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Résumé
Albert Camus écrit dans ses Carnets en 1953 : « Je demande une seule chose, et je la demande humblement, bien que je sache qu’elle est exorbitante : être lu avec attention. » C’est peut-être dans cette phrase que réside toute la problématique camusienne : avoir été mal lu, mal interprété et mal compris. Depuis son premier engagement politique au Parti communiste algérien en 1935 jusqu’à son décès prématuré en 1960, l’écrivain n’a cessé de parler de l’Algérie. Algérien de naissance, cette terre constitue un topos dans ses écrits. Il l’a incarnée dans ses fictions, défendue dans ses écrits politiques et magnifiée dans ses essais. Il a fait de son œuvre un moyen détourné pour se rapprocher de son pays. Alors, au moment où éclate la guerre d’Algérie en 1954, comment Albert Camus va-t-il parler de l’Algérie ? Quel est son discours dans un conflit aussi politique qu’intellectuel ? Par son positionnement singulier, il interroge. Il est temps de replacer Camus dans l’épisode politique majeur que constitue la guerre d’Algérie.

Intervenant
Yasmine Abrous, Cheffe de rubrique culture

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