Avec son roman historique La promesse, Sandrine Béthencourt est revenue avec un message fort : questionner la cruauté et l’horreur de la Seconde Guerre mondiale. Aboutissement d’une réflexion d’une trentaine d’années, les personnages mis en scène livrent une réalité touchante, parfois cruelle, mais inévitablement dramatique.
L’histoire militaire, autrement dit l’étude de la violence organisée, comprend en effet les différentes méthodes mises en œuvre par l’Homme dans l’usage de la police politique, de l’emprisonnement et de la torture, en termes de moyens humains, structurels et techniques. À travers La promesse, l’on retrouve l’ensemble de ces éléments qui racontent la brutalité et la barbarie : la gestapo, les camps de concentration et leurs baraquements, les massacres perpétrés au nom d’une idéologie.
Raconter dans un roman l’histoire de la cruauté des camps de concentration, c’est aussi faire le choix d’une approche psychologique : à travers des personnages fictifs se cristallise un vécu composé de sentiments et d’émotions qui ne sont pas seulement le propre du soldat, mais aussi des civils.
Le choix du roman, enfin, permet d’accomplir le devoir de mémoire d’une manière des plus percutante pour le lecteur. L’un des lieux apparaissant dans le livre n’est autre que le camp de concentration KL – Natzweiler du lieu-dit du Struthof en Alsace. Ouvert le 1er mai 1941, c’est dans ce dernier que pas moins de 52 000 personnes sont déportées, dont 22 000 y trouvent la mort. Ceux qui ne perdent pas la vie travaillent par tranche de douze heures, de jour comme de nuit. Mettre en scène des personnages contribue ainsi à réincarner une souffrance, pour ne jamais en oublier les causes comme les conséquences.
Si vous avez aimé cet article, nous vous conseillons également :
Bibliographie :
BÉTHENCOURT Sandrine, La promesse, Lèves, Ella Éditions, 2018, 237 p.