Un yakuza tatoué court pour aider son camarade, qui se bat contre la police. Suzuki Kinsen, Artelino.com, Ukiyo-e.org, Domaine Public, Wikimedia Commons,

Criminalité organisée et chose militaire : comparer l’engagement entre les soldats français et les yakuza

« Les guerres, ce sont des gens qui ne se connaissent pas et qui s’entre-tuent parce que d’autres gens qui se connaissent bien ne parviennent pas à se mettre d’accord »[1]. Si cette citation de l’auteur Paul Valéry s’applique sans mal au fait guerrier, elle peut également rappeler les normes qui semblent régir la criminalité organisée et, plus particulièrement, les mafias. Sur le plan sémantique, on distingue … Continuer de lire Criminalité organisée et chose militaire : comparer l’engagement entre les soldats français et les yakuza

Couverture de l'ouvrage d'Alexandre Wattin, L’armée de la RDA : Die Nationale Volksarmee : l’autre pilier du Pacte de Varsovie

L’armée de la RDA : Die Nationale Volksarmee – Alexandre WATTIN

On n’a pas oublié les images en couleurs diffusées à la télévision, du temps de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing ou de celle de François Mitterrand, sur cette armée qui défilait au pas de l’oie et rappelait de mauvais souvenirs à nos aînés, tout en cultivant les vertus socialistes et en veillant jalousement au statu quo à la frontière avec l’Allemagne fédérale. Les forces armées de la « Prusse rouge » servaient alors de vitrine à un régime policier dont la STASI était le gardien vigilant. Continuer de lire L’armée de la RDA : Die Nationale Volksarmee – Alexandre WATTIN

Arthur Griffith et des sympathisants républicains irlandais à Londres pour la Conférence de paix irlando-britannique 22 octobre 1921, Underwood & Underwood

Le Traité anglo-irlandais et la naissance de l’État libre d’Irlande

Londres, 6 décembre 1921. Le Premier ministre anglais David Lloyd George rencontre au 10 Downing Street les délégués irlandais Michael Collins et Arthur Griffith pour mettre fin à la guerre d’indépendance irlandaise, commencée en 1919. Collins et Griffith signeront le traité sans se douter qu’il déclenchera la guerre civile irlandaise. Comment et pourquoi ce traité a-t-il mené à la guerre civile irlandaise ? Quelle est … Continuer de lire Le Traité anglo-irlandais et la naissance de l’État libre d’Irlande

Au premier plan, Henri Lafont (à gauche) et Pierre Bonny (à droite), lors du verdict rendu par la Cour de justice de la Seine, le 11 décembre 1944, qui les condamne tous deux à mort. On aperçoit Alexandre Villaplane au centre se prendre la tête à l’annonce du verdict

Alexandre Villaplane, capitaine de l’équipe de France et traître à la nation

Alexandre Villaplane est de ceux qui auraient pu avoir leur nom associé à des rues en France. Son histoire, aussi belle fut-elle à ses débuts, à certains égards, se termina bien plus funestement. Né à Alger en 1904, il quitta l’Algérie française à l’âge de 14 ans pour venir habiter près de Sète avec ses parents. En arrivant dans la métropole, Alexandre Villaplane avait déjà … Continuer de lire Alexandre Villaplane, capitaine de l’équipe de France et traître à la nation

Les maréchaux de Staline, Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri

Les maréchaux de Staline – LOPEZ Jean et OTKHMEZURI Lasha

Staline a nommé 38 maréchaux : cinq en 1935, trois en 1940, huit en 1943-1944 et un (Sokolovski) en 1946. Les auteurs en présentent donc dix-sept, ayant écarté d’une part Staline, Beria et Boulganine, d’autre part les « maréchaux d’arme » (troupes blindées, artillerie, génie, transmissions, aviation). Leur rétablissement en 1935 clôt une période d’antimilitarisme bolchevik qui avait aboli le nom même d’officier au profit des « commandants » – kombrig, komdiv, komkor, komandarm -, surveillés de près par les commissaires politiques, tant est grande chez les communistes la hantise du « généralat » comme disait Robespierre. Le contexte de 1935 explique ce changement : slogan stalinien « Les cadres décident de tout » et double menace, allemande – Hitler vient de rétablir le service militaire obligatoire – et japonaise sur la frontière de l’Amour. Continuer de lire Les maréchaux de Staline – LOPEZ Jean et OTKHMEZURI Lasha

Affiche du film La 317e Section, de Pierre Schoendoerffer

La 317e Section – Pierre Schoendoerffer

Le cinéma est un moyen adapté de mettre en scène des événements historiques, mais aussi de retranscrire une ambiance, un contexte. La 317e Section de Pierre Schoendoerffer est l’un de ces films emblématiques qui marquèrent le genre du film de guerre. Sorti en 1965, il traite de la guerre d’Indochine, plus particulièrement le sort des garnisons des postes isolés. Alors que de nombreux films de … Continuer de lire La 317e Section – Pierre Schoendoerffer

Le phénomène Staline, Vladimir Fedorovski

Le phénomène Staline – FEDOROVSKI Vladimir

Staline « superstar » dans la Russie de Vladimir Poutine ? Il semble bien que oui, selon l’auteur, orfèvre en la matière. Le « Vojd » a inspiré d’excellents biographes — Souvarine, Volkogonov, Montefiore, Radzinski, Jean-Jacques Marie, Khlevniouk — mais V. Fedorovski apporte sur le personnage des révélations et des réflexions stimulantes. Pour Staline, le système est infaillible, l’erreur ne pouvant provenir que des cadres, et le culte marxiste-léniniste engendre son « ennemi intime », l’hérétique déviationniste, comme au temps de l’inquisiteur Bernard Gui et des Cathares – l’auteur cite ici Georges Duby[1]. Après d’intéressants aperçus sur le comportement du despote envers les femmes, Vladimir Fedorovski rappelle qu’il n’a qu’un seul modèle, Ivan IV le Terrible (1530-1584). Continuer de lire Le phénomène Staline – FEDOROVSKI Vladimir