Si l’année 1759 est qualifiée par les Anglais d’annus mirabilis (année miracle), elle devient logiquement et par opposition une annus horribilis (année horrible) pour le royaume de France. En effet, cette année marque un tournant majeur dans la guerre de Sept Ans : l’armée de Louis XV subit d’importantes défaites face aux Prussiens, Britanniques et Hanovriens, autant en Europe qu’en Amérique du Nord. Le 20 novembre, la dernière confrontation franco-anglaise a lieu sur mer, au large de la baie de Quiberon. Cette bataille dite des Cardinaux met un terme à la stratégie française portée par le duc de Choiseul, principal ministre depuis 1758, à savoir l’invasion de l’Angleterre. Observons donc ce projet de débarquement dans les îles britanniques puis la bataille des Cardinaux.

Au printemps 1756, la prise de Minorque par les Français sous les ordres du maréchal de Richelieu déclenche une guerre entre certaines puissances européennes. Les Anglo-hanovriens et leur allié prussien font la guerre pendant sept années aux Français, Autrichiens et Russes. Cette guerre de Sept Ans ne se limite pas à un simple théâtre d’opérations terrestres et européen. En effet, les possessions en Amérique du Nord et aux Indes orientales sont des enjeux pour les belligérants. De fait, la marine prend un rôle de taille puisqu’elle permet d’assurer une liaison entre le gouvernement et ses possessions outre-mer.
La Marine royale parvient au début de la guerre de Sept Ans à rivaliser face à la Royal Navy anglaise – et ce malgré un manque d’implication de Louis XV dans les réformes de son ministre de la Marine – le comte de Maurepas. En parallèle, entre 1756 et 1758 les opérations terrestres en Amérique du Nord comme en Europe ne parviennent pas à faire émerger une puissance, laissant la guerre s’enraciner dans la durée. Malgré une année 1758 satisfaisante marquée par des victoires françaises, comme à Saint-Cast le 11 septembre ou à Lutterberg le 10 octobre, l’armée du roi de France ne parvient pas à prendre véritablement le dessus.
Quant aux Autrichiens, ils infligent le 14 octobre à Hochkirch une lourde défaite aux Prussiens commandés par Frédéric II – ce dernier ne s’en remit pas, au point de partager dans sa correspondance son envie de mettre un terme à ses jours. Les Anglais semblent cependant réussir à prendre l’ascendant en Amérique du Nord.
La situation militaire est indécise au début de l’année 1759. Par ailleurs, la situation économique du royaume de France est problématique. En effet, cette guerre est particulièrement coûteuse, au point que le ministre des Finances, Etienne de Silhouette, envisage de faire fondre la vaisselle de la noblesse et celle de Versailles afin d’éviter la faillite.
Versailles doit donc revoir ses objectifs de guerre afin d’éviter une banqueroute et une défaite cuisante. Trois stratégies se distinguent alors. La première concerne les Amériques. Le duc de Choiseul et le maréchal de Belle-Isle, ministre de la Guerre, ne souhaitent pas concentrer leurs efforts sur cet espace lointain où les troupes royales connaissent déjà des difficultés depuis 1754. En effet, la Royal Navy a une supériorité sur l’Atlantique, fragilisant la logistique française, d’autant plus que la Marine royale a été frappée par des épidémies. De plus, la guerre en Amérique du Nord est onéreuse, voire incomprise par la population à l’instar de Voltaire qui en fait la critique dans Candide ou l’Optimisme[1]. Ainsi, cette première option n’est pas envisageable pour le gouvernement.
Les efforts pourraient alors se concentrer sur le théâtre européen, notamment en dans l’espace germanique. Pour autant, les ministres ont conscience qu’il est particulièrement compliqué de prendre le dessus militaire sur les Hanovriens, Prussiens et Anglais. En effet, la guerre de Sept Ans a fait surgir un problème de taille au sein de l’armée française, à savoir le manque de discipline des officiers et officiers-généraux. Une grande partie se comporte en campagne comme à Versailles, introduisant ainsi les querelles de cour au sein de l’armée. A titre d’exemple, nous pouvons observer la défaite de Minden le 1er août 1759, où les différends entre le maréchal de Contades et le duc de Broglie ont eu des répercussions sur le commandement, précipitant la défaite française.
Le théâtre européen apparaît donc pour Versailles comme le lieu des incertitudes. Le duc de Choiseul envisage une troisième option, risquée mais prometteuse : débarquer en Angleterre pour effrayer les Anglais et déstabiliser directement leur roi George II. Si ce dessein réussi, ledit roi serait contraint d’accepter des négociations immédiates dans lesquelles le royaume de France serait dans une position favorable.
Le projet d’invasion de l’Angleterre n’est pourtant pas une nouveauté. Depuis la conquête de Guillaume le Conquérant en 1066, nombreuses ont été les tentatives au cours du Moyen Âge. Puis, à l’époque moderne, nous retrouvons une dynamique similaire dans ces projets. C’est le cas, par exemple, de Philippe-Auguste qui envisage de renverser le roi d’Angleterre en débarquant sur ses terres. Pendant la guerre de Cent Ans, d’autres se sont aventurés sur le littoral anglais afin de les piller et de préparer une invasion. Deux raisons peuvent expliquer cette volonté d’invasion de l’Angleterre : le rétablissement d’une dynastie sur le trône d’Angleterre et la volonté de mettre un terme aux agissements militaires anglais sur le continent en les contraignant à des négociations.
Au XVIe siècle, par exemple, les Espagnols de Philippe II souhaitent régler leurs différends avec les Anglais d’Elisabeth Ier au sujet des Pays-Bas en envahissant l’Angleterre. La Grande y Felicísima Armada – l’Invincible Armada – doit accomplir cette mission en 1588. Le 6 août cette flotte défait la Royal Navy, mais en septembre une tempête vient détruire une partie de la flotte espagnole, marquant un coup d’arrêt dans l’entreprise d’invasion de l’Angleterre.

Entre 1688 et 1689, la Glorieuse Révolution éclate en Angleterre. Le Néerlandais Willem Hendrik, prince d’Orange-Nassau débarque en Angleterre et contraint le roi Jacques II Stuart à l’exil après lui avoir pris sa couronne. Il prend le nom de Guillaume III. Jacques II se réfugie à la cour de Louis XIV qui lui octroie une dépendance au château de Saint-Germain-en-Laye. De cet événement naît un mouvement politique et militaire contre-révolutionnaire : le Jacobitisme. Ainsi, les Jacobins sont les partisans des Stuart et cherchent depuis l’Irlande, l’Ecosse et certaines cours européennes à remettre sur le trône anglais Jacques II puis ses descendants.
Ce dessein politique est à l’origine d’une demi-dizaine de tentatives de reconquête de la couronne, de ses projets de débarquement jusqu’à la guerre de Sept Ans. C’est en mars 1708, en pleine guerre de Succession d’Espagne, que Louis XIV appuie le fils de Jacques II, Jaques III, dans son projet de débarquement en Grande-Bretagne. Jacques III, assisté de l’amiral Claude de Forbin et du maréchal Charles-Auguste de Goyon, dirige une armée vers l’Ecosse. Or, le débarquement n’a pas pu avoir lieu. Ainsi, les Stuarts ont connu un nouvel échec.
En 1744, en pleine guerre de Succession d’Autriche, Louis XV et son ministre de la Marine le comte de Maurepas imaginent un nouveau plan d’invasion. Il a pour objectif principal d’aider Philippe V, roi d’Espagne, en vertu du « pacte de famille » existant entre les deux branches des Bourbon régnant sur la France et l’Espagne. Le monarque français souhaite rétablir les Stuarts sur le trône anglais et confie cette mission au compétent maréchal Maurice de Saxe. En février, les navires mettent les voiles vers l’Angleterre, mais une violente tempête les contraint à rebrousser chemin jusqu’à Dunkerque. Une nouvelle fois, les conditions climatiques ont sauvé les Anglais d’une invasion de leur archipel.
Revenons en 1759 où, comme nous l’avons souligné, un nouveau projet de débarquement en Angleterre est conçu. Le plan initial du duc de Choiseul envisage un débarquement au Nord du Royaume-Uni, en Ecosse occidentale. Désormais, la flotte ne partirait plus de Dunkerque mais de Bretagne, plus précisément de Vannes. Versailles souhaite éviter les milices anglaises présentes sur les côtes et espère un sursaut jacobite en Ecosse, où ces derniers ont été récemment massacrés par le duc de Cumberland lors de la bataille de Culloden, le 16 avril 1746. Par ailleurs, les Ecossais jacobites députent le 1er janvier 1759 le baron de Kildin qui se rend devant Choiseul, principal ministre français, avec un plan de débarquement.

Après plusieurs semaines de préparation, le duc de Choiseul présente le projet au gouvernement de Louis XV. Le ministre de la Guerre, le maréchal de Belle-Isle, ainsi que le contrôleur-général des Finances Etienne de Silhouette, se réjouissent déjà d’une issue qui leur serait favorable. Ils sont satisfaits de l’effet de surprise que cela pourrait créer, mettant un terme à une guerre coûteuse. Le maréchal de Belle-Isle mande le duc d’Aiguillon, vainqueur des Anglais à Saint-Cast l’année précédente et commandant du roi en Bretagne, de préparer la flotte[2] et l’armée de débarquement. La flotte se situe à Brest et les troupes terrestres se concentrent dans la baie de Quiberon, à proximité de Vannes.
Les Français veulent jouer sur l’effet de surprise en attaquant à l’automne. Il est cependant compromis puisque les Anglais étaient au courant des préparatifs dans les arsenaux et en Bretagne. Le ministre de la Guerre William Pitt a pu compter sur les espions du Premier ministre Thomas Pelham-Holles. Pitt décide alors de prévenir l’offensive française en dépêchant une flotte vers la Bretagne. Il fait renforcer le Western Squadron[3] de l’amiral Hawke, commandant alors vingt-trois vaisseaux de lignes. Ce dernier, informé d’une activité suspecte aux abords de la baie de Quiberon et de Brest, croise plusieurs semaines avec ses navires au large de la Bretagne pendant l’été 1759.
Le duc d’Aiguillon confie la flotte du Ponant (nom donné à la flotte chargée de l’Atlantique et de la Manche sous l’Ancien Régime, basée à Brest) à l’amiral de Conflans. Elle doit être renforcée par la flotte de l’amiral de La Clue-Sabran qui quitte Toulon à l’été 1759. Ce dernier est cependant bloqué peu après le détroit de Gibraltar par une flotte anglaise commandée par l’amiral Boscawen. Il dépêche alors sa petite colonne de cinq vaisseaux et trois frégates afin de se réfugier à Cadix, puis sa deuxième colonne est poursuivie par Boscawen. Ce dernier, peu soucieux des lois au sujet de la souveraineté maritime, attaque la flotte de La Clue-Sabran dans les eaux territoriales du Portugal, alors pays neutre dans la guerre.
Le 19 août, la bataille de Lagos s’engage entre les deux flottes. La Clue-Sabran possède douze vaisseaux de lignes neufs et armés chacun de 74 à 80 canons. La Royal Navy compte le double de cet effectif, dont des trois-ponts de 90 canons. Elle prend l’ascendant sur la Marine royale en capturant Le Téméraire et Le Centaure (74 canons) et en détruisant Le Modeste et L’Océan (navire-amiral de 80 canons). Cette défaite navale française prive l’amiral de Conflans de ses renforts en bâtiments neufs.
Les espoirs d’un débarquement sont fragilisés après cette défaite de Lagos, en août 1759. Ils s’amenuisent également le 20 octobre lorsque les nouvelles de la perte de Québec arrivent en France. Elles s’accompagnent de la mort du marquis Louis-Joseph de Montcalm, commandant des troupes royales en Amérique du Nord, blessé à mort le 13 septembre 1759 lors de la bataille des Plaines d’Abraham. Cette nouvelle brise un peu plus le moral des Français qui voient les espoirs d’une victoire décisive sur l’Angleterre s’éloigner.

Les troupes terrestres destinées à débarquer en Angleterre attendent patiemment dans la baie de Quiberon pendant plusieurs mois. Ils devaient rejoindre la flotte de Conflans située à Brest, mais la défaite de Lagos retarde considérablement la manœuvre. De plus, l’accès à Brest est compromis : l’amiral anglais Hawke, l’un des meilleurs marins du XVIIIe siècle, se prépare à l’attaque avec vingt-trois vaisseaux depuis Torbay. Par ailleurs, l’escadre anglaise du commodore Robert Duff bloque l’entrée de la baie de Quiberon. Au début de l’automne 1759, la situation est complexe pour la marine et l’armée française se retrouvant bloquée à Quiberon et à Brest.
Alors, le comte de Conflans s’impatiente et souhaite prendre de vitesse la flotte de Hawke, afin de se porter vers les troupes terrestres en stationnement à Quiberon. Le 14 octobre l’amiral français reçoit l’autorisation du conseil d’Etat : il profite d’une tempête pour quitter le port avec ses vingt-deux vaisseaux sans que la Royal Navy ne puisse réagir immédiatement. La flotte de Conflans prend la direction du Morbihan tandis que les vingt-trois navires de Hawke entament une poursuite.
Au matin du 20 novembre 1759, Conflans arrive à proximité de Quiberon, plus précisément au large de l’archipel des Cardinaux. La flotte française parvient à faire quitter de la baie de Quiberon l’escadron de Duff, qui se rend au contact de Conflans. Le commodore prend la fuite et se fait poursuivre pendant la matinée. Soudain, en fin de matinée, les navires de Hawke apparaissent à l’horizon et le comte de Conflans décide de protéger sa flotte en se rendant dans la baie de Quiberon. Il souhaite éviter une bataille rangée en haute mer. Or, ses nombreux navires et vaisseaux de lignes doivent manœuvrer dans un espace restreint, rendant un potentiel combat compliqué.

Conflans vire de bord et provoque une manœuvre anarchique au sein de ses navires. La bataille s’engage dans ces conditions difficiles pour la marine royale. La Navy, alors mieux organisée, parvient à acculer plusieurs navires. Nous pouvons cependant noter plusieurs actes héroïques français, comme celui du Soleil-Royal qui vient dégager le Juste de la prise de quatre navires anglais. A la violence de la bataille navale s’ajoutent des conditions climatiques exécrables, provoquant la perte de deux navires français, le Thésée et le Superbe. En effet, la mer déchaînée a investi la cale des navires en passant par les sabords des batteries basses, tirant ainsi lesdits navires vers le fond.
Alors que la nuit s’invite à la bataille, la flotte de Conflans est totalement disloquée. L’amiral a perdu de vue son armada. Neuf bâtiments menés par le vice-amiral de Bauffremont fuient en haute mer vers Rochefort afin de panser les blessures. Sept autres vaisseaux rejoignent l’embouchure de la Vilaine où une partie s’échoue sur des fonds peu profonds. Enfin, le Soleil-Royal et le Héros s’échouent à leur tour devant Le Croisic. Le lendemain de la bataille, le 21 novembre 1759, Conflans fait mettre le feu à ces deux navires, afin d’éviter leur capture par la Navy.

Au total, six vaisseaux, dont le Soleil-Royal, vaisseau-amiral, sont détruits ou pris par les Anglais. Les pertes sont surtout dues aux conditions climatiques et au site de la bataille, sur le littoral et non en haute mer. Cette proximité avec la côte ne permet aucune manœuvre efficace pour se tirer du piège de l’amiral Hawke, et provoque l’échouement de certains navires – notamment à cause de la marée. Ainsi, la bataille des Cardinaux a été jugée par Jean Meyer comme le « Trafalgar de l’Ancien Régime » dans Histoire de la marine française.
Au cours des journées du 20 et 21 novembre 1759, le projet d’invasion de l’Angleterre tombe une nouvelle fois à l’eau. Après avoir trébuché une première fois en août lors de la bataille de Lagos, la Marine royale est une nouvelle fois tenue en joug par la Royal Navy. Sans sa marine, le royaume de France ne peut pas espérer transporter ses troupes pour envahir l’Angleterre. Si l’année 1759 a été marquée par de nombreux échecs terrestres, la bataille des Cardinaux vient clore cette difficile année par un échec stratégique encore plus grave pour la couronne.
En effet, Louis XV, le duc de Choiseul et Etienne de Silhouette misaient sur la réussite d’une invasion en Angleterre pour mettre un terme à cette guerre engagée depuis 1756, coûteuse à tout point de vue – hommes, matériel et surtout en déboursement. La guerre de Sept Ans témoigne de l’importance et de la valeur de la marine pour un royaume comme la France, ayant des territoires outre-mer et une rivalité séculaire avec l’Angleterre : « Ainsi payions-nous, d’une lourde monnaie, cette criminelle erreur d’avoir cru qu’on peut avoir des colonies en négligeant d’avoir une marine. » (Claude Farrère, Histoire de la marine française, 1962).
Entre 1803 et 1805, ce fut au tour de Napoléon Ier d’envisager un débarquement en Angleterre. Depuis le camp de Boulogne-sur-Mer, celui-ci rassemble une grande armée de presque soixante mille hommes. Cependant, il est contraint de changer ses plans à cause de la Troisième Coalition menée par l’Autriche et la Russie et marchant vers la France. La rencontre entre les trois armées a eu lieu à Austerlitz le 2 décembre 1805. Une nouvelle fois, l’Angleterre a pu compter sur le contexte européen pour se sauver d’un débarquement…
Si vous avez aimé cet article, nous vous conseillons également :
Bibliographie indicative :
ACERRA Martine et MEYER Jean, Histoire de la marine française, Rennes, éditions Ouest-France, 1994
CHALINE Olivier, « Quiberon Bay, 20 novembre 1759 », dans Cahiers de Guérande, n°53, La Bataille des Cardinaux,2011, pp. 46-70
LE MOING Guy, La bataille des « Cardinaux » : (20 novembre 1759), Paris, Economica, 2003
MARCUS Geoffroy J., Quiberon Bay : The campaign in home waters, 1759, Londres, Hollis & Carter, 1960
[1] « Ces deux nations sont en guerre pour quelques arpents de neige vers le Canada, et qu’elles dépensent pour cette belle guerre beaucoup plus que tout le Canada ne vaut. » (Voltaire, Candide ou l’Optimisme, chapitre XXIII, Paris, Ed. Folio, 2012).
[2] « Je m’en rapporte à vous, Monsieur le duc, pour mettre dans cette opération toute l’industrie et la cajolerie dont vous êtes capables pour ne pas effaroucher les gardes-côtes par l’idée qu’ils pourraient avoir en s’embarquant de servir comme des matelots pour les basses manœuvres, ce qui pourtant, vous le savez, est l’objet du ministre de la Marine. » p. 19. — Lettre de Belle-Isle à Aiguillon, 13 juin 1759, in. Guy Le Moing, La bataille des « Cardinaux » : (20 novembre 1759), 2003 ; p. 19.
[3] Aussi appelé Channel Fleet, c’est la l’armée navale qui sillonne la Manche afin de défendre les côtes britanniques depuis 1757. C’est cette flotte qui avait cherché à débarquer en France en 1758 mais qui avait été repoussée par le duc d’Aiguillon aux alentours de Saint-Malo pendant la bataille de Saint-Cast le 11 septembre 1758.