Le 22 juin 168 av. n. è. : la bataille de Pydna

Le 22 juin 168 av. n. è. : la bataille de Pydna

La Macédoine : au royaume d’Alexandre le Grand

Le royaume de Macédoine connut une longue histoire avec les cités-États grecques avant d’être annexé par Rome en 168 av. n. è. Certains des plus grands stratèges de l’histoire grecque étaient, par ailleurs, originaires de ce royaume – à titre d’exemples peuvent être cités Philippe II et Alexandre le Grand. À la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. n. è., le royaume fut divisé entre ses fidèles compagnons, appelés diadoques (διάδοχοι), lors du partage de Babylone[1]. Les territoires macédoniens furent finalement récupérés par Antigone le Borgne, puis ses héritiers, fondant ainsi la dynastie des Antigonides dans cette région.

Carte reprenant la répartition des royaumes diadoques en 301 av. n. è.
Carte reprenant la répartition des royaumes diadoques en 301 av. n. è., Fabienkhan, 2006, Wikimedia Commons

Bien que les Romains aient été, assez tôt dans leur histoire, en contact avec les Grecs du sud de la péninsule italique – Tarente et la venue de Pyrrhus au début du IIIe siècle par exemple -, la première ambassade diplomatique romaine ne fut envoyée dans les territoires de Grèce continentale qu’en 228 av. n. è.[2]. Elle suivit la première guerre d’Illyrie, durant laquelle les Romains affrontèrent les troupes de la reine Teuta, après l’attaque de marchands italiens par des marins illyriens et le massacre de l’ambassade romaine qui avait été envoyée pour négocier[3]. Une seconde guerre d’Illyrie eut lieu vers 219 av. n. è., mais selon l’historien Yann Le Bohec, elle n’avait aucun lien avec la première guerre de Macédoine qui débuta en 215 av. n. è.[4]. Néanmoins, la guerre qui marqua les mémoires fut la deuxième (200-197 av. n. è.), qui opposa les Romains au roi Philippe V.

Le monde égéen et le royaume de Macédoine vers 200 av. n. è.
Le monde égéen et le royaume de Macédoine vers 200 av. n. è., Marsyas, 2005, Wikimedia Commons

En dépit de quelques revers durant les premières années, les légions romaines, menées par le proconsul Titus Quinctius Flamininus[5], prirent pour la première fois le dessus sur la phalange macédonienne à Cynoscéphales (197 av. n. è.)[6]. Un traité fut imposé au roi Philippe V et, parmi les conditions, les Macédoniens devaient évacuer les « entraves de la Grèce », à savoir Démétrias, Chalcis et Corinthe – qui étaient toutes des points stratégiques du territoire continental grec[7].

Représentation d’une phalange macédonienne
Représentation d’une phalange macédonienne, Edmund Ollier (1882), पाटलिपुत्र, 2018, Wikimedia Commons

Pydna, la seule bataille marquante de la guerre

La troisième guerre de Macédoine (172-168 av. n. è.) fut déclenchée par la plainte, auprès du Sénat, d’un allié de Rome, le roi de Pergame[8]. Ce dernier se plaignait, en effet, de la menace que représentait le royaume de Macédoine à la tête duquel se trouvait désormais le fils de Philippe V, Persée[9]. Le consul de 171 av. n. è., Publius Licinius Crassus[10], fut envoyé dans les Balkans, mais sa cavalerie fut défaite[11]. Il s’attaqua alors aux alliés du royaume macédonien – dont les Dardaniens et les Illyriens – et sortit vainqueur de ces combats.

Finalement, celui qui mit un terme à la guerre fut le consul de l’année 168, Lucius Æmilius Paullus (improprement appelé Paul-Émile)[12] :

« Arrivé en présence d’un tel adversaire, Paul-Émile, tout en le méprisant, admira ses préparatifs et ses forces ; car il avait quatre mille cavaliers et une phalange qui comptait près de quarante mille fantassins. Persée, établi devant la mer, au pied du mont Olympe, dans des lieux inaccessibles et fortifiés de tous côtés par des remparts et des palissades de bois, était là en pleine sécurité, persuadé qu’il userait Paul-Émile par le temps et par la dépense. »[13]

Aux troupes du consul furent ajoutées celles dirigées par Scipion Nasica[14]. D’après le témoignage de Plutarque, l’armée de Persée était cosmopolite :

« En tête s’avançaient les Thraces […], des hommes de haute taille, équipés de boucliers longs et de jambarts d’une blancheur éclatante, vêtus de tuniques noires et brandissant sur leur épaule droite des sabres de fer pesants et droits. Après les Thraces se rangeaient les mercenaires, aux équipements variés… ; ils étaient mêlés aux Péoniens. Ensuite venait un troisième corps formé de troupes d’élite, qui étaient la fleur des Macédoniens eux-mêmes pour le courage et la jeunesse ; ils étincelaient sous leurs armes plaquées d’or et leurs tuniques de pourpre neuves. Tandis que ceux-là s’alignaient, les phalanges des Chalcaspides sortant du retranchement remplirent la plaine de l’éclat du fer et des lueurs de l’airain, et la montagne de leurs cris et de leurs appels tumultueux. »[15]

Durant plusieurs jours, les deux chefs, L. Aemilius Paullus et Persée, refusèrent d’engager leurs troupes sur le champ de bataille[16]. Ce fut un incident, au bord d’une rivière auprès de laquelle les deux camps allaient s’approvisionner en eau, qui ouvrit les hostilités.

La bataille eut lieu en plaine, située devant la cité de Pydna[17], ce qui permit, grâce à la géographie des lieux, un large déploiement des cavaleries romaine et macédonienne.

Plan de la bataille, Marsyas
Plan de la bataille, Marsyas, 2005, Wikimedia Commons

Le déroulement de la bataille est décrit dans les Stratagema de Frontin, arpenteur et auteur[18] du Ier siècle :

« Opposé à Persée, roi de Macédoine, qui avait déployé une double phalange au centre de ses troupes, l’avait flanquée de troupes légères et avait placé sa cavalerie aux deux ailes, Paulus disposa ses troupes en trois lignes de bataille successives par détachements formés en coin, avec entre les coins des intervalles d’où il lançait de temps en temps des vélites à l’attaque. Comme il voyait que ce type de formation ne lui donnait aucun avantage, il entreprit une fausse retraite pour attirer l’ennemi, par cette feinte, sur un terrain difficile d’accès qu’il avait auparavant repéré et choisi dans cet objectif. Mais comme les Macédoniens s’étaient méfiés, voyaient une ruse dans cette retraite et partant le suivaient, même dans ces conditions, en gardant leur phalange en bon ordre, il ordonna à ses cavaliers de l’aile gauche de longer à toute vitesse le front de la phalange en se protégeant de leurs boucliers, afin que le choc de leurs armes contre celles de l’ennemi, avec la vitesse de leur course, brisât la pointe des lances phalangites. Ainsi désarmés, les Macédoniens rompirent et prirent la fuite. »[19]

Face à la supériorité romaine, nombreux furent les Macédoniens qui prirent la fuite, y compris le roi :

« Au reste, si les fantassins se faisaient partout massacrer, à l’exception de ceux qui s’enfuirent après avoir jeté leurs armes, en revanche, la cavalerie s’échappa à peu près intacte du champ de bataille. À la tête des fuyards se trouvait le roi lui-même. »[20]

Persée prit la fuite en direction de la cité d’Amphipolis et il l’atteignit deux jours plus tard[21]. Il envoya alors une ambassade, composée de caduceatores (« porteurs de caducée »[22]), auprès du proconsul romain, afin de négocier, tandis que ses alliés lui faisaient défection l’un après l’autre. Dans un ultime espoir, il écrivit personnellement à L. Aemilius Paullus, sans succès. Encerclé, Persée fut contraint à la reddition après une lamentable tentative de fuite vers la Thrace[23].

Le roi Persée se rend à Lucius Aemilius Paullus. Tableau du peintre français néoclassique Jean-François Pierre Peyron (1802)
Le roi Persée se rend à Lucius Aemilius Paullus. Tableau du peintre français néoclassique Jean-François Pierre Peyron (1802), Bot (Eloquence), 2005, Wikimedia Commons

Les conséquences de la défaite macédonienne furent importantes. En effet, outre la récupération du butin par les soldats romains, les cités macédoniennes qui ne s’étaient pas rendues après la bataille de Pydna furent détruites, tandis que d’autres perdirent leur autonomie[24]. En outre, le royaume de Macédoine fut démantelé[25] et pas moins de mille otages furent envoyés à Rome : parmi ceux-ci se trouvait l’écrivain Polybe[26], fervent admirateur de Rome qui vécut dans l’entourage proche de la famille des Scipion.

Si vous avez aimé cet article, nous vous conseillons également :

Bibliographie

Broughton Thomas Robert Shannon, The magistrates of the Roman Republic, vol. 1, New-York, American Philological Association, 1951, XIX & 578 p.

Cabanes Pierre, Le monde hellénistique, de la mort d’Alexandre à la paix d’Apamée, 323-188, Paris, Seuil, 1995, 276 p.

Capdetrey Laurent, Carrez-Maratray Jean-Yves, Grandjean Catherine et Hoffmann Geneviève, Le monde hellénistique, Paris, Armand Colin, 2017, 394 p.

Elvers Karl-Ludwig, « Cornelius », dans Brill’s new Pauly : Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 3, Boston/Leiden, Brill, 2003, LVIII p. & 1090 col., col. 823-824

Ferrary Jean-Louis, Philhellénisme et impérialisme: aspects idéologiques de la conquête romaine du monde hellénistique, de la seconde guerre de Macédoine à la guerre contre Mithridate, Rome, École française de Rome, 2014, XVI & 740 p.

Frontin, Les stratagèmes, Paris, Ed. Economica, 2016, 247 p., texte traduit par Laederich Pierre

Frontin, Stratagemmi. Testo latino a fronte (« Stratagèmes. Face au texte latin  »), Santarcangelo di Romagna, RL S.p.A, 2022, CXXIII & 387 p., texte édité par Eramo Immacolata

Günter Linda-Marie, « Quinctius », dans Brill’s new Pauly : Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 12, Boston/Leiden, Brill, 2008, LV p. & 1004 col., col. 341-343

Hammond Nicholas, « The Battle of Pydna », dans The Journal of Hellenic Studies, vol. 104, 1984, pp. 31-47, [en ligne] https://www.jstor.org/stable/630278 (dernière consultation le 01/06/2023)

Humm Michel, La République romaine et son empire : de 509 à 31 av. J.-C., Paris, Armand Colin, 2018, 319 p.

Le Bohec Yann, Histoire des guerres romaines (milieu du VIIIe siècle av. J.-C. – 410 ap. J.-C.), Paris, Tallandier, 2017, 828 p.

Liegeois Liselotte, « La qualification du collège fétial et de ses membres durant les périodes royale et républicaine », dans Revue de l’Association des Jeunes Chercheurs de l’Ouest, n°2, Angers, Association des Jeunes Chercheurs de l’Ouest, 2022, [en ligne] https://ajco49.fr/2022/07/18/la-qualification-du-college-fetial-et-de-ses-membres-durant-les-periodes-royale-et-republicaine/ (dernière consultation le 02/06/2023)

Pittia Sylvie, « L’arrivée de Persée au camp de Paul-Emile : mise en scène d’une capitulation », dans Veleia, no 26, Vitoria-Gasteiz, 2009, pp. 103-125, [en ligne] https://ojs.ehu.eus/index.php/Veleia/article/view/1430 (dernière consultation le 20/05/2023)

Plutarque, Vie de Paul-Émile, Paris, Les Belles Lettres, 1966, 258 p., texte édité et traduit par Chambry Émile et Flacelière Robert

Tite-Live, Histoire romaine. Tome XXXII. Livres XLIII-XLIV, Paris, Les Belles Lettres, 1976, CLI & 224 p., p. 92, texte édité et traduit par Jal Paul


[1] Capdetrey Laurent, Carrez-Maratray Jean-Yves, Grandjean Catherine et Hoffmann Geneviève, Le monde hellénistique, Paris, Armand Colin, 2017, 394 p., pp. 43-44

[2] Cette ambassade, dirigée par le consul A. Postumius, fut envoyée auprès des cités d’Étolie et d’Achaïe. Voir Cabanes Pierre, Le monde hellénistique, de la mort d’Alexandre à la paix d’Apamée, 323-188, Paris, Seuil, 1995, 276 p., p. 206

[3] Le Bohec Yann, Histoire des guerres romaines (milieu du VIIIe siècle av. J.-C. – 410 ap. J.-C.), Paris, Tallandier, 2017, 828 p., p. 165

[4] Ibid., p. 166

[5] Consul patricien en 198 av. n. è., il succéda à Sulpicius Galba, pour qui la guerre fut un véritable échec. Flamininus marqua son époque par sa brillante campagne en Grèce, mettant un terme à la deuxième guerre de Macédoine. Il était également célèbre pour son philhellénisme et était considéré comme le libérateur de la Grèce. Voir Günter Linda-Marie, « Quinctius », dans Brill’s new Pauly : Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 12, Boston/Leiden, Brill, 2008, LV p. & 1004 col., col. 341-343 ; Ferrary Jean-Louis, Philhellénisme et impérialisme : aspects idéologiques de la conquête romaine du monde hellénistique, de la seconde guerre de Macédoine à la guerre contre Mithridate, Rome, École française de Rome, 2014, XVI & 740 p., pp. 58-132

[6] Situé en Thessalie. Voir Ferrary Jean-Louis, op. cit., p. 265 ; Humm Michel, La République romaine et son empire : de 509 à 31 av. J.-C., Paris, Armand Colin, 2018, 319 p., p. 175

[7] Le Bohec Yann, opcit., p. 227

[8] Ibid., p. 251

[9] Humm Michel, opcit., p. 177

[10] Broughton Thomas Robert Shannon, The magistrates of the Roman Republic, vol. 1, New-York, American Philological Association, 1951, XIX & 578 p., p. 416

[11] Plutarque, Vie de Paul-Émile, 9, 2-3

[12] Lucius Aemilius Paullus (230-160 av. n. è.), patricien de naissance, fut consul en 182 et en 168 (avec prorogation en 167). Il fut également préteur en 191 et c’est durant l’exercice de cette charge en Hispanie ultérieure qu’il acquit le titre d’imperator, après avoir remporté plusieurs batailles contre les Lusitaniens. Son fils, Scipion Émilien, fut le vainqueur de Numance quelques décennies plus tard. Voir Broughton Thomas Robert Shannon, op. cit., pp. 433-434 (ainsi que les sources mentionnées) ; Le Bohec Yann, opcit., p. 252

[13] Plutarque, Vie de Paul-Émile, 13, 4-5, Paris, Les Belles Lettres, 1966, 258 p., p. 85, texte édité et traduit par Chambry Émile et Flacelière Robert : « Ἐπὶ τοιοῦτον ἀντίπαλον ἐλθὼν ὁ Αἰμίλιος, αὐτοῦ μὲν κατεφρόνει, τὴν δ´ ὑπ´ αὐτῷ παρασκευὴν καὶ δύναμιν ἐθαύμαζεν· ἦσαν γὰρ ἱππεῖς μὲν τετρακισχίλιοι, πεζοὶ δ´ εἰς φάλαγγα τετρακισμυρίων οὐ πολλοῖς ἀποδέοντες. Ἱδρυμένος δὲ πρὸ τῆς θαλάττης παρὰ τὴν Ὀλυμπικὴν ὑπώρειαν ἐπὶ χωρίων οὐδαμόθεν προσαγωγὴν ἐχόντων καὶ πάντοθεν ὑπ´ αὐτοῦ διαπεφραγμένων ἐρύμασι καὶ προτειχίσμασι ξυλίνοις, πολλὴν ἄδειαν ἦγεν, ἀποτρύσειν χρόνῳ καὶ χρημάτων δαπάνῃ τὸν Αἰμίλιον ἡγούμενος. »

[14] Caius Scipio Nasica Corculum, fils du consul C. Scipio Nasica de 191 av. n. è., fut consul en 162 (mais dut abdiquer pour vices religieux) et en 155, et préteur en 165 av. n. è. Il se distingua particulièrement durant la bataille de Pydna et fut envoyé à la poursuite du roi Persée à Amphipolis. Voir Broughton Thomas Robert Shannon, op. cit., p. 429 ; Elvers Karl-Ludwig, « Cornelius », dans Brill’s new Pauly : Encyclopaedia of the Ancient World, vol. 3, Boston/Leiden, Brill, 2003, LVIII p. & 1090 col., col. 823-824

[15] Plutarque, op. cit., 18, 5-8, p. 92 : « πρῶτοι δ´ οἱ Θρᾷκες ἐχώρουν […] ἄνδρες ὑψηλοὶ τὰ σώματα, λευκῷ καὶ περιλάμποντι θυρεῶν καὶ περικνημίδων ὁπλισμῷ μέλανας ὑπενδεδυμένοι χιτῶνας, ὀρθὰς δὲ ῥομφαίας βαρυσιδήρους ἀπὸ τῶν δεξιῶν ὤμων ἐπισείοντες. Παρὰ δὲ τοὺς Θρᾷκας οἱ μισθοφόροι παρενέβαλλον, ὧν σκευαί τε παντοδαπαὶ καὶ… μεμειγμένοι Παίονες ἦσαν. Ἐπὶ δὲ τούτοις ἄγημα τρίτον οἱ λογάδες, αὐτῶν Μακεδόνων ἀρετῇ καὶ ἡλικίᾳ τὸ καθαρώτατον, ἀστράπτοντες ἐπιχρύσοις ὅπλοις καὶ νεουργοῖς φοινικίσιν. Οἷς καθισταμένοις εἰς τάξιν αἱ τῶν χαλκασπίδων ἐπανατέλλουσαι φάλαγγες ἐκ τοῦ χάρακος ἐνέπλησαν αὐγῆς σιδήρου καὶ λαμπηδόνος χαλκοῦ τὸ πεδίον, κραυγῆς δὲ καὶ θορύβου παρακελευομένων τὴν ὀρεινήν. »

[16] Sur le refus du consul romain de se battre, voir les hypothèses proposées par Hammond Nicholas, « The Battle of Pydna », dans The Journal of Hellenic Studies, vol. 104, Londres, The Society for the Promotion of Hellenic Studies, 1984, 283 p., pp. 31-47, p. 42, [en ligne] https://www.jstor.org/stable/630278 (dernière consultation le 01/06/2023)

[17] La cité de Pydna était grecque d’origine, avant de tomber dans le giron macédonien à la fin du Ve siècle av. n. è.

[18] Frontin était davantage qu’un simple arpenteur-écrivain, puisqu’il fut également gouverneur, consul à trois reprises et exerça encore d’autres charges. Il est aujourd’hui célèbre pour son traité sur les aqueducs (De Acquis urbis Romae).

[19] Frontin, Stratagema, II, 3, 20 dans Stratagemmi. Testo latino a fronte, Santarcangelo di Romagna, RL S.p.A, 2022, CXXIII & 387 p., pp. 82-83, texte édité par Eramo Immacolata : « Paulus adversus Persen Macedonum regem, cum is phalangem suorum duplicem mediam in partem direxisset eamque levi armatura cinxisset et equitem utroque cornu conlocasset, triplicem aciem cuneis instruxit, inter quos velites subinde emisit. Quo genere cum profligari nihil videret, cedere instituit, ut hac simulatione perduceret hostes in confragosa loca, quae ex industria captaverat. Cum sic quoque, suspecta calliditate recedentium, ordinata sequeretur phalanx, equites a sinistro cornu praeter oram phalangis iussit transcurrere citatis equis, tectos, ut obiectis armis ipso impetu praefringeret hostium spicula : quo genere telorum exarmati Macedones solverunt aciem et terga verterunt. » La traduction du texte provient de l’édition de Frontin par Laederich Pierre, Paris, Ed. Economica, 2016, 247 p., p. 109

[20] Tite-Live, Histoire romaine. Tome XXXII. Livres XLIII-XLIV, XLIV, 42, 1-2, Paris, Les Belles Lettres, 1976, CLI & 224 p., p. 92, texte édité et traduit par Jal Paul : « Ceterum sicut peditum passim caedes fiebant, nisi qui abiectis armis fugerunt, sic equitatus prope integer pugna excessit. Princeps fugae rex ipse erat. »

[21] Pittia Sylvie, « L’arrivée de Persée au camp de Paul-Emile : mise en scène d’une capitulation », dans Veleia, no 26, Vitoria-Gasteiz, 2009, pp. 103-125, p. 107, [en ligne] https://ojs.ehu.eus/index.php/Veleia/article/view/1430 (dernière consultation le 20/05/2023)

[22] Sur les caduceatores, voir Liegeois Liselotte, « La qualification du collège fétial et de ses membres durant les périodes royale et républicaine », dans Revue de l’Association des Jeunes Chercheurs de l’Ouest, n° 2, Angers, Association des Jeunes Chercheurs de l’Ouest, 2022, [en ligne] https://ajco49.fr/2022/07/18/la-qualification-du-college-fetial-et-de-ses-membres-durant-les-periodes-royale-et-republicaine/ (dernière consultation le 02/06/2023) et la bibliographie afférente

[23] Ibid.

[24] Sur les évènements résultant de la bataille de Pydna, voir Ferrary Jean-Louis, op. cit., pp. 548-553 ; Capdetrey Laurent, Carrez-Maratray Jean-Yves, Grandjean Catherine et Hoffmann Geneviève, op. cit., p. 247

[25] D’autres changements furent effectués dans l’administration de ces nouvelles régions. Voir ibid., pp. 246-249

[26] Comme le rappelle justement le regretté historien Jean-Louis Ferrary, Polybe « fut un témoin privilégié, mais il ne fut pas nécessairement un observateur impartial ». Concernant la troisième guerre de Macédoine, le récit de Polybe (Histoires, livres 28 et 29) est fragmentaire et essentiellement fondé sur des extraits d’autres auteurs (Tite-Live, Plutarque, Zonaras), d’où notre choix de ne pas le reprendre ici. Voir Ferrary Jean-Louis, op. cit., p. 547

Laisser un commentaire