmation : la recherche d’un coupable et la négation historique au profit des enjeux politiques du moment, de la part des vainqueurs. En somme, il faut une cause à l’embrasement européen.
Cependant, l’Allemagne est-elle l’unique responsable ? L’historiographie, de l’après-guerre à aujourd’hui, s’est divisée en plusieurs écoles au sujet des causes de la guerre. Les thèses sont multiples, les acteurs et les facteurs également. Mais, plus récemment, Christopher Clark a éclairé ce débat historiographique – voire politique.
Né en 1960 en Australie, Christopher Clark est historien à Cambridge. Membre du St Catharine’s College, il est responsable du département de recherche en Histoire. Auteur de nombreux ouvrages sur l’Europe contemporaine, il est particulièrement spécialiste de l’Europe de l’Est et de l’Allemagne. C’est un atout non négligeable dans l’étude des causes de la guerre. Il publie alors en 2012 chez Allen Lane Les Somnambules. Eté 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre. Comme il le stipule dans son introduction, « ce livre raconte comment l’Europe continentale est entrée en guerre. Il retrace les chemins qui l’y ont menée, dans un récit à plusieurs niveaux englobant les centres décisionnaires majeurs. ».
Cet objectif de l’auteur s’inscrit dans le contexte de la préparation au centenaire du début de la Grande Guerre. Cela relève alors les questions de causalités du conflit. Contrairement à d’autres questions historiographiques, celles-ci se posent également au sein du grand public et des opinions publiques européennes actuelles. C’est pourquoi, cet ouvrage de vulgarisation sur les causes de la guerre a rencontré un très bon accueil par le public, avec un grand nombre de lecteur, et un écho dans la presse à grande audience. Enfin, il fut traduit en beaucoup de langues, et offert à des dirigeants comme B. Obama, A. Merkel ou encore V. Poutine.
Christopher Clark y avance plusieurs thèses, dont deux sont à retenir particulièrement. Tout d’abord, il n’y a pas un coupable mais des co-responsables, ce qui explique par ailleurs le titre du livre : ce fut une marche commune à la guerre. Puis, à partir de cette thèse découle la seconde : il faut relativiser le poids de l’Allemagne dans l’escalade. C’est un changement profond de paradigme, créant une rupture avec l’école de Fischer par exemple.
Nous allons donc étudier cet ouvrage sur les causes de la Première Guerre mondiale en plusieurs temps. Tout d’abord nous allons voir la structure du raisonnement. Puis, nous creuserons plus les faits avec un résumé de l’ouvrage et de ses thèses. Enfin, nous critiquerons les méthodes de l’auteur et, nous nous intéresserons aux critiques faites à son égard, ainsi que le débat historiographique dans lequel ce livre s’incarne.
Il s’agira dans un premier temps de comprendre la structure du livre dans ses grands traits, ainsi que le raisonnement de l’auteur. Cela pourra nous permettre de comprendre avec aisance les thèses abordées.
Le livre se structure en trois parties, toutes trois divisées en sous-parties. La première, « Sur la route de Sarajevo », explicite la situation au sein du terreau de la guerre : les Balkans, soulignant la Balkanisation de l’Europe centrale. Elle comprend la question primaire de la Serbie, entre nationalisme et organisations secrètes, (Fantômes serbes) et la problématique de la double monarchie habsbourgeoise (L’Empire sans qualités).
Puis, la seconde, « Un continent divisé », rompt avec la continuité chronologique pour dresser un vaste tableau géopolitique, politique et biographique des dirigeants. Elle met l’accent sur la situation géopolitique disparate et dangereuse du continent européen, en soulevant la question des alliances (La polarisation de l’Europe, 1887-1907). Puis sur les politiques présentes en Europe dans toutes leur complexité, notamment en matière d’affaires étrangères (Les voix multiples de la politique étrangère européenne).
Il est ensuite question de la situation instable au sein même des Balkans, à commencer par l’effet papillon qui émane de l’attaque italienne en Lybie, jusqu’aux crises interbalkaniques et le rôle des grandes puissances dans ces dernières, (L’imbroglio des Balkans). Enfin, C. Clark révèle un paradoxe : une forme de détente à la veille de la guerre, mais qui est entachée par des élans belliqueux provenant en grande partie des militaires, beaucoup moins des dirigeants. Egalement, cette soi-disant détente est compromise par la situation géopolitique, (Dernières chances : détente et dangers, 1912-1914).
Enfin, la troisième partie, « La Crise », où les événements s’accélèrent, reprenant la continuité chronologique à partir de l’attentat de Sarajevo – le prétendu casus belli. La journée du 28 juin est romancée étape après étape, jusqu’aux coups de feu de Princip. Puis elle est analysée, ainsi que ses suites : l’enquête et les réactions, (Meurtre à Sarajevo). Par la suite, il est question des multiples réactions européennes, notamment celle du Kaiser. C. Clark souligne la continuité rapide des événements et des réactions durant le mois de juillet, surtout en Europe centrale et de l’est. Enfin, l’appréciation du recours à la force militaire comme le montre l’ultimatum autrichien, (L’onde de choc).
Puis, la question du rôle des Français dans le déclenchement de la guerre est soulevée par l’étude des diplomates et de R. Poincaré en voyagent en Russie, en juillet. Les discussions franco-russes concernent « la crise qui couve au centre de l’Europe », (Les Français à Saint-Pétersbourg).
La marche vers la guerre austro-serbe s’accélère en cette fin juillet 1914, avec l’ultimatum autrichien présenté le 23 juillet. Il est trop tard, « une guerre locale commence » cinq jours plus tard, (L’ultimatum). Le récit s’accélère par la suite. Les gouvernements, notamment celui de Russie, se rendent compte de l’importance de l’affaire. Ce dernier prend des mesures militaires par exemple, qui ne choquent pas tellement Poincaré. C’est un chapitre qui balaye les préparations à la guerre, tout en montrant qu’il y a une certaine volonté encore de limiter les engagements militaires, (Coups de semonce).
Enfin, après avoir étudié les rapports intergouvernementaux menant à la guerre, l’analyse se concentre sur l’escalade des derniers jours. Les volontés de chacun de calmer les ardeurs du voisin européen sont présentes. Mais elles ne semblent pas suffire, à l’image de la contestation de Poincaré au sujet de l’Autriche. D’autant plus, sous couvert d’une volonté de garantir la paix, le poids de l’armée se trouve plus important. Pour preuve, le 30 juillet est proclamée la mobilisation générale en Russie « une des décisions les plus lourdes de conséquences de la crise de juillet. » Quant à elle, l’Allemagne semble s’accrocher à la paix, comme en témoigne l’attitude de Guillaume II.
Mais, les derniers jours de juillet et les premiers d’août constituent un emboitement des puissances européennes vers la guerre, entre mobilisations, soutien de son allié, et déclarations de guerre. Après la guerre des diplomates, le dernier argument des nations apparait : c’est la guerre, (Derniers jours).
Alors, l’auteur dresse un récit chronologique, malgré une coupure pour comprendre la situation géopolitique et politique de l’Europe d’avant-guerre. Cela nous permet de suivre avec aisance les nombreux événements qui se sont enchainés, entre différentes zones géographiques. La richesse des sources utilisées, et leur nombre important, nous permet dans ce livre de suivre pas à pas l’escalade vers le conflit.
Grâce à une rapide analyse linéaire, notre attention peut à présent se porter sur une analyse plus en profondeur, comme sur les thèses apportées dans Les Somnambules par C. Clark.
Le livre s’ouvre sur la question serbe. C’est un élément qui fut trop souvent mis de côté par les historiens qui cherchent les causes de la Première Guerre mondiale. Mais C. Clark, en spécialiste reconnu de cette zone européenne, éclaire le débat historiographique. En effet, il nous montre que les Balkans furent le terreau à la Grande Guerre. Il stipule « qu’avant de devenir la Première Guerre mondiale, le conflit qui éclate en 1914 n’est que la troisième guerre des Balkans ». Mais, même avant 1914, cet espace balkanique est problématique. Sans compter les deux guerres balkaniques, la Serbie fut au centre de cet espace.
Deux facteurs sont à souligner : les tendances panslaves/panserbes menant à un nationalisme important. Cela se voit au travers de l’organisation la Main noire par exemple, qui infiltre les grandes institutions, et fut à l’origine des assassinats du 28 juin 1914. Le panserbisme s’observe avec la Nacertanije (une carte de la Serbie idéale, de 1844) ou bien les dires de Garasanin : « La Serbie est partout où demeurent les Serbes ». Le deuxième facteur, en lien avec le premier, est la haine envers l’Autriche-Hongrie, qui se retrouve dans des conflits comme la guerre des cochons dans les années 1900 par exemple. En somme, ces deux facteurs majeurs concernant la Serbie ont porté en germe l’attentat de Sarajevo, puisque Princip et ses complices faisaient partie de la Main noire, et qu’il semblerait que Belgrade fut derrière cet attentat. Malgré la contribution indirecte de Pašić, cela reste discutable.
Ce terreau belliqueux est, pour l’auteur, l’explication à l’escalade de la violence diplomatique puis politique menant à la guerre. En effet, dans un second temps, nous pouvons percevoir l’image d’un séisme en Europe : il a pour épicentre les Balkans, puis il se diffuse. Or, contrairement à un séisme, sa diffusion fut plus violente dans ses périphéries qu’en son cœur. Alors, comment cela s’explique ? Comment une crise réduite géographiquement a-t-elle eu des répercussions sur le reste du continent ? C. Clark amène une réponse à ces interrogations.
La seconde partie de son ouvrage est très intéressante car elle nous permet de comprendre ces problématiques. Le système géopolitique, diplomatique – voire politique – européen est la cause de l’exportation d’un conflit géographiquement limitée à un conflit européen. En effet, il le démontre tout au long de son analyse, les grandes puissances européennes s’impliquent en Serbie et dans les Balkans.
Deux nations sont à cibler : l’Angleterre et la France. Elles ont des rôles diplomatiques et financiers très importants dans cette région. La France est le principal créditeur du continent, donc l’intelligence économique permet de créer des pressions politiques par exemple. C. Clark montre bien que ces deux puissances veulent assurer leurs propres intérêts avant tout. Elles ne sont pas les seules, l’Empire russe a un rôle non négligeable dans les Balkans. Et l’Autriche-Hongrie, depuis ses défaites contre la France et l’Allemagne au XIXe siècle s’est tournée vers le sud.
Un deuxième point explique cette imbrication nationale dans un conflit limitée : le jeu des alliances. Certes, certains pays comme l’Angleterre sont encore indécis sur cette question, mais les rancœurs nationales et les alliances imbriquent les grandes puissances quand il y a une secousse dans l’une des régions européennes.
Puis, nous pouvons aussi souligner la question continuelle dans le livre qui est celle des mythes. N’importe quel pays a ses mythes, ses volontés. Cela soulève un autre problème : celui de la politique interne. Lorsqu’une politique intérieure est instable, elle ne peut l’être à l’extérieure. D’autant plus que cela facilite l’arrivée d’hommes influents et bellicistes dans les nations.
Enfin, il faut souligner l’apport de ce livre à la question de « qui a déclenché la guerre ? ». L’historiographie (comme l’école Fischer), mais surtout les opinions publiques, voient le déclenchement du conflit causé par l’Allemagne. Or, pour C. Clark, l’Allemagne n’est pas l’unique responsable. Il y en a donc plusieurs, ce qu’il appelle des co-responsables. La France par exemple a un rôle important, comme en témoigne les réactions et les actions de ses diplomates, notamment en Russie. La Russie également, avec sa volonté de dominer une partie des Balkans et sa mobilisation rapide. Ou encore, l’Autiche-Hongrie avec son ultimatum. Bref, les exemples sont très nombreux dans l’ouvrage. Ils montrent que les grandes puissances sont toutes responsables. Cependant, il ne souligne que très rapidement le rôle de l’Angleterre des années 1900 à la crise de juillet, ce qui est dommage car je suis persuadé qu’il fut important dans l’escalade vers la guerre.
En somme, si nous lisons entre les lignes lorsque C. Clark dresse la biographie des personnages importants, nous pouvons retrouver un sentiment commun : la peur. Or, en politique, surtout internationale en période de crise, la peur est mauvaise. Alors, les grandes puissances sont ensembles les responsables de la crise de juillet, malgré la bonne volonté pour la paix de chacune. La recherche de l’intérêt national, la peur, ou encore les alliances peuvent expliquer cela. Il est important de noter que chez les politiques, l’élan est en général en faveur de la paix, c’est surtout chez les militaires que l’on retrouve un attrait belliqueux.
Sarajevo fut alors un simple coup d’envoi, car la guerre semblait se préparer depuis longtemps. Or, ce fut un coup d’envoi pour une guerre européenne et non balkanique.
à présent, suite à l’analyse des grands points centraux de l’analyse de C. Clark, nous allons nous intéresser dans un dernier temps aux critiques qui peuvent être faites à l’égard des Somnambules.
Comme nous l’avons vu, ce livre s’inscrit dans un débat historiographique riche et ancien. Il défait notamment deux écoles : celle de Fritz Fischer, au sujet du rôle de l’Allemagne dans le déclenchement du conflit, puis celle des marxistes, au sujet du rôle de l’économie et des empires dans la marche vers la guerre. Il apporte alors une nouvelle fraicheur historiographique, sur les points que nous avons déjà étudiés, à l’exemple de la question des Balkans.
Sur les méthodes utilisées dans le livre, elles ne sont que très peu critiquables. Les sources sont nombreuses, C. Clark a épluché les archives des capitales européennes. Il a également utilisé les journaux personnels des protagonistes. Puis, le style est clair et très propice à la lecture. Enfin, d’un point de vue scientifique, les sources sont bien analysées, et la continuité des événements est bien faite.
Enfin, après avoir vu le livre dans le fond et la forme, il s’agit à présent de s’intéresser aux critiques. Pour le grand public, la critique est positive, en témoigne le nombre d’édition et l’engouement fait par le Monde. Elle le fut encore plus en Allemagne. Mais, pour certains historiens, de nombreux aspects sont critiquables. Jean-Yves Le Naour dresse des remontrances sur des questions auxquelles le livre répond mal pour lui. Par exemple, pour lui, Clark fait de l’Allemagne et de Guillaume II des protagonistes cherchant continuellement la paix, et ne voulant à aucun moment la guerre. Or, pour Le Naour, c’est loin d’être le cas. La critique fut la même au sujet de l’Autriche.
Enfin, nous pouvons nous arrêter sur le rôle de la France et de la Russie : pour Clark, la Russie eut des tendances belliqueuses, appuyées par la France. Or, Le Naour relativise cet aspect, en montrant que ces deux puissances ne sont pas tellement belliqueuses, que la soif de vengeance n’est pas si forte en France, et que l’Allemagne et l’Autriche ont eu des attitudes belliqueuses également, pas seulement chez les militaires mais aussi chez les politiques et les diplomates.
Par ailleurs, j’aimerais faire une dernière critique : et l’Angleterre ? Certes, le Foreign Office et son attitude est étudié dans l’ouvrage. Mais, sa veille politique de « l’under-dog », et sa volonté de manipuler les puissances européennes depuis le XVIIe siècle pour trouver un juste équilibre en sa faveur, a probablement eu lieu avant la guerre. Or, ce livre ne souligne que très peu le rôle joué par l’Angleterre dans la marche vers le conflit.
Donc, les critiques sont excellentes sur la forme. Elles sont généralement bonnes sur le fond, mais alimentent un débat car, pour certains historiens, le poids des empires dans le déclenchement du conflit ne devrait pas être autant relativisé.
Dans un style parfaitement simple et plaisant à lire, C. Clark romance, appuyé de nombreuses sources, la marche vers la guerre civile européenne. Ce livre nous apporte alors une analyse réfléchie, structurée, et intelligente sur cette question historiographique et politique. Il est donc très intéressant de le lire pour connaitre un nouveau point de vue à ce sujet, avec un changement de paradigme rompant avec l’idée d’une Allemagne ou d’une Autriche unique responsable. En effet, C. Clark démontre que la France, autant que la Russie, ont aussi un rôle non négligeable dans la crise balkanique.
Par ailleurs, il est aussi intéressant car il nous offre une vision de la diplomatie de cette époque, ainsi qu’une biographie agréable des protagonistes. Enfin, il s’inscrit très vite dans un débat historiographique sur les causes de la guerre, en apportant de nouvelles thèses, notamment sur la co-responsabilité et le terreau serbe, et en défait certaine comme celle de Fischer et des marxistes.
Il eut une grande portée dès sa sortie, que ce soit dans les milieux d’historiens, de politiques et du grand public. Son style clair, agréable et romancé le permit probablement. Par ailleurs, il relativise le rôle des protagonistes. Il n’y a pas un élan belliqueux des dirigeants, il semblerait, car ils recherchent tous la paix. Or, il y a eu un emboitement et une recherche de l’intérêt premier de sa nation. Mais il connut des critiques. Par ailleurs, il s’inscrit dans un débat européen d’aujourd’hui : la question d’une Russie belliqueuse, une Angleterre indépendante du continent, une France ayant du mal à trouver sa placer, les Balkans fragiles, et l’Allemagne puissante au sein et au cœur de l’Union européenne. Le parallèle entre les causes du déclenchement de la guerre pour Clark et la situation actuelle est frappant.
Enfin, la question de « qui a causé la guerre » ne pourra jamais avoir une véritable réponse comme le stipule l’auteur en introduction. Cependant, les Somnambules permettent d’avoir plusieurs éléments de réponses très pertinents.
Du latin somnus (sommeil) et praeambulus (marcher devant, qui précède) forment le mot « somnambule ». Cette métaphore est pleine de vérité pour l’auteur : une marche mortifère commune dans un sommeil de brouillard sur la réalité de la guerre moderne qui approche. Mais comme il le stipule en conclusion, on connait à cette époque la violence de l’obus sur la chair humaine.
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Bibliographie et webographie :
-CLARK Christopher, Les somnambules. Eté 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre, Paris, Flammarion, 2013
-LE NAOUR Jean-Yves, « Les somnambules. Été 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre. Christopher Clark, Paris, Flammarion, 2013, 668 pages », Politique étrangère 2014/1 (Printemps), p. 216-218. DOI 10.3917/pe.141.0216 [article critique]
-Revue Historique des Armées, n°242 | 2006 : 1916, les grandes batailles et la fin de la guerre européenne, « L’évolution de l’historiographie de la Première Guerre mondiale », Jean-Jacques Becker.
– https://www.youtube.com/watch?v=AEp8oAkQy2o : Bibliothèque Médicis, la Première Guerre mondiale.
-Europe 1, Le grand rendez-vous du 30 mars 2014 avec Christopher Clark : http://www.europe1.fr/mediacenter/emissions/le-grand-rendez-vous/sons/le-grand-rendez-vous-avec-christopher-clark-1928953
-Le Monde du 26.09.2013 : « Les Somnambules », une recherche orientée, mais exemplaires dans son genre ».