Le 24 février 2022, les forces russes stationnées près de la frontière ukrainienne lancèrent une opération de grande ampleur afin de « dénazifier » le pays et de venir en aide aux républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dans la région du Donbass. « L’opération militaire spéciale » (selon les mots du Kremlin[1]) n’aurait dû durer que quelques jours, et quelques commentateurs occidentaux considéraient que le pays allait vite être écrasé[2]. Pourtant, nous avons déjà atteint les 5 mois de guerre et le conflit qui couvrait initialement l’ensemble du territoire, avec des frappes recensées dans différentes grandes villes, s’est recentré à l’Est du pays.
Ce nouveau conflit est particulier par le type de forces et de stratégies qui sont déployées de part et d’autre de la ligne de front. Chaque pays impliqué dans le conflit dispose évidemment de troupes régulières d’actives ou de réserve, ainsi que de forces spéciales. Chaque camp est également appuyé par des troupes paramilitaires. Du côté russe, on mentionne la présence du groupe Wagner ou encore les forces séparatistes du Donbass constituées pour la plupart de milices. L’Ukraine n’est pas, non plus, en reste, puisqu’elle peut compter sur le soutien de légions de volontaires étrangers ou de milices de volontaires locaux. Le conflit ukrainien conjugue donc des logiques de guerre régulière et irrégulière.
C’est dans ce contexte qu’il est intéressant de se pencher sur les technicals utilisées par ces différents acteurs. L’évocation de ces véhicules, originellement civils transformés pour un usage militaire, renvoient davantage à l’idée de combattant sous équipé sans armée officielle pour les soutenir. Ce type de véhicule a plutôt tendance à être associé aux forces insurgées qui parsèment les conflits irréguliers, le terme viendrait d’ailleurs de la guerre civile en Somalie au début des années 1990[3].
Pourtant, historiquement, ce système a déjà été utilisé dès le début du XXe siècle par des armées régulières. Ainsi, durant la Première Guerre mondiale, des Ford T avaient pu être équipées avec des MMG Vickers pour accompagner les forces australiennes sur le théâtre du Levant. Suivant le même principe, quoique davantage rustique, les anarchistes ukrainiens de Nestor Makhno[4] durant la guerre civile russe avaient créé un dispositif similaire en montant une mitrailleuse sur un chariot : la tatchanka.


Ainsi, le système, que l’on associait surtout aux milices sous équipées de la « Great Toyota War »[5], a tout aussi bien pu être utilisé par des armées régulières. Et c’est justement ce qui a été observé en Ukraine. Le technical a évidemment suivi les évolutions technologiques et les exemples d’ingéniosité mécanique et stratégique se multiplient autour de cette « cavalerie des conflits asymétriques contemporains »[6]. À mi-chemin entre le régulier et l’irrégulier, entre l’affrontement direct et la guérilla, le technical symbolise cette nouvelle hybridation technologique des conflits du XXIe siècle.
Une première partie de cet article mettra en évidence une sélection de technicals utilisés au travers d’un éventail d’images récupérées par Open Source Intelligence (OSINT, renseignement en source ouverte). Sans avoir la prétention d’être exhaustif, il soulignera la grande diversité technologique et l’ingéniosité que peut renfermer ce concept. Une deuxième partie s’intéressera ensuite à leur intéret tactique et stratégique, ainsi qu’aux grandes dynamiques dans lesquelles leurs utilisations peuvent s’inscrire.
Les technicals observés sur le front
Les occurrences naturelles du technical relèvent davantage du bricolage : le véhicule qui est détourné avait originellement un usage civil. La plupart des équipements montés observés sont des mitrailleuses lourdes ou moyennes. Ce sont souvent des armes volées, datant de conflits antérieurs ou en dotation. Les véhicules sont ainsi modifiés pour y greffer des armes originellement destinées à l’infanterie. On devine également un cruel manque de moyens pour les belligérants qui en sont réduits à utiliser des armes vieilles d’un siècle. Il n’est pas rare que ces véhicules soient peints afin de les rendre plus difficilement détectables ou au contraire pour les identifier.


Autre modification que l’on retrouve fréquemment sur certains véhicules civils : les dispositifs antichars ou d’artillerie. Là aussi, la récupération est de mise. On retrouve à nouveau des armes plutôt anciennes et qui avaient originellement vocation à rester au sol. D’autres armes encore ont été extraites de véhicules militaires pour être montées sur une plateforme civile. Ce type de fabrication permet à la fois aux forces combattantes de se doter d’une puissance de feu plus conséquente, mais également d’offrir une bien meilleure mobilité à des armes qui, si elles restaient immobiles, feraient des cibles idéales pour l’artillerie ennemie.



Les véhicules civils ne sont pas les seuls à être détournés de leur fonction première pour se voir greffer de nouveaux armements : les véhicules militaires ont également le droit à ce traitement. Ainsi, des véhicules, non blindés, originellement dédiés au transport de troupes ou de matériel, ont été observés avec des armes ajoutées a posteriori. On retrouve les mêmes logiques d’armement que pour les modifications de véhicules civils : on ajoute tantôt des mitrailleuses, des armes antichars ou de l’artillerie. Néanmoins, l’origine militaire des véhicules détournés semble permettre le montage de pièces plus lourdes.


Une autre modification que l’on retrouve souvent : la constitution ou l’amélioration d’un blindage avec des pièces de récupération. C’est ce que l’on appelle communément des hillbilly armour à base de tôles, de planches et de sacs de sable. La pratique n’est pas propre aux conflits contemporains, puisque qu’on en retrouvait durant la Seconde Guerre mondiale, utilisés afin d’améliorer les chars. Ce type de modification concerne tant les véhicules militaires que les véhicules civils.
Ainsi, le technical peut véritablement se transformer en blindé léger capable de couvrir une avancée de troupe avec une protection, certes dérisoire face aux explosifs, mais pertinente face à des armes de petit calibre. Le renforcement artisanal a, par exemple, été utilisé par les forces russes responsables de la logistique afin de se protéger du harcèlement constant qui visait les convois[7] composé de véhicules qui ne sont pas censés être sur le front à subir le feu ennemi. On a observé le même type de procédé sur les chars d’assaut pour se défendre des NLAW[8] : mais la protection sommaire n’offre qu’un certain confort psychologique.[9]


Le technical est aussi utilisé par les forces spéciales. Cela montre bien que ce système n’est pas toujours qu’une affaire de bricolage, mais parfois un choix tactique cohérent. En effet, ce système d’arme a été adapté aux opérations commando avec une accointance pour le « tout-terrain ». Ainsi, on a pu observer les forces spéciales ukrainiennes modifier des vélos électriques Delfast et ELEEK, annoncés avec des vitesses de pointe à 80 km/h et 320 km d’autonomie, pour les équiper de missiles NLAW[10]. Suivant le même esprit « sportif / tout-terrain », ces mêmes forces ont également modifié des buggys originellement dédiés au milieu sportif pour les utiliser à des fins militaires[11].


Les forces spéciales russes ne sont pas en reste puisqu’elles utilisent également des technicals. Leur stratégie d’utilisation semble néanmoins différer. Là où les Ukrainiens innovent avec le tout-terrain, les Russes ont surtout été observés selon une utilisation low profile[12] bien plus classique. C’est une tactique commune chez les forces spéciales[13] : on en a déjà repéré dans les conflits syriens ou sahélo-sahariens par les forces françaises ou encore britanniques. Le but est d’être plus discret que les forces classiques dont les véhicules sont bien plus clairement identifiés.


L’intérêt tactique et stratégique des technicals
L’exemple des forces spéciales ukrainiennes est significatif. Le technical incarne clairement une double logique de conflit. D’un côté, il est le véhicule type des forces paramilitaires et s’illustre dans des stratégies de guérilla et de harcèlement. De l’autre, on le voit associé à des technologies modernes lui permettant d’acquérir une puissance de feu jusque-là réservée aux armées modernes. Guérilla d’un côté, puissance de feu de l’autre : le technical en Ukraine rappelle le concept de techno-guérilla.
De manière générale, l’avancement technologique était jusqu’alors le privilège des armées modernes. Ces armes coûtaient cher et nécessitaient beaucoup d’entretien : des insurgés classiques ne pouvaient tout simplement pas se les offrir. Mais avec le progrès technique constant (et exponentiel) et la pénétration de ces avancées dans le monde civil, ces technologies sont devenues plus accessible (en terme de financement de compétence). En d’autres termes, les troupes irrégulières ont commencé à détenir une puissance de feu plus importante et la diffusion des technologies a brouillé la distinction entre troupes régulières et troupes irrégulières suréquipées.
De plus, ce nouveau type d’affrontement met un terme au mythe de la supériorité technologique garantissant la victoire. Dans le cadre du conflit ukrainien, ce qui ne devait être que du bricolage informel a connu une montée en gamme, par exemple avec la conception des technicals équipés de NLAW, de Javelins ou encore de lance-missiles, permettant à un véhicule irrégulier de se transformer en pièce d’artillerie mobile.
Cette irrégularité, combinée à la puissance de feu, était une conception de la défense que l’on retrouvait déjà dans les écrits de Guy Brossollet[14]. Il proposait, en effet, un modèle de défense en refusant la bataille décisive pour laisser les forces se disperser afin d’être difficilement ciblé. Ces unités légères, qu’il imaginait équipées d’armes antichars, devaient former un maillage défensif qui empêche l’adversaire de progresser en s’attaquant à ses lignes de ravitaillement et en lui faisant subir une terrible attrition. L’actualité s’illustre avec des attaques ukrainiennes qui relèvent de cette stratégie. Prenons l’exemple du convoi russe se dirigeant vers Kyiv dans la première semaine du conflit : il a été paralysé par une série d’embuscades menée par une trentaine de forces spéciales (montées sur des quads) qui se livraient à des tactiques de harcèlement depuis la forêt environnante[15].

La conception de la défense ne relève plus de la « Ligne Maginot », mais plutôt de la « toile d’araignée »[16]. C’est-à-dire que le territoire et ses frontières n’étant plus sacré, on laisse l’adversaire avancer pour s’embourber dans une stratégie d’attrition : on préfère épuiser l’ennemi et interdire ses mouvements plutôt que de détruire directement ses unités. L’intérêt tactique d’une telle conception est tout trouvé face à un ennemi supérieur en nombre et en technologie : les forces dispersées sont difficilement atteignables par un tir d’artillerie, un bombardement ciblé (voire une arme nucléaire tactique) et ne permettent pas de bataille décisive qui profiterait à l’adversaire.
Le conflit ukrainien est ainsi véritablement hybride : des troupes adoptent une stratégie irrégulière tout en étant soutenues par des actions de stratégie directe menée par une armée de métier (au travers de son aviation ou de son artillerie). Il est ici pertinent de faire un parallèle avec la doctrine « by, with, through » des États Unis[17]. On l’a par exemple vue en œuvre durant le conflit syrien. La guerre est menée par des forces irrégulières kurdes locales, avec le soutien américain/occidental à travers des appuis divers (logistique, aérien, artillerie etc.). On retrouve une logique similaire en Ukraine, mais sans la dimension « conflit proxy[18] » : la guerre est parfois menée selon une logique irrégulière, mais elle est alors soutenue par des forces régulières via différents moyens.
Parmi ces moyens de soutiens, on trouve la livraison d’armes, le renseignement[19], ou encore des opérations de l’armée régulière via son aviation ou son artillerie. Ainsi, si la techno-guérilla relève davantage de la stratégie défensive, il est plus pertinent de parler de guerre couplée (compund warfare,le fait de diviser l’effort de guerre entre des stratégies régulières et irrégulières)[20] pour ce type de manœuvre relevant de l’offensive[21]. Dans le cadre ukrainien (surtout au début du conflit), l’effort guerrier est davantage réalisé par des stratégies irrégulières de guérilla, tandis que le soutien est garanti par des moyens technologiques réguliers (artillerie, chars, drones, etc.)
Cette stratégie incarnée par le technical est-elle pour autant valable dans le cadre d’un conflit de haute intensité très coûteux en munitions ? La réponse est ambivalente. Le technical est très pratique dans ce contexte par son faible coût d’achat ou d’entretien. Simple véhicule civil, il est facile à remplacer et bien plus facile à réparer : ses pièces de rechange sont communes et n’importe quel civil peut s’atteler à la tâche.
De plus, contrairement aux autres véhicules militaires (comme les blindés de transport de troupes ou les chars d’assaut), il ne nécessite pas de logistique importante ou de grande quantité de carburant pour être déplacé. Ces avantages-là, liés aux faibles coûts, sont ceux d’une guérilla classique.
Car c’est bien la montée en puissance technologique qui est à l’origine de nouveaux points faibles. L’Ukraine est, en effet, devenue dépendante de cette puissance de feu qui est très coûteuse en munitions : si cela ne coûte pratiquement rien de remplacer un technical, le NLAW qui lui est rattaché est bien plus précieux. On pourrait ajouter que la guérilla est devenue dépendante de son niveau technologique, ce qui est un comble pour un mode d’action traditionnellement assimilée à l’infériorité capacitaire et à l’autonomie. De même pour son aviation ou son artillerie : l’Ukraine a annoncé qu’elle venait d’épuiser son stock national de munitions et était devenue dépendante des livraisons d’armes occidentales[22].
Conclusion
Les technicals sont des véhicules caractéristiques des affrontements asymétriques contemporains. À ce titre, il est normal d’en voir utilisés durant le conflit ukrainien. Il est important de souligner la grande diversité technologique qui se cachait derrière ce concept : véhicule de soutien à l’infanterie, artillerie mobile, dispositif de combat antichar ou encore blindage improvisé. Si ce type de système relevait beaucoup du bricolage improvisé, il a rapidement été maîtrisé par les différents acteurs pour le pousser aux limites de ses capacités, notamment au niveau du tout-terrain. Le technical s’inscrit alors dans plusieurs dynamiques et impératifs propres aux conflits contemporains. Il est, en effet, révélateur de l’apparition de « techno-guérilla » où des stratégies irrégulières de harcèlement sont associées à une puissance de feu jusqu’alors réservée aux stratégies régulières. Ce faisant, il s’ancre également dans des dynamiques de guerres hybrides où des opérations de nature irrégulière sont soutenues par des moyens réguliers. Reste à savoir si ce type d’utilisation est viable sur le long terme lors de conflits de haute intensité.
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BIBLIOGRAPHIE
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[1] Déclaration de Vladimir Poutine dans la nuit du 23 au 24 février 2022.
[2] « Sur le court terme, la victoire militaire de la Russie ne fait guère de doute. En revanche sur le long terme, l’enlisement russe est probable» – Général Trinquand, cité par VERONIQUE Paul, « “Elle se battra jusqu’au bout” : l’armée ukrainienne peut elle résister au géant russe ? », dans l’Express, Paris, Groupe l’Express, 2022, [en ligne] https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/elle-se-battra-jusqu-au-bout-l-armee-ukrainienne-peut-elle-resister-au-geant-russe_2168638.html (dernière consultation le 18/07/2022)
[3] DENNIS Peter et NEVILLE Leigh, Technicals: non-standard tactical vehicles from the great Toyota war to modern special forces, New York, Osprey Publishing, 2018, 48 p.
[4] Nestor Makhno (1888-1934) est le fondateur de l’armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne (la Makhnovchtchina).
[5] Désigne la dernière phase du conflit qui a opposé le Tchad et la Libye en 1987, on y retrouve beaucoup de technicals modifiés à base d’armement montés sur des véhicules Toyota.
[6] Ibid., pp. 5-6
[7] NEXDICK Thomas, « Russia’s increasingly bizarre “artisanal” armour looks more “mad max” than major power », dans The Warzone, Miami, Reccurrent Ventures Inc., 2022, [en ligne] https://www.thedrive.com/the-war-zone/45108/russias-increasingly-bizarre-artisanal-armor-looks-more-mad-max-than-major-power (dernière consultation le 18/07/2022)
[8] Next generation Light Antitank Weapon, armes légères antichar de nouvelle génération.
[9] SHOAIB Alia, « Russian soldier appear to be fixing makeshift cages to the turrets of their tank in a crude effort to protect themselves against Ukraine’s anti-tank missile », dans Business Insider, New York, Insider Inc., 2022, [en ligne] https://www.businessinsider.com/russian-forces-are-attaching-cages-to-their-tanks-experts-say-they-demon?r=US&IR=T (dernière consultation le 18/07/2022)
[10] ZAFFAGNI Marc, « Les soldats ukrainiens utilisent de puissants vélos électriques pour neutraliser les chars russes », dans Futura-Sciences, Frejus, SARL Futura-Sciences, 2022, [en ligne] https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/velo-electrique-soldats-ukrainiens-utilisent-puissants-velos-electriques-neutraliser-chars-russes-98634/ (dernière consultation le 18/07/2022)
[11] Tweet de @Oleksiireznikov, ministre de la défense ukrainien, du 02/06/2022 – https://twitter.com/oleksiireznikov/status/1532405284236304385?s=20&t=9SXkCiZRtSBV-n4zg6vK-A
[12] Désigne le fait d’adopter une posture plus discrète, justement en adoptant des véhicules civils.
[13] DENNIS Peter et NEVILLE Leigh, op. cit., pp. 58-62
[14] Guy Brossollet (1933-2015) est un officier français ayant écrit un Essai sur la non-bataille où il développe ces conceptions d’une « défense non offensive ».
[15] BORGER Julian, « The drone operators who halted Russian convoy headed for Kyiv », dans The Guardian, Londres, Guardian Media Group, 2022, [en ligne] https://www.theguardian.com/world/2022/mar/28/the-drone-operators-who-halted-the-russian-armoured-vehicles-heading-for-kyiv (dernière consultation le 18/07/2022)
[16] HENROTIN Joseph, « Les adaptations de la guerre irrégulière aux nouvelles conditions technologiques : vers la techno-guérilla », dans Stratégique, n°93-94-95-96, Paris, Institut de Stratégie Comparée, 2009, 732 p., pp. 533-566, [en ligne] https://www.cairn.info/revue-strategique-2009-1-page-533.htm (dernière consultation le 19/07/2022)
[17] Une doctrine de guerre hybride par procuration où l’effort principal est réalisé par des forces proxy soutenues par les États-Unis via de l’aviation ou du renseignement. Pour en savoir plus : WITHER James, « Outsourcing warfare: proxy forces in contemporary armed conflict », dans Security & Defence Quarterly, vol. 31, n°4, Warsaw, War Studies University, 2020, 210 p., pp. 17-34, [en ligne] https://securityanddefence.pl/Outsourcing-warfare-Proxy-forces-in-contemporary-armed-conflicts,127928,0,2.html (dernière consultation le 19/07/2022)
[18] Un conflit dans lequel un parti tiers intervient de manière indirecte afin d’influencer les conséquences stratégiques afin de favoriser la faction qu’il soutient (définition d’Andrew Mumford), désigne également les « guerre télécommandés » (définition de Paul Rogers) où les partis préfèrent utiliser d’autres acteurs plutôt que leurs forces conventionnelles.
[19] La CIA a, par exemple, assumé le fait de pointer la localisation de généraux russes.
[20] TENENBAUM Elie, « Le piège de la guerre hybride », dans Focus Stratégique, n°63, Paris, Institut français des relations internationales, 2015, 51 p., [en ligne] https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/fs63tenenbaum_1.pdf (dernière consultation le 19/07/2022)
[21] Ibid.
[22] DEPREZ Fabrice, « En Ukriane, Kiev demande des armes et craint la pénurie de munitions », dans La Croix, Montrouge, Bayard, 2022, [en ligne] https://www.la-croix.com/Monde/En-Ukraine-Kiev-demande-armes-craint-penurie-munitions-2022-06-14-1201219947 (dernière consulstation le 18/07/2022)
Passionnant ! Merci pour cet article très bien construit.