Les révoltes phéniciennes contre l’impérialisme assyrien au VIIe siècle av. J.-C.

Les révoltes phéniciennes contre l’impérialisme assyrien au VIIe siècle av. J.-C.

Au cours de l’histoire de l’empire néo-assyrien, les rois prirent l’habitude de faire consigner les accomplissements ayant marqué leurs règnes sous forme d’inscriptions royales, qui ornaient souvent des réalisations monumentales (statues, murs de palais, etc.). Cette tradition, d’origine bien antérieure, consistait principalement en l’exaltation des exploits militaires des rois assyriens, présentés comme de valeureux conquérants étendant leur empire à la gloire du dieu Aššur. Continuer de lire Les révoltes phéniciennes contre l’impérialisme assyrien au VIIe siècle av. J.-C.

Le Traité Sykes-Picot

Les accords Sykes-Picot

« On affirme, en Orient, que le meilleur moyen pour traverser un carré est d’en parcourir trois côtés. »[1] Les Sept Piliers de la sagesse est un des livres de l’archéologue et officier britannique Thomas Edward Lawrence[2], dont le titre évocateur paraît finalement paradoxal à la réalité. En effet, cet ouvrage est un véritable manuel de guerre exposant le rôle prépondérant du Britannique au sein … Continuer de lire Les accords Sykes-Picot

Le 8 juin 218 : la bataille d’Antioche

Le contexte politique : une succession d’empereurs La fin du IIe et le début du IIIe siècle connurent une succession impériale sans cesse renouvelée. Septime Sévère, originaire de Lepcis Magna (Tripolitaine) fut proclamé empereur par ses soldats le 9 avril 193, avant d’être reconnu officiellement empereur cinq ans plus tard, en 197, après avoir vaincu son concurrent au trône. Il avait deux fils, Bassianus-Caracalla et Géta, … Continuer de lire Le 8 juin 218 : la bataille d’Antioche

Mossoul 2014 : l'étrange défaite

Mossoul, 2014 : l’étrange défaite

Le 10 juin 2014, après quatre jours de combats, Mossoul, deuxième ville d’Irak[1] et capitale de la province de Nineveh, vient de tomber aux mains du groupe État Islamique et d’autres organisations insurgées ralliées pour l’occasion. Pourtant, un détail marque les esprits et les premiers commentateurs : le ratio des forces en présence. En effet, on estime que seulement 1 300 insurgés sont présents lors … Continuer de lire Mossoul, 2014 : l’étrange défaite

La guerre gréco-turque (1897)

De nouvelles tensions et propos virulents autour de la mer Égée cristallisent les relations entre la Turquie et la Grèce : d’après le président de la République turque, Recep Tayyip Erdoğan, la Grèce ne respecterait pas les accords internationaux en militarisant les îles de la zone[1]. Les mois suivants les menaces lancées par le président à l’égard de son rival historique, de nouveaux acteurs entrent … Continuer de lire La guerre gréco-turque (1897)

Constantinople Sainte Sophie

La chute de Constantinople le 12 avril 1204

La reconversion de la Basilique Sainte-Sophie en lieu de culte musulman marque l’autorité d’Erdoğan en Turquie et rappelle la figure de l’imam-calife au sein de cet Empire, autrefois malmené et divisé. Cette appropriation de l’édifice n’est autre que le reflet d’une vocation à unir une communauté, la « ummaẗ ». Par ailleurs, cet événement vise à mettre en évidence un événement historique majeur dans le récit national turc : la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453. Continuer de lire La chute de Constantinople le 12 avril 1204

Couverture de l’ouvrage de Gérard Chaliand, Des guérillas au reflux de l’Occident, Paris, Passés composés, 2020, 651 p.

Des guérillas au reflux de l’Occident – Gérard Chaliand

Spécialiste reconnu des mouvements révolutionnaires du Tiers-monde et de la géopolitique, Gérard Chaliand nous donne ici une somme qui débute par ses expériences d’« aventureux » sur le terrain – Algérie des années 50, Parti africain pour l’indépendance de la Guinée portugaise et du Cap-Vert (PAIGC) d’Amilcar Cabral à qui il voue une admiration sincère, Nord-Viêtnam sous les bombes américaines en 1967 – et se poursuit par un tour du monde des conflits asymétriques : guérillas d’Amérique latine, Israël / Palestine, terrorismes, Érythrée, Philippines, Haut-Karabagh, Tigres de l’Eelam tamoul, Kurdistan, Afghanistan, Irak. Continuer de lire Des guérillas au reflux de l’Occident – Gérard Chaliand

assyriologie

L’assyriologie au service des rivalités conflictuelles du XXe siècle dans les frontières ottomanes

La déclaration écrite par la Confédération assyrienne d’Europe au sujet de l’exposition « I’m Assurbanipal, King of Assyria, King of the World », organisée par le British Museum en 2019, a le mérite d’attirer notre attention sur les liens d’identification prônées par les populations assyro-chaldéennes par rapport à leur patrimoine archéologique[1]. Cette exposition traitait de l’héritage de ce grand roi assyrien Assurbanipal et de son … Continuer de lire L’assyriologie au service des rivalités conflictuelles du XXe siècle dans les frontières ottomanes

Robert, duc de Normandie, lors du siège d'Antioche, 1097-1098 ; J.J. Dassy, 1850, « Croisades, origines et conséquences. »

La première croisade (1095-1099)

Ce qu’on appela a posteriori « La première croisade » est un appel au pèlerinage armé pour délivrer le Saint-Sépulcre lancé par Urbain II en 1095 lors du Concile de Clermont. Le discours du pape reste assez vague, car il n’a été transcrit que quatre ans plus tard par quatre témoins différents, lorsque cette première Croisade prit fin, en 1099. La première Croisade est-elle une … Continuer de lire La première croisade (1095-1099)

Etat Islamique

L’État islamique et la religion : autopsie d’un paradoxe

En novembre 2015, deux attaques terroristes secouèrent le cœur de Paris. Le Bataclan, le Stade de France et des terrasses de café furent prises pour cibles par un commando armé qui assassina 130[1] personnes et en blessa 413. Perpétrée par une mouvance djihadiste, l’attaque fut rapidement revendiquée par l’organisation État Islamique en Irak et au Levant (EEIL), qui s’était déjà renommé « État Islamique » (EI) après que leur chef Abu Bakr-al-Baghdadi ait revendiqué le titre de calife. Continuer de lire L’État islamique et la religion : autopsie d’un paradoxe