La guerre de Sécession, que les américains appellent « Civil War », vit s’affronter le Nord et le Sud des États-Unis d’Amérique entre 1861 et 1865 dans le conflit le plus meurtrier de son histoire1, et s’acheva avec la défaite des armées sudistes, écrasées sous le poids de la puissance industrielle et démographique de l’Union. Guerre à la fois économique, culturelle, militaire et industrielle, elle est aujourd’hui considérée par beaucoup comme la première guerre moderne de l’histoire. Sur le plan technique, de nombreuses innovations virent le jour, telles que l’utilisation en masse du fusil à canon rayé, des armes à répétition, des sous-marins, des mines souterraines ou encore des ballons d’observation.
Concernant l’aspect tactique, la doctrine de l’offensive, très présente à l’époque, fut quant à elle remise en cause par les progrès techniques2, l’extension des lignes de front, la multiplication des théâtres d’opérations ou encore par l’allongement de la durée des combats. Cela amena les belligérants à se doter de structures de commandement propices à la gestion stratégique et opérative de leurs ressources humaines et matérielles. Enfin, c’est certainement dans le domaine de la logistique que la guerre de Sécession connut les plus grands bouleversements. Cette logistique « qui commande tout et accroît la place prise par l’industrie de guerre » 3 fut sans doute l’un des facteurs clés du succès de l’Union.
La réorganisation complète de la logistique des armées de l’Union et la prise de conscience du caractère stratégique du soutien jouèrent un rôle déterminant dans la victoire finale. La campagne des Carolines, menée par le général Sherman en 1865, en est une parfaite illustration. Au cours de cette campagne, ce dernier réussit l’exploit de faire parcourir à une armée de 60 000 hommes la distance de 700 kilomètres en 50 jours, en territoire hostile et dans des conditions de quasi autonomie logistique. Cette manœuvre, qui sapa définitivement le moral du Sud et coupa les lignes d’approvisionnement de l’armée confédérée, permit de battre la dernière force combattante sudiste à Bentonville en mars 1865.
Après avoir présenté la façon dont l’Union a organisé sa logistique durant la guerre de Sécession, nous nous pencherons tout particulièrement sur le cas de la campagne des Carolines pour en tirer un certain nombre d’enseignements pouvant être appliqués aux conflits actuels.
La logistique de l’Union
Dès le commencement de la guerre, l’armée de l’Union prit conscience de la nécessité d’adapter son concept logistique face à l’étirement des lignes de fronts et la multiplication des théâtres d’opérations.
Il lui fallut en premier lieu revoir l’organisation même de la chaîne logistique. Le département de la guerre créa ainsi des bureaux correspondant aux différentes fonctions logistiques de l’époque (soutien médical, intendance, trésorerie, ravitaillement, armement et munitions etc.)4. L’intendance par exemple se vit confier la responsabilité de l’achat des uniformes, des tentes, de l’approvisionnement en chevaux, mules, fourrage et chariots.
Dans le but de soutenir avec la plus grande réactivité possible les unités déployées, un vaste réseau de dépôts fut mis en place avec comme principal objectif de créer des stocks de première nécessité au plus près des zones d’affrontements. Le réseau se constituait de cinq dépôts stratégiques situés dans des grandes villes (New-York, Baltimore, Cincinnati, Saint-. Louis, Louisville et la Nouvelle-Orléans), de dépôts avancés au niveau des théâtres d’opérations et d’une multitude de dépôts tactiques temporaires répartis aux abords des lignes de front. Dans le cas de la campagne Chickamauga (1863), deux dépôts tactiques temporaires furent par exemple mis en place à Stevenson et à Tracy City. Ces dépôts étaient approvisionnés par le dépôt avancé de Nashville, lui-même dépendant du dépôt stratégique de Louisville5.
Dans le domaine de l’intendance, des progrès considérables furent réalisés afin de permettre aux hommes de consommer au moins 3000 calories par jour, sans quoi leur capacité à combattre eût été remise en cause6. Sur le plan technique, l’apparition de la conserve ou encore de la nourriture déshydratée permirent d’assurer un ravitaillement à la fois qualitatif et quantitatif des soldats. En matière d’organisation, l’approvisionnement en denrées de base (sel, pain, sucre, farine, etc.) fut décentralisé au niveau des dépôts avancés et des troupeaux de vaches suivaient en permanence les unités afin de pouvoir offrir de la viande fraîche aux combattants. Enfin, c’est la réquisition systématique, organisée et encadrée des ressources de l’adversaire qui favorisa un approvisionnement juste-à-temps des unités de l’Union, et ce alors même qu’elles évoluaient en dehors de réseaux de ravitaillement. La campagne des Carolines que nous étudierons dans les parties suivantes en sera un parfait exemple.
Le domaine de l’armement et des munitions connut lui aussi des avancées considérables. Au début de la guerre, une douzaine de modèles de fusil étaient en circulation dans les unités, et le nombre n’a cessé d’augmenter avec la modernisation de l’armement7. L’Union dut alors faire un important effort de standardisation pour permettre l’approvisionnement en munitions des unités et le maintien en condition opérationnelle de l’armement.
Concernant le transport, l’Union diversifia ses voies de ravitaillement pour permettre un acheminement plus efficace des hommes, des ressources et du matériel. En plus de la « voie routière », elle put s’appuyer sur un vaste réseau ferré mis en place dans la première moitié du siècle. Un organisme spécifique fut créé en 1862 afin de coordonner l’utilisation des chemins de fer à des fins militaires (United States Military Rail Road) et une unité dédiée au maintien en condition des rails fut créée (armée notamment par des ingénieurs civils). En permettant un acheminement cinq fois plus rapide que par la « voie routière », le chemin de fer constitua une véritable révolution dans la conduite de la guerre8.
Toutefois, le transport par voie ferrée n’était pas sans danger et ne permettait de transporter que des quantités limitées. C’est pourquoi le transport par voie fluviale et maritime connut lui aussi un essor considérable. Ainsi, d’après le colonel Parsons en charge du ravitaillement par voie fluviale des unités de l’ouest, ce moyen de transport permit d’acheminer 169 000 tonnes de fret contre 76 000 pour la voie ferrée au cours de l’année 18639.

Enfin, de nombreuses mesures furent prises pour améliorer le soutien sanitaire des unités. C’est par exemple la première fois que des véhicules furent dédiés uniquement à l’évacuation des blessés et insérés au sein d’unités d’ambulances (système Letterman). Durant la campagne des Carolines, des groupes d’ambulances furent ainsi répartis au sein des divisions du général Sherman. Les progrès en matière de transport fluvial et ferroviaire furent aussi le moyen d’évacuer les blessés graves des hôpitaux de campagne vers des structures médicales plus lourdes. Enfin, l’armée nordiste eut recours à des organismes de secours privés afin de renforcer ses unités médicales, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. La Sanitary Commission renforça ainsi les unités médicales de l’Union durant toute la durée de la guerre en fournissant à leurs structures sanitaires des renforts de spécialistes (chirurgiens, etc.).
La guerre de Sécession fut donc l’occasion pour les armées de l’Union de revoir entièrement l’organisation de leur logistique afin de répondre aux exigences d’une guerre moderne, préfiguratrice des guerres totales du XXe siècle. La campagne des Carolines, menée par le général Sherman en 1865 est une parfaite illustration de cette prise en compte par le haut commandement de tout le spectre du domaine du soutien.
À l’issue de la prise de Savannah en décembre 1864, le général Sherman se lança à la tête d’une armée de 60 000 hommes, répartis en trois colonnes, à travers les deux Carolines, dans le but de rejoindre les forces de l’Union en Virginie. Cette manœuvre, qui visait à saper le moral du Sud et couper les lignes d’approvisionnement de l’armée confédérée, permit de battre la dernière force combattante sudiste à Bentonville en mars 1865.
La campagne des Carolines
Le général Sherman anticipa les besoins logistiques nécessaires à sa campagne des Carolines avant même la prise de Savannah (décembre 1864). Il demanda en effet que soit pré-positionnés des navires de ravitaillement le long de la côte afin de pouvoir assurer le recomplètement de ses unités au plus vite et l’évacuation par la mer de ses blessés les plus graves. Ainsi, dès la prise de Savannah et du fort de McAllister, les troupes de l’Union furent ravitaillées par voies maritimes et fluviales via les rivières d’Ogeechee, de Savannah et l’estuaire de Port Royal.
Une fois ce ravitaillement de base réalisé, Sherman effectua une planification minutieuse de la logistique de sa campagne, allant de la mise sur pied de ses unités à leur recomplètement une fois la jonction de ses trois colonnes effectuée dans la région de Goldsboro (Caroline du Nord) pour le mois de mars. Il commença par demander à ses officiers d’intendance un bilan détaillé des ressources disponibles et fit déployer des hôpitaux et dépôts temporaires dans les régions de Savannah et Beaufort afin de le soutenir durant toute la phase préparatoire de sa campagne.
Il organisa une vaste manœuvre logistique pour assurer le transfert par voie maritime de l’armée de l’Ohio, commandée par le major-général Schofield, dont l’objectif était de pénétrer dans les terres en Caroline du Nord après avoir été débarquée à Wilmington. Il demanda également à ses unités médicales de procéder à une sélection drastique des soldats afin de ne garder que ceux qui seraient en mesure de participer à une campagne qui s’annonçait difficile.
La campagne des Carolines débuta à la fin du mois de janvier 1865. Les 60 000 hommes du général Sherman furent répartis en trois colonnes : l’armée du Tennessee aux ordres du major-général Oliver O. Howard, l’armée de l’Ohio commandée par le major-général Schofield et deux corps d’armées commandés par le major-général Henry W. Slocum. Les troupes des généraux Howard et Slocum furent lancées en direction d’Augusta et Charleston, mais le véritable objectif était en réalité Columbia, la capitale de la Caroline du Sud (première ville à s’être soulevée en 1861). Les confédérés quant à eux disposaient de troupes largement inférieures en nombre. La principale force dans la région étaient l’armée du général Johnston, durement éprouvée durant les mois précédents et dont l’effectif au mois de février 1865 ne représentait pas plus de 9 500 soldats. Quelques unités de cavalerie étaient également présentes, notamment dans la région de Wilmington.
Au départ de la campagne, chaque homme transportait sur lui quatre jours de vivres et les trains logistiques étaient chargés pour pouvoir assurer une autonomie d’une semaine à trente jours (en fonction de la ressource). Sherman savait qu’il serait très difficile de ravitailler ses unités avant d’atteindre Goldsboro, c’est pourquoi il comptait sur un pillage systématique des régions qu’il traverserait et prévoyait également un ravitaillement par la côte en cas de situation critique. La progression des colonnes s’avéra extrêmement difficile en raison des nombreux cours d’eau à franchir et des très mauvaises conditions climatiques.
Le 17 février, la ville de Columbia fut prise et pillée ce qui permit aux troupes de recompléter partiellement leurs stocks de vivres avant de se diriger vers leur nouvel objectif, Fayetteville. À partir de ce moment, Sherman se trouva confronté à un nouveau défi, celui des réfugiés. En effet, des milliers de prisonniers nordistes libérés et d’esclaves affranchis en recherche de sécurité se joignirent à ses colonnes.
En attendant de pouvoir les évacuer, Sherman dut les prendre en charge et confier leur sécurité ainsi que leur soutien à ses unités, ce qui représenta un véritable fardeau logistique et une contrainte considérable pour la conduite des opérations. À la fin du mois de février, voyant que la progression de ses colonnes était toujours aussi difficile, Sherman ordonna même d’alléger ses unités en détruisant une partie de ses stocks de vivres. Il choisit ainsi de prioriser le café, le sucre et le pain. Mais le redressement de la situation lui permit d’éviter un tel cas de figure.

Une intense activité logistique se déroulait simultanément sur la côte des Carolines. En effet, dès la mi-février, le général Schofield dut préparer l’arrivée de ses unités en vue d’une offensive terrestre destinée à permettre la jonction avec les armées de Slocum et Howard. Assisté de deux officiers logisticiens (les généraux Easton et Beckwith), il mit en place les infrastructures logistiques nécessaires au soutien des colonnes de Slocum et Howard une fois celles-ci arrivées dans la région de Goldsboro. Il déploya ainsi des dépôts logistiques et hôpitaux de campagne en Caroline du Nord en s’appuyant sur les ports de Wilmington, New Bern et Morehead City, et sur les infrastructures ferroviaires existantes, pour acheminer la ressource de la côte vers Goldsboro.
Sherman, de son côté, était confronté à une résistance croissante de la part des confédérés (bataille de Monroe’s Cross Roads le 10 mars). Il atteignit Fayetteville à la mi-mars et décida d’y faire une halte de quelques jours afin de remettre en condition ses unités. Il organisa même un ravitaillement d’urgence par voie fluviale à partir de Wilmington et en profita pour évacuer environ 300 blessés graves ainsi que 20 000 à 30 000 réfugiés. Il prit également contact avec le général Schofield pour organiser l’arrivée de ses colonnes dans la région de Goldsboro. Il planifia ainsi de façon minutieuse et détaillée la quantité de stocks qu’il serait nécessaire de mettre en place pour permettre à ses colonnes de se ravitailler avant de poursuivre leur progression en Virginie. Les deux colonnes reprirent leur progression le 15 mars.
Face à une situation sécuritaire dégradée, Sherman décida de faire progresser ses unités de transport logistique parallèlement aux unités de manœuvre dans un souci de sûreté. Le 16 mars, l’armée de Slocum se trouva engagée dans une importante bataille à Averasborogh. La nature du terrain et les conditions météorologiques rendirent particulièrement délicat le soutien logistique des combats (principalement le soutien sanitaire et le recomplètement en munitions). Par manque de moyens d’évacuation sanitaire (533 blessés à évacuer), 92 morts au combat furent enterrés sur place pour ne pas saturer les ambulances.
Pendant ce temps, l’aile droite de Sherman (la colonne de Howard) entamait sa progression vers Goldsboro. Le 19 mars, l’armée de Slocum butta de nouveau, cette fois sur la ville de Bentonville où les unités du général confédéré Johnston, composées de près de 21 000 hommes, s’étaient retranchées pour bloquer sa progression. Les combats se poursuivirent jusqu’à la retraite des troupes sudistes le 21 matin. La bataille de Bentonville fut une des plus meurtrières de l’année 1865. L’Union perdit 194 hommes et dut assurer le soutien médical de près de 1 112 blessés10. Le 23 mars, les 3 colonnes de Sherman établirent leur jonction à Goldsboro et commencèrent leur remise en condition grâce au dispositif logistique mis en place préalablement. Les troupes de l’Union restèrent sur place 17 jours durant avant de reprendre leur progression vers la Virginie.
Les conséquences de cette manœuvre furent stratégiques et consacrèrent la fin de la Confédération. La campagne des Carolines permit en effet de saper définitivement le moral des populations sudistes, de couper les lignes d’approvisionnement de l’armée confédérée et de neutraliser ses dernières forces combattantes.

Une campagne qui permet d’établir trois grands principes fondamentaux de la logistique militaire
La Guerre de Sécession, et tout particulièrement la campagne des Carolines, ont mis en lumière l’importance de la prise en compte de la logistique dans la planification et la conduite d’une guerre moderne. L’analyse du soutien de l’Union permet d’illustrer la pertinence de trois grands principes fondamentaux de la logistique militaire : l’intégration du soutien, la nécessité d’anticipation et la visibilité permanente sur les ressources.
L’intégration du soutien
L’Union a entièrement réorganisé sa logistique dans une logique de rationalisation et d’efficacité. Cette réorganisation a débouché sur une intégration du soutien à la fois verticale et horizontale. L’intégration verticale du soutien a permis la mise en place d’une véritable chaîne logistique, partant de l’échelon stratégique pour soutenir in fine les unités tactiques. Cette intégration a également été horizontale dans la mesure où le général Sherman avait la main sur l’ensemble des sous-fonctions logistiques nécessaires à l’atteinte de ses objectifs tactiques. Cette double intégration a permis une coordination efficace du soutien, une priorisation des ressources adaptées aux besoins et une répartition adaptée de l’effort logistique.
La nécessité d’anticipation
Avant même la fin d’une phase de sa manœuvre, Sherman planifiait les besoins logistiques qui seraient nécessaires dans le cadre de la réalisation de la phase suivante. Ainsi, dès leur arrivée à Savannah, ses unités purent se remettre en condition grâce aux navires chargés de ravitaillement pré-positionnés le long de la côte de la Caroline du Nord. Grâce à une planification minutieuse du soutien, ses troupes purent être ravitaillées en temps et en heure durant toute la durée de la campagne. La logistique fut pleinement intégrée au concept d’opération et Sherman veilla à ce que des ordres clairs soient rédigés afin de permettre à ses logisticiens de conduire avec exactitude sa manœuvre logistique. Cette capacité d’anticipation permit à ses unités de toujours rester en mouvement et de progresser avec rapidité malgré des conditions de traficabilité particulièrement dégradées.
La visibilité permanente sur les ressources
Selon ce principe, qui est étroitement lié à celui d’anticipation, le général Sherman a planifié et conduit sa logistique en s’appuyant sur une analyse qualitative, quantitative, régulière et objective de ses ressources et de ses équipements disponibles. Avant même le lancement de la campagne des Carolines, il a étudié de façon extrêmement précise quelles seraient les quantités minimales de vivres à emporter, selon le concept du juste besoin et grâce à des comptes rendus extrêmement détaillés sur la situation de ses stocks. Il dut faire des choix, hiérarchiser, établir des priorités afin d’alléger au maximum ses trains logistiques et ne pas encombrer ses axes de ravitaillement. Cette approche quasi scientifique de la logistique lui a permis de disposer en permanence d’une vision juste et saine de ses points forts et de ses faiblesses, et de combler ces dernières au plus tôt afin de ne jamais se trouver pris au dépourvu.
Afin que la réalisation d’objectifs tactiques et stratégiques soit le moins possible soumis à des contraintes logistiques, il convient d’appliquer ces trois principes fondamentaux avec réactivité et souci permanent de la sûreté. Leur mise en œuvre, dans des combats conventionnels de haute intensité comme dans des asymétriques, permet aux unités combattantes de bénéficier d’un soutien permanent et contribue donc à leur liberté d’action.
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Bibliographie
Dominique VENNER, Le blanc soleil des vaincus, Via Romana, 2015.
John KEEGAN, la guerre de sécession, Perrin, 2011.
Colonel Rémy PORTE, Cours sur la guerre de Sécession dispensé aux étudiants du M2 E.C.A. à la Sorbonne en avril 2018.
Martin VAN CREVELD, Supplying War, Cambridge University Press, 2004.
Trey G. BURROWS, The Logistics of Mobilizing and Supplying the Union Army During the Initial Stages of the American Civil War, Air University, 1997.
John G. BARRETT, Sherman’s march through the Carolinas, University of North Carolina Press, 1956.
Major SOKOLOSKY, The role of union logistics in the Carolina campaign of 1865, thèse présentée dans le cadre du Staff College en 1996.
General William T. SHERMAN, Memoirs, Library of America, 1990.
Notes
1 Avec près de 620.000 morts, cette guerre a causé plus de pertes dans l’armée américaine que les deux conflits mondiaux, la guerre de Corée et celle du Vietnam réunis.
2 Le fusil à canon rayé permit par exemple de multiplier par quatre la portée et la précision du tir. Il rendit donc impossible les attaques en rang serré de l’infanterie, comme les charges frontales de la cavalerie.
3 Colonel Rémy PORTE, Cours sur la guerre de Sécession dispensé aux étudiants du M2 E.C.A. à la Sorbonne en avril 2018.
4 Dr. William GLEN ROBERTSON, Staff Ride Handbook for the Battle of Chickamauga, 18-20 September 1863, Combat Studies Institute, US Army Command and General Staff College, 1992, p. 1.
5 Ibid, p. 35.
6 Martin VAN CREVELD, Supplying War, Cambridge University Press, 2004, p. 1.
7 Trey G. BURROWS, The Logistics of Mobilizing and Supplying the Union Army During the Initial Stages of the American Civil War, Air University, 1997, p. 43.
8 Christopher R. GABEL, Railroad Generalship: Foundations of Civil War Strategy, Combat Studies Institute, US Army Command and General Staff College, 1997, p. 13.
9 Christopher R. Gabel, Railroad Generalship: Foundations of Civil War Strategy, Combat Studies Institute, US Army Command and General Staff College, 1997, p. 13.
10 Ibid, p. 89.