Le Traité Sykes-Picot

Les accords Sykes-Picot

« On affirme, en Orient, que le meilleur moyen pour traverser un carré est d’en parcourir trois côtés. »[1]

Les Sept Piliers de la sagesse est un des livres de l’archéologue et officier britannique Thomas Edward Lawrence[2], dont le titre évocateur paraît finalement paradoxal à la réalité. En effet, cet ouvrage est un véritable manuel de guerre exposant le rôle prépondérant du Britannique au sein de la révolte arabe entre 1916 et 1918.

À la veille de la Première Guerre mondiale, le sultan ottoman était entré en guerre aux côtés de l’Allemagne impériale en vue de s’affranchir de la tutelle des puissances coloniales[3]. Les Britanniques, quant à eux, avaient soutenu l’expression des nationalismes arabes[4] face au gouvernement impérial. Dans ce cadre, un grand État arabe indépendant fut promis au chérif Hussein Ibn Ali[5] de la Mecque et, plus largement, à la dynastie hachémite[6]. Cet État devait inclure la Syrie, l’Irak et les pays du Levant jusqu’au Yémen[7]. Cependant, dès 1915, Français et Britanniques avaient prévu un plan d’occupation visant à partager un large territoire sans prendre en considération leur promesse étatique. Bien que l’officier britannique Thomas Edward Lawrence ait soutenu les troupes bédouines arabes, les Britanniques craignaient qu’un État indépendant s’étendant de la Syrie à la Palestine, en passant par la Mésopotamie et le Liban, soit une source d’instabilité majeure dans la région[8].

Ainsi, ils s’engagèrent auprès de la France, alors reconnue pour son titre de protectrice des minorités[9]. Sur ordre de leurs gouvernements respectifs, Mark Sykes[10] et George Picot[11] mirent en place un accord confidentiel dont l’objectif était le démembrement de l’Empire ottoman. Les accords Sykes-Picot imposaient un découpage territorial précis partant du Levant et dont la ligne de démarcation allait jusqu’à l’est de Kirkouk en Irak. Bien que cette ligne ne suivît pas une logique prédéfinie, elle possédait une dimension politique importante[12]. Le territoire était découpé en plusieurs zones. Les Français possédaient une zone administrative et d’influence, et les Britanniques également. Toutefois, en 1917, la Palestine, restait sous contrôle international[13]. En d’autres termes, la France possédait une autorité administrative directe sur le Liban et la Cilicie avec un droit de regard sur la Syrie. La province irakienne de Basra était, quant à elle, confiée aux Britanniques avec une zone d’influence importante sur les États arabes.

Les accords Sykes-Picot, montrant la Turquie orientale en Asie, Syrie et Perse occidentale, ainsi que les zones de contrôle et d'influence convenues entre la France et le Royaume-Uni, signé par Mark Sykes et François George-Picot, le 8 mai 1916
Les accords Sykes-Picot, montrant la Turquie orientale en Asie, Syrie et Perse occidentale, ainsi que les zones de contrôle et d’influence convenues entre la France et le Royaume-Uni, signé par Mark Sykes et François George-Picot, le 8 mai 1916, auteur inconnu, 2011, Great Britain National Archives, Wikimédia Commons

Bien que les Britanniques et les Français soient représentés dans l’établissement de ces accords, Sergueï Sazanov[14], ministre des Affaires étrangères russe, avait également participé aux contours administratifs des territoires[15]. Très vite, les Russes se retirent de l’accord tripartite[16].Dès 1917, les Bolchéviques prennent le pouvoir en Russie, dénoncent cet accord et le révèlent au large public[17]. La presse britannique, comme le journal Manchester Guardian, s’empare de la nouvelle, suscitant une opposition de la part de la communauté internationale[18]. Avec la propagation des rumeurs autour de l’accord Sykes-Picot[19], Fayçal[20] – le fils du chérif Hussein Ibn Ali de la Mecque – inquiet, cherche à négocier avec les Occidentaux en vue de concrétiser ses aspirations étatiques. Ainsi, accompagné de Thomas Edward Lawrence (1919), il se rend à Paris en vue de discuter des termes des accords[21]. En effet, le leader arabe souhaite conserver les zones côtières syriennes et demande aux Français de se limiter au Liban.

Faiçal (en tenue traditionnelle à l’avant-plan), fils du chérif de la Mecque, Hussein Ibn Ali est nommé roi d’Irak en 1921. Il avait soutenu la grande révolte arabe contre l’Empire ottoman en 1916, mais il fut trahi par la Grande-Bretagne. La Commission arabe à la Conférence de paix de Versailles et ses conseillers. Emir Faiçal avec, de gauche à droite, Mohammed Rustum Bey Haidar de Baalbek, le général de brigade Nuri Pacha Said, le capitaine Pisani, T. E. Lawrence et le capitaine Hassan Bey Kadri
Faiçal (en tenue traditionnelle à l’avant-plan), fils du chérif de la Mecque, Hussein Ibn Ali est nommé roi d’Irak en 1921. Il avait soutenu la grande révolte arabe contre l’Empire ottoman en 1916, mais il fut trahi par la Grande-Bretagne. La Commission arabe à la Conférence de paix de Versailles et ses conseillers. Emir Faiçal avec, de gauche à droite, Mohammed Rustum Bey Haidar de Baalbek, le général de brigade Nuri Pacha Said, le capitaine Pisani, T. E. Lawrence et le capitaine Hassan Bey Kadri, auteur inconnu, Imperial War Museum, Wikimedia Commons

Ainsi, il est couronné roi de la Syrie indépendante (1920). Bien que rassuré par la Conférence de San Remo (1920), les puissances mandataires finissent par assumer leur mandat sur les territoires anciennement prévu par les accords Sykes-Picot. Contraint à l’exil, Fayçal retrouve Thomas Lawrence à Londres. Conseiller de Winston Churchill, Lawrence d’Arabie propose au roi bédouin de régner sur l’Irak. Les Britanniques connaissent des difficultés pour assurer leur mandat sur cet État en raison de plusieurs mouvements de résistance qui s’opposent à leur domination[22].

Dans ce cadre, la figure de Fayçal est perçue comme la solution incontestable pour apaiser le peuple irakien. Les puissances mandataires s’affrontent le titre de la suprématie dans la région. Dans l’objectif de contrecarrer leurs voisins, les Anglais, comme les Français, avaient mis en place des bataillons militaires au Levant et au-delà. Les minorités autochtones avaient combattu à la fois contre les Turcs ainsi qu’auprès des différentes puissances en contrepartie d’une promesse étatique. Par exemple, la France aspirait à la création d’un État assyro-chaldéen[23] en Syrie avec une annexion en Irak, alors sous mandat britannique. Les populations assyro-chaldéennes-araméennes étaient envoyées au-delà des frontières en vue d’encourager leurs patriotes à s’unir et à dissoudre la présence anglaise[24]. Or, les Britanniques avaient déjà mis en place de la propagande pour exiler les minorités concernées[25] et ainsi concrétiser des projets qui bouleversèrent la région.

Par ailleurs, de nombreuses révoltes nationalistes amenèrent à l’extermination des minorités juives et assyro-chaldéennes-araméennes. En effet, la définition des frontières, notamment entre la Turquie et l’Irak, eut lieu au détriment des groupes minoritaires, accentuant les violences et une conception nationale déterministe[26]. Enfin, les accords Sykes-Picot laissent place à d’autres traités, dont ceux de Sèvres[27] et de Lausanne[28]. Toutefois, les tracés prédéfinis par les Britanniques et les Français ne correspondent pas dans l’exactitude à ceux d’aujourd’hui. Vivement critiqué ou remis en question, notamment par l’organisation État islamique (2014)[29], le maintien des frontières reste davantage exigé par les nations contemporaines que par les forces étrangères[30]. Pour certaines encore, ces accords sont un mythe propulsé par l’imaginaire populaire[31]. Quoiqu’il en advienne, ces accords restent importants pour comprendre les configurations actuelles ainsi que les conflits du Moyen-Orient.

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Bibliographie

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GUERFI Sarah, Du millet à la nation, le nationalisme assyro-chaldéen et sa diaspora en Europe (XIX-XXe siècles), projet de thèse en cours à l’école doctorale des Sciences Juridiques, Sciences Politiques, Histoire de l’Université de Strasbourg, 2020-2024

JULIA Aurélie, HENRY Laurens et TORANIAN Valérie, « Les jeux d’ingérence et d’interaction existent en Syrie depuis deux cents ans », dans La Revue des deux mondes, n°09, Paris, La Société Revue des deux mondes, 2016, 202 p., pp. 8-19, [en ligne] https://www.revuedesdeuxmondes.fr/article-revue/henry-laurens-jeux-dingerence-dinteraction-existent-syrie-deux-cents-ans/ (dernière consultation le 08/05/2023)

KENNOUCHE Lina, « Rétrospective : Sykes-Picot, la ténacité d’un mythe » dans L’Orient-Le Jour, Beyrouth, Société Générale de Presse et d’Éditions, 2016, [en ligne] https://www.lorientlejour.com/article/986141//retrospective-sykes-picot-la-tenacite-dun-mythe.html (dernière consultation le 09/07/2023)

LAWRENCE Thomas Edward, Les sept piliers de la sagesse : un triomphe, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 2022, 898 p., traduit par MAURON Charles

MAJID A. Majid, L’émergence d’un État à l’ombre d’un Empire : Irak-Grande-Bretagne, Paris, Publications de la Sorbonne, 1996, 351 p.

MEDAWAR Samia, « Les accords Sykes-Picot vu par les Arabes… », dans L’Orient-Le Jour, Beyrouth, Société Générale de Presse et d’Éditions, 2016, [en ligne] https://www.lorientlejour.com/article/986143/laccord-sykes-picot-vu-par-des-arabes.html (dernière consultation le 26/06/2023)

Service Historique de la Défense (SHD) 4 H38/1 Dossier 5 : Le bataillon assyro-chaldéen

STIÉNON Charles, Les campagnes d’Orient et les intérêts de l’Entente, Paris, Payot et cie, 1918, 328 p.


[1] LAWRENCE Thomas Edward, Les sept piliers de la sagesse : un triomphe, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 2022, 898 p., traduit par MAURON Charles

[2] Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie (1888-1935), était un officier et écrivain britannique. Passionné par l’histoire et notamment celle du Moyen-Orient, Lawrence entreprit une thèse sur l’influence des croisés sur l’architecture européenne au Levant durant le XIIe siècle. En 1910, l’écrivain britannique se spécialisa en archéologie. À Beyrouth, il apprit l’arabe et participa à de nombreuses fouilles archéologiques, du Liban, en passant par l’Égypte et la Jordanie, jusqu’au sud de la Turquie. Durant le premier conflit mondial, il décida de s’engager auprès des services de renseignements militaires britanniques. Sa très bonne connaissance de la culture arabe en fit un agent de liaison idéal entre les Britanniques et les forces arabes.

[3] L’historien Hamit Bozarslan explique que, dès le XVIIIe siècle, l’Empire ottoman dépendait financièrement des puissances occidentales. Les acteurs britanniques et français ont bouleversé le système social et traditionnel en favorisant l’émancipation des minorités par le biais de l’éducation. Ainsi, l’empire s’associe à l’Allemagne en vue d’affirmer son autorité sur son territoire. BOZARSLAN Hamit, « Réflexions sur l’économie de l’Empire ottoman et le passage à la révolution industrielle », dans Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, n°05, Paris, 1988, 183 p., pp. 73-103, [en ligne] https://www.persee.fr/doc/cemot_0764-9878_1988_num_5_1_888#:~:text=Finalement%20on%20a%20avanc%C3%A9%20l,r%C3%A9seaux%20a%20boulevers%C3%A9%20son%20%C3%A9conomie. (dernière consultation le 09/07/2023) ; GUERFI Sarah, « L’assyriologie au service des rivalités conflictuelles du XXe siècle dans les frontières ottomanes», dans La Revue d’Histoire Militaire, Les Lilas, La Revue d’Histoire Militaire, 2022, [en ligne] https://larevuedhistoiremilitaire.fr/2022/12/15/lassyriologie-au-service-des-rivalites-conflictuelles-du-xxe-siecle-dans-les-frontieres-ottomanes/ (dernière consultation le 04/07/2023)

[4] Il n’est peut-être pas adéquat d’utiliser le terme soutenir. En réalité, le nationalisme arabe était instrumentalisé par les Britanniques en vue de contrer les Turcs et défendre leurs possessions coloniales. C’est ainsi que la révolte arabe était déclenchée.

[5] Hussein Ben Ali (1853-1931) était un chérif de la Mecque jusqu’en 1924, roi du Hedjaz de 1916 à 1924 et dernier calife sunnite à partir de 1924.

[6] La dynastie des Hachémites désigne les descendants de Hachim ibn Abd Manaf, de la tribu des Quraychites et arrière- grand-père du prophète Mahomet.

[7] BARR James, Une ligne dans le sable : le conflit franco-britannique qui façonna le Moyen-Orient, Paris, Société Perrin, Perrin, 2017, 512 p.

[8] BARDET Flavien, « Les accords Sykes-Picot, 1916 », dans Outre-Terre, n°44, Paris, Société Ghazipur, 2023, 376 p., pp. 363-368, [en ligne] https://www.cairn.info/revue-outre-terre2-2015-3-page-363.htm (dernière consultation le 04/072023)

[9] Ibid.

[10] Mark Sykes (1879-1919) est un militaire, député, voyageur et diplomate britannique spécialisé sur le Moyen-Orient à la Première Guerre mondiale.

[11] George Picot (1838-1909) est un juriste, historien et philanthrope français. Il possède des liens de famille avec Valéry Giscard d’Estaing, président de la République française de 1974 à 1981.

[12] « En revanche, il y avait une logique politique : c’était, pour les Anglais, d’éviter que les Français puissent accéder aux cités sacrées, Médine et La Mecque. L’Angleterre, alors, se considérait comme la plus grande puissance du monde musulman. Il y avait plus de musulmans dans l’Empire Britannique que n’importe où ailleurs, si on prenait en considération l’Égypte, le Soudan, l’Inde. Les Français, eux aussi, avaient une importante population musulmane et étaient vaguement convaincus de pouvoir contrôler leurs territoires en ayant Damas dans leur escarcelle. » ; FORESTIER François, « 100 ans des accords Sykes-Picot : “Ils ont inventé une paix qui ressemble à la guerre” Entretien avec James Barr, auteur du livre A line in the Sand » dans L’Obs Magazine, Paris, Nouvel Observateur du Monde, 2016, [en ligne] https://www.nouvelobs.com/monde/20160516.OBS0606/100-ans-des-accords-sykes-picot-ils-ont-invente-une-paix-qui-ressemble-a-la-guerre.html (dernière consultation le 26/06/2023)

[13] JULIA Aurélie, HENRY Laurens et TORANIAN Valérie, « Les jeux d’ingérence et d’interaction existent en Syrie depuis deux cents ans », dans La Revue des deux mondes, n°09, Paris, La Société Revue des deux mondes, 2016, 202 p., pp. 8-19, [en ligne] https://www.revuedesdeuxmondes.fr/article-revue/henry-laurens-jeux-dingerence-dinteraction-existent-syrie-deux-cents-ans/ (dernière consultation le 08/05/2023)

[14] Sergueï Dmitrievitch Sazonov (1860-1927) est un diplomate et homme politique russe. Il est le ministre des Affaires étrangères de la Russie impériale de 1910 à 1916.

[15] GONDAL Tanvir (Lal Khan), « Les accords Sykes-Picot, 100 ans après », dans Marxists.org, Marxists Internet Archives, 2020, traduit par B. Rafik, [en ligne] https://www.marxists.org/francais/tanvir_gondal/works/2016/00/sykes.htm (dernière consultation le 26/06/2023)

[16] Ibid.

[17] « C’est arrivé le 26 novembre 1916 : la presse britannique révèle l’accord secret Sykes-Picot » dans Histoire/ Podcast, Société Le Progrès, Lyon, 2020, [en ligne] https://www.leprogres.fr/culture-loisirs/2020/11/26/c-est-arrive-le-26-novembre-1916-la-presse-britannique-revele-l-accord-secret-sykes-picot (dernière consultation le 26/06/2023)

[18] Ibid.

[19] BARR James, op. cit.

[20] Fayçal ben Hussein al-Hachimi (1885-1933) est le fils du chérif Hussein Ibn Ali de la Mecque. Après avoir été roi de Syrie du 7 mars au 27 juillet 1920, il est élu par les Britanniques en tant que roi d’Irak jusqu’à sa mort.

[21] Ibid.

[22] MAJID A. Majid, L’émergence d’un État à l’ombre d’un Empire : Irak-Grande-Bretagne, Paris, Publications de la Sorbonne, 1996, 351 p.

[23] Service Historique de la Défense (SHD) 4 H38/1 Dossier 5 : Le bataillon assyro-chaldéen

[24] Ibid.

[25] GUERFI Sarah, Du millet à la nation, le nationalisme assyro-chaldéen et sa diaspora en Europe (XIX-XXe siècles), projet de thèse en cours à l’école doctorale des Sciences Juridiques, Sciences Politiques, Histoire de l’Université de Strasbourg, 2020-2024

[26] Une conception nationale déterministe est une définition nationale qui met en évidence une complémentarité entre les critères ethniques et religieux entre autres. En d’autres termes, la nation regroupe une société homogène excluant toute autre expression identitaire. À titre d’exemple, au cours des conflits mondiaux de 1914 et de 1939, cette vision nationaliste était dominante. Ibid.

[27] Le Traité de Sèvres (1920) est un document officiel signé entre les Alliés et l’Empire ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale.

[28] Le Traité de Lausanne (1923) remplace le traité précédent et précise les frontières entre la Turquie et les territoires voisins.

[29] L’organisation État islamique fait sauter un poste de contrôle à la frontière irako-syrienne. Pour la première fois dans le monde arabe, un groupe terroriste parvient à s’emparer d’une zone transfrontalière. Les djihadistes annoncent la suppression de la frontière entre la Syrie et l’Irak, ainsi que l’avènement d’un califat islamique qui mettrait fin aux frontières prévues par l’accord Sykes-Picot. Ce nom fait référence au diplomate britannique Mark Sykes et au français François George Picot.

[30] MEDAWAR Samia, « Les accords Sykes-Picot vu par les Arabes…» dans L’Orient-Le Jour, Beyrouth, Société Générale de Presse et d’Éditions, 2016, [en ligne] https://www.lorientlejour.com/article/986143/laccord-sykes-picot-vu-par-des-arabes.html (dernière consultation le 26/06/2023)

[31] KENNOUCHE Lina, « Rétrospective : Sykes-Picot, la ténacité d’un mythe » dans L’Orient-Le Jour, Beyrouth, Société Générale de Presse et d’Éditions, 2016, [en ligne] https://www.lorientlejour.com/article/986141//retrospective-sykes-picot-la-tenacite-dun-mythe.html (dernière consultation le 04/072023)

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