Dibrivka, 30 septembre 1918 : quand la Makhnovtchina passe à l'attaque

Dibrivka, 30 septembre 1918 : quand la Makhnovtchina passe à l’attaque

Sud de l’Ukraine, 30 septembre 1918. Pour le bataillon autrichien et ses auxiliaires ukrainiens et allemands stationnés sur la place de l’église du village de Dibrivka, la contre-attaque débutée la veille contre « l’insaisissable Makhno et sa bande »[1] ne pouvait qu’être rondement menée. L’intervention des puissances centrales en Ukraine, à la demande originelle du gouvernement ukrainien né des Révolutions russes de 1917 – la … Continuer de lire Dibrivka, 30 septembre 1918 : quand la Makhnovtchina passe à l’attaque

Les maréchaux de Staline, Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri

Les maréchaux de Staline – LOPEZ Jean et OTKHMEZURI Lasha

Staline a nommé 38 maréchaux : cinq en 1935, trois en 1940, huit en 1943-1944 et un (Sokolovski) en 1946. Les auteurs en présentent donc dix-sept, ayant écarté d’une part Staline, Beria et Boulganine, d’autre part les « maréchaux d’arme » (troupes blindées, artillerie, génie, transmissions, aviation). Leur rétablissement en 1935 clôt une période d’antimilitarisme bolchevik qui avait aboli le nom même d’officier au profit des « commandants » – kombrig, komdiv, komkor, komandarm -, surveillés de près par les commissaires politiques, tant est grande chez les communistes la hantise du « généralat » comme disait Robespierre. Le contexte de 1935 explique ce changement : slogan stalinien « Les cadres décident de tout » et double menace, allemande – Hitler vient de rétablir le service militaire obligatoire – et japonaise sur la frontière de l’Amour. Continuer de lire Les maréchaux de Staline – LOPEZ Jean et OTKHMEZURI Lasha

Le phénomène Staline, Vladimir Fedorovski

Le phénomène Staline – FEDOROVSKI Vladimir

Staline « superstar » dans la Russie de Vladimir Poutine ? Il semble bien que oui, selon l’auteur, orfèvre en la matière. Le « Vojd » a inspiré d’excellents biographes — Souvarine, Volkogonov, Montefiore, Radzinski, Jean-Jacques Marie, Khlevniouk — mais V. Fedorovski apporte sur le personnage des révélations et des réflexions stimulantes. Pour Staline, le système est infaillible, l’erreur ne pouvant provenir que des cadres, et le culte marxiste-léniniste engendre son « ennemi intime », l’hérétique déviationniste, comme au temps de l’inquisiteur Bernard Gui et des Cathares – l’auteur cite ici Georges Duby[1]. Après d’intéressants aperçus sur le comportement du despote envers les femmes, Vladimir Fedorovski rappelle qu’il n’a qu’un seul modèle, Ivan IV le Terrible (1530-1584). Continuer de lire Le phénomène Staline – FEDOROVSKI Vladimir

Ivan Vladimirov, "Dans les sous-sols de la Tchéka", 1919

La Tchéka

C’est en 1917, un 20 décembre (7 selon le calendrier julien) pour être plus exact, que naquit en Russie soviétique la « Commission extraordinaire panrusse pour la répression de la contre-révolution et du sabotage », plus communément désignée sous le nom de Tchéka. Comme son nom l’indique, elle consistait en une organisation chargée de mener les opérations contre les adversaires du nouveau pouvoir en place. … Continuer de lire La Tchéka