17 janvier 395 : la mort de l’empereur Théodose Ier signe la fin de l’unité impériale romaine

Le règne de l’empereur Théodose Ier (379-395) est marqué par la dernière unification de l’empire romain, par l’accroissement de la place accordée au christianisme et par la stabilisation des frontières de l’Empire.

Le IVe siècle est synonyme de déchirement politique et militaire à Rome. Un pouvoir est souvent contesté, et des guerres entre empereurs ou généraux sont monnaies courantes. Le fait que deux Auguste et deux César se partagent l’immense Empire romain ne facilite pas les choses. Théodose Ier a réussi, grâce à sa politique et à la guerre, à unifier l’empire autour de sa personne en 392.

Ce dernier a joué un rôle de taille pour le christianisme. Alors que la querelle autour de la Trinité enflamme l’Église depuis le début du siècle, l’empereur tente de la régler avec le concile de Constantinople en 381 (précédé par l’édit de Thessalonique en 380). L’évêque de Milan, Ambroise, a joué dans la conversion de Théodose Ier et a limité ses exactions en les condamnant publiquement (comme après le massacre de Thessalonique en 390 où il est excommunié et doit faire une pénitence publique de plusieurs mois).

Carte des trajets de différents peuples lors des Invasions barbares entre 150 et 500, Sansculotte, 2012, Wikimedia Commons, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Invasions_barbares.PNG

Enfin, il lutte contre les menaces extérieures en cherchant à stabiliser les frontières. Le fait de stabiliser une frontière permet de contenir une menace. Dans les années 380, il entame le processus au niveau des frontières du nord-est partagées avec les Goths. Il parvient à les arrêter dans les Balkans, mais cela ne suffit pas. C’est pourquoi, il s’allie avec les barbares : les Ostrogoths sont intégrés dans l’Empire, en Pannonie, et l’empereur reçoit le roi des Goths en 382.

Cette politique d’intégration et d’appui sur des nations barbares est en réalité une épée de Damoclès pour l’Empire. Si Théodose Ier cherche à stabiliser et renforcer la défense des frontières, ce n’est sans penser que cette politique se retournera contre Rome quelques années plus tard. En soit, il a fait entrer le loup dans la bergerie. En outre, une paix avec les Perses sassanides fut signée en 387, arrêtant alors le conflit qui existait sous Valens.

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